Le Projet Méhari d'Arnaud Meunier

Première version: 11/09/2011
Dernière version: 2011-09-10

Aventures
Gourdon Aquadeuches 15 aout 2011


Pour une fois qu'il se passe quelque chose dans le Lot, c'est l'occasion de voir des deuchistes pas trop loin en terme d'heures de route!

Mais ce coup-ci, coûte que coûte il faudra que ce soit en méhari. Le vendredi je passe ma journée dessus à remonter le bras avant droit, mais à 19h bloqué pour remonter le bras, il me reste à remettre l'embout de tirant sur le bras, mais l'embout est grippé de chez grippé. Bon, ami8 ou pas? Non, de toute façon j'ai le CT méhari en rentrant, et je n'aurais pas le temps de tout refaire. Pas le choix, aller, courage, en nettoyant tout, en dévissant et revissant 10 fois, le tout avec un levier d'1 mètre (toujours ma bonne vieille barre de toit!) j'arrive à faire bouger de 1 mm en 30 minutes, il me reste 1 cm à dévisser, soit 5 h de prévues... Petit tour sur internet, il faudrait découper à la dremel l'embout et en remettre un autre. mouais, sauf que je suis au fond des bois, pas d'électricité pas de dremel, et que pour pas couper les filets ça va prendre du temps aussi. Bon, allons-y. Après 2 bombes de WD40, une boite de coton tige, un rouleau de sopalin, un nombre élevé de jurons, voilà que j'arrive à mettre le bras sur le tirant. Ouais! Il est 1h du matin, crevé, je vais dodo direct sans manger.

Réveil (laborieux) à 7 h du mat.

Remis la roue, enlevé le cric rouleur, en voulant aller vite et dans les feuilles mortes je ne vois pas que je me suis appuyé sur le graisseur de pivot, je lève la voiture de 10 cm et Bring! quelque chose casse et la voiture retombe d'un coup. Je remonte le cric, il a l'air de marcher, bon, on reprend la montée, on verra le problème plus tard.

Je descends la méhari sur un chemin plat mais gravillonné, vérifie vite fait les hauteurs (sur les graviers, on est à 1 cm près...), les hauteurs sont pas trop mal, je me suis arrêté de revisser le tirant au bon moment, parfait, pour une fois que quelque chose marche du premier coup, on va pas se plaindre, j'en profite surtout que c'est la dernière fois de la journée!

Ensuite je fais le parallélisme, avec la corde et vite donc très imprécis.

Hop hop on ne traîne pas, les graisseurs, et c'est sur le graisseur droit, le bras que je viens de remonter, que j'ai un souci. Il est sectionné net. Je me rappelle alors le bruit de tout à l'heure. Comme quoi tout s'explique un jour ou l'autre!

Bon, je dois avoir un extracteur, fouille dans le bordel, j'arrive à extraire le filet du graisseur resté à l'intérieur, j'en démonte un autre sur un vieux bras pour le remettre.

Chargement de la Méhari, hop hop, je saute le repas pas grave, et c'est parti pour Gourdon à 12h30. On devrait les rejoindre en milieu de balade. Bon, on aura pas tout loupé.

Fleur me montre le voltmètre à 16 V. Hum, pas bon. Arrêt, grattouillage de cosse (depuis Narbonne il monte à 15V, mais en grattouillant ça revient à 14 V).

C'est reparti, merde, 16V et ça à l'air de monter... Arrêt de nouveau, je reprends toutes les cosses du régulateur (j'estime que le régulateur voit 14 V là où il y en a 16, c'est forcément la cosse d'alimentation en +12V qui est oxydée et fait une résistance parasite).

Nettoyage sommaire toujours pas bon. Nettoyage plus en détail des cosses, toujours pas bon. Je remplace les cosses qui ont pris le sel, toujours pas bon.

Démontage du régulateur pour nettoyer les connectiques du régulateur électronique, il a l'air d'avoir rouillé à l'intérieur, les cosses sont pas belles à voir, pourtant il est pas vieux. Nettoyage, toujours pas!

