Le Projet Méhari d'Arnaud Meunier

Première version: 21/05/2012
Dernière version: 2012-06-17

Aventures
Chateaubriant 2012

Une nationale qui a cumulé Egleton question pluie et Giel question froid, les 2 ensembles c'est pas top! Par contre super organisation et toilettes propres.

Sommaire de la page :


Démarrage de la méhari

En septembre 2011, la méhari très très fatiguée, fait sa dernière concentre puis s'endort d'un sommeil paisible en attente d'un réveil dans quelques années, le temps de la refaire entièrement. Le problème c'est qu'en l'absence de restauration de sa remplaçante, on est encore une fois obligé de réveiller l'épave au fond du jardin. Une fois la bâche enlevée et les lianes et ronces retirées, ça commence bien les 2 pneus avant à plat. Ca sera l'occasion de les changer.

La dernière fois qu'elle avait servie le 4 janvier 2012, il s'était avéré qu'il y avait une fuite de frein quelque part, vu qu'au bout de 3 jours le bocal est vide. Ca sera donc le boulot principal, en plus de la remettre en route. En ouvrant le capot, je me doute que ça ne va pas être de la tarte. Le sel de Narbonne, malgré 45 minutes de nettoyage au karcher, continue son oeuvre...



Le pot sous boîte n'est pas encore percé, mais on se doute qu'au premier coup de démarreur il éclate. D'ailleurs la brosse métallique lui sera fatal.


Les rats ont fait de partout leur provision de glands. Quand au sel, là où c'est blanc, c'est que c'est du plastique dessous, là où c'est rouillé, c'est que c'est du métal dessous, là où c'est noir, c'est du cambouis!



Une épave cette voiture. Ca fait 2 ans que j'ai cassé la sortie de soufflante et qu'un morceau de carton évite au ressort de carbu de se couper sur la tole de la turbine.


Le démarreur est grippé de chez grippé. Miraculeusement, une bonne aspersion extérieure de WD40 permettra d'éviter un démontage.


Même le cric est complètement soudé par la rouillé, il nous faudra une demie heure et une bonne partie de la bombe de WD 40 pour le rendre fonctionnel de nouveau.


Un manchon de chauffage à jeter (la mousse a servie de maison à des rongeurs pendant l'hiver) et un échangeur de chaleur rempli de glands.


Réfection du maître cylindre. Travailler avec des outils de précision dans un environnement propre et rangé...


J'ai pas trop compris pourquoi ça fuyait, mais le joint neuf (en bas) permet de garder le LHM dans le cylindre!


En démontant l'échangeur pour le vider des merdes, c'est parti pour le cylindre moteur aussi...


Toutes les connectiques de la voiture ressemblent à ça. Plus tard on me dira qu'un feu de frein arrière ne marche pas. C'est plutôt qu'il y en ai un qui marche qui m'étonne...

Bref, après plusieurs jours à badigeonner du WD 40 dans tout le compartiment moteur, à réparer le cable de démarreur, c'est bon, le mercredi 14 h est arrivé, la méhari est chargée, contact, démarrage. Le démarreur tourne pendant de nombreuses minutes sans résultat. On a l'habitude qu'il faut attendre que la batterie fatigue avant que ça démarre. mais là ça commence à faire rheu rheu que rien ne vient. Bon, aller, vérification de l'étincelle, rien du tout... C'est parti pour une après midi à démonter tout le faisceau électrique et à le refaire. Finalement une fois tout refait à neuf, ça ne démarre toujours pas. Le fait que le carburateur soit grippé et que le starter ne puisse être mis à fond n'aide pas. Je repense à la méthode Hell's de démarrage, la main devant le filtre à air (enfin plutôt celle de Fleur, plus petite mais qui du coup a failli être aspirée dans le moteur!) et hop le moteur daigne faire entendre sa voix. Mais il cale aussitôt, l'accélération le faisant s'étouffer. Je trouverais plus tard la technique de le démarrer en accélération pour éviter ce passage délicat.

Il est 20 h, c'est trop tard pour partir ce soir. Et on est déjà épuisés après toutes les merdes qu'on a rencontré, sans être encore parti! Une nationale en méhari c'est vraiment usant.

La journée de route du jeudi

Sur la route les défauts connus et non traités apparaissent, comme les freins avant qui sont brûlants au bout de 10 kms, et celui qui était prévisible le pot qui fait de plus en plus de bruit. On met les bouchons d'oreille, mais en fin