On refait les masses. Toujours pas.

Retour à la maison, Dans la descente, moteur coupé, je m'aperçoit que je ne roule qu'à 40 là où je devrais être à 70 km/h, avec le beau bruit de freins qui couinent... Après toutes les heures passé dessus, je suis bien remercié tient!

On se gare au soleil, sans un coin d'ombre. Pas de vent, une cuvette, il doit faire 40 °C. Je lève le capot de la méhari, je suis déjà en nage. Fleur me trouve une casquette puis retourne vite dans l'ombre salvatrice du capot relevé!

Je démonte un vieux régulateur sur une vieille épave de simca 1100. Si il marche pas ça voudra rien dire, mais bon! En effet après remontage ça ne marche toujours pas.

Bon, des régulateurs j'en ai pas 150, je sors le multimètre et analyse le problème. 5 ohms entre la cosse batterie et le régulateur. On reprends depuis le début, connection de la batterie, connections du contacteur (bien oxydées), je refais tout pour l'occasion, toujours autant de résistance. Là on monte maintenant à 17 V! Sic!

Arrivé aux fusibles, oh, ils sont où? A là, sous la croûte de rouille de un demi cm. Il y en a un qu'on n'a pas réussi à ravoir, le boitier est lui aussi tout oxydé, aller, on refait tout.

Teste de nouveau, ouais, ça ne monte plus à 17V, mais du coup ça ne monte plus du tout! RRRR! Petit coup de déprime, avec les essais j'ai du cramé le régulateur de la simca. Je le remet, je reprends l'ancien-nouveau (je sais pas si vous arrivez à suivre toute l'histoire!), je remonte, re-teste : Toujours 12v. Gros coup de déprime!

Un petit vieux s'arrête et me demande si je vends pas ma méhari... C'est vrai que l'idée en ce moment bien précis est plus que tentante!

Là ça fait 3 h que je suis en plein soleil, torse nu à dégouliner, la sueur coule en ruisseau dans mes yeux, je me demande comment j'arrive à être toujours lucide... Une heure après ce n'est plus le cas. J'ai repris encore toutes les connections, nettoyé encore et encore les fusibles. Finalement c'était un fusible sans casse apparente mais qui ne conduisait plus, il avait du rouiller à l'intérieur. Mais la tension est revenue à 14 V, le faisceau électrique est tout refait à neuf, ouf, départ de la maison à 16h30, autant dire que la concentre est plus que loupée... En plus j'ai un mal de tête terrible dû à mon insolation, et la fatigue aidant c'est pas dans les meilleures conditions qu'on arrive là-bas, à 19h.

D'ailleurs, les derniers kms sont un peu chaud car on n'a plus de frein, le système à dû surchauffer avec la canicule ambiante.

Une fois arrivé, on discute avec Nico, il faut attendre qu'ils arrivent de la balade, bon, première chose, piquer une tête dans le lac. Même s'il est 19h passé, on a eu tellement chaud toute la journée qu'on ne peut pas trouver ça froid!

On voit Néné arriver, puis repartir, puis revenir, puis tourner. Il est lui aussi un peu fatigué par la longue route. Zuta nous rejoindra encore plus tard. Puis c'est tout l'équipe qui a fait la balade qui arrive, cette balade avait l'air géniale.

Ensuite c'est le repas, je suis tellement à l'ouest que je ne monte pas sur les tables avec Péno et Serge qui sont bien beau, et loupe pleins d'épisodes marrants à ce qu'il parait!

Comme j'ai bu, je reste à dormir près du chapiteaux, tandis que ceux qui n'ont pas bu remontent au camping.

Le lendemain, il y a déjà pleins de voitures de collection autour de la tente quand nous en émergeons. Il y a aussi une averse, je rebâche la méhari. Nous rejoignons l'exposition de 2cv.



Le ranch a amené 2 motos construites avec des pièces de 2cv.


Ben'j et sa moto.


La lac, encore paisible. Une fois que les aquadeuches seront dessus ça ne sera pas la même chose, ça fait un bruit monstrueux ces engins.





Ca y est, ça a commencé les courses, il y a un nombre impressionnant de personne autour du lac, je ne me rappelle plus du tout les chiffres mais je crois me rappeler 30 000 visiteurs.


Néné à ramené pleins de magrets énormes, qui cuisent doucement.


Tout le monde en à la bave aux lèvres, même deuchix.

Du coup une équipe de France 3 vient interviewer le barbu qui vient de si loin, avec son drôle de camping car et sa trancheuse festive. Un bon moment de rigolade!


Une C4 ? bien sympa, bien rouillue et cabriolet. C'est celle du musée visité la veille, qu'on a hélas loupé.


Hum, j'ai bien mangé le bon magret!


Néné aussi s'amuse avec sa peluche! Tout le monde est raide dingue de piock, il y a même une fille avec aussi un dogue français qui s'est jeté sur Néné le soir en lui proposant une saillie... terme évidemment bien interprété comme il le fallait!


Une petite simca 1000, ça fait plaisir d'en voir de temps en temps. De même que Vincent et son cabriolet ami8.


Alain nous a rejoint après un changement de chaudière avec Michel, mais eux aussi ils ont pas beaucoup dormis.




Beaucoup de monde sur les rives, les organisateurs sont ravis ils n'en attendaient pas autant.


Les virages sont toujours impressionnants.




Ils vont trop vite pour être photographiés! J'ai du faire 100 photos pour en avoir 5 de bonnes!



Oui ça envoie assez fort, ils annoncent des 110 km/h! Avec les vagues laissés par les concurrents précédents, ça fait aussi de beaux tremplins.


Dire qu'ils sont payés pour se tirer la bourre aux 4 coins de France. C'est trop beau comme principe : On se fait des protos, on se fait une compétition amicale, et en plus les gars se démerdent à nous trouver des lacs où on a le droit de s'amuser entre potes, et en plus ils nous donnent de l'argent pour regarder, ce qui paye l'essence.


Retour aux voitures, où entre temps Marguerite reçoit les derniers peaufinages de son remontage tout frais.


Ils sont 3 dessus et pas des branques, ils devraient y arriver! Même 4 si on me compte, en tant qu'"expert" de l'électricité j'ai mesuré la tension, 16 V, tient, ça me rappelle une mésaventure récente! On peut voir les dégâts que ça fait, la batterie a coulé, mais elle n'est pas encore gonflée. Pour éviter ça, on inverse les 2 fils du régulateur électronique (aucun marquage) et là miracle, 14 V. Faites une inversion de polarité sur un régulateur mécanique il aime pas trop la blague! Vive l'électronique!

Ils viennent de refaire l'allumage, ZutAlors en est à son troisième condo et le moteur tourne pas terrible. JME a vu que l'arbre à cames à été ressoudé à l'arrache, du coup il faudra le week-end d'après redémonter le moteur pour changer l'arbre à came.


Comme d'hab quand il y a un capot ouvert, on vient soutenir moralement, on papote, les bières sortent... et 1 qui travaille pour 10 qui regardent! Mais c'est ça qui est bon.


La quiétude du soir.


Petite discute tranquille autour des voitures, mais tout le monde est quand même bien crevé. Alain nous raconte 3 fois d'affilée l'histoire de son Michelin neuf, Néné roupille. Aller hop, il est l'heure de se coucher. Ceux qui n'ont pas bu remontent au camping, nous comme hier on jette la tente.


Le matin avant de partir, c'est quand même bien le bordel! Néné, ta mère ne t'a jamais appris à refaire ton lit correctement!?

Tout le monde part, la pluie se met à tomber, on décide de passer par le camping histoire de dire au-revoir aux derniers qui y serait encore, et là marguerite disparait du rétro... Hum, j'ai l'impression qu'on n'est pas parti! Zutalors arrive péniblement à fond de première à monter au camping, on pousse la voiture sous les arbres pour être à l'abri des gouttes, mais là aussi tout le monde à des trucs à faire et doit partir, ceux qui s'y connaissent évidemment (Alain nous donne la cause avant de partir, la dernière chose qu'ils ont touchés, l'allumage), du coup on ne reste plus que 3 voitures avec JME. Bon, va falloir trouver ce que c'est, et c'est pas gagné, le problème à l'air complexe et de venir de plusieurs sources!

Anne-Lise déjà trouve la panne du clignotant, c'était le fusible oxydé, 1ère source de panne. Le moteur ne prends toujours pas ses tours, et pète à qui mieux mieux. Bon, à tout les coups c'est l'allumage, mais vu qu'ils y ont déjà travaillé toutes l'après midi hier, on va d'abord essayer le plus facile, le carburateur. Démontage du couvercle, les flotteurs sont à rerégler, 2ème source de panne, mais c'est toujours pas ça.

La durit d'essence est en 6 mm au lieu de 5, du coup il faut un collier, celui posé là étant un collier à 50 centimes, il s'est cassé avant d'arriver au caoutchouc! Hop, je sors un petit serflex spécial canalisation essence de chez AD, guère plus cher, et la 3ème source de panne est neutralisée.

On essaie l'astuce de Néné, avec le condo de secours à côté de la bobine. Démarrage laborieux, les pétouilles ont arrêtés, ouais, mais elle prends toujours pas ses tours. En plus, au bout d'une minute les pétouilles reviennent, c'est le cinquième condo de secours qui claque lui aussi... Bon, j'ai un vieux condo dans le coffre, un d'avant 2000, ceux là ils sont bons! 4 ème source de panne en passe d'être réglé.

Aller, JME se retape le démontage de l'allumeur, le moteur qui prends pas ses tours et pète ça fait penser à des masselottes bloquées, je vérifie la vis de blocage de linguet supérieur, c'est pas le bon modèle mais Néné l'a bien limée pour pas qu'elle dépasse. Par acquis de conscience, je démonte la plaque derrière l'allumeur, non tout va bien, au moment de la remettre, hum, c'est quoi ces traces derrière? La tôle a été tordue au remontage, et avec l'arbre à came mal ressoudé ça touche!

Du coup la tôle est virée, on vérifie que ça touche plus, 5ème source de panne virée (celle qui empêchait de prendre les tours à mon avis), JME remet l'écartement des vis platinées à 0,4 à l'oeil, je l'engueule "Attends, on fait pas ça comme ça, tu peux être à 0,60 comme à 0,2 avec un truc comme ça, c'est précis et tout!" Du coup je vérifie avec le jeu de cale, et là c'est 0,4 mm pile poil, je ne suis jamais arrivé à régler aussi bien! Bravo, c'est impressionnant! On voit que c'est pas le premier allumage qu'il règle.

Après réglage de la position de l'allumeur, et je découvre la 6ème source de panne : JME le met au milieu, comme il était avant. Il me dit qu'avec l'arbre à came pourri hier ils ne sont pas arrivés à déclencher la lampe, malgré l'allumeur en butée à droite. Du coup ils l'avaient remis à la position précédente, celle où elle marchait...

Je le regarde un instant, et je lui fais :

"- Si en butée à droite t'es pas encore à 8°, qu'est-ce que l'allumeur fout au milieu?"

Il me regarde un instant, "hum, Ah ouais", et hop, allumeur à fond à droite!

On redémarre titine, quart de tour, Zutalors va nous faire un petit tour de stade et revient, un sourire jusqu'aux oreilles. C'est bon, midi, on n'aura passé que 2 h sur le problème, qui promettait d'être plus retord que ça.

Bon, c'était un bon petit week-end mécanique finalement, ça fait plaisir de revoir tout le monde même si le gros regret c'était la fatigue (et je ne semblais pas être le seul dans ce cas là, la mondiale était pas loin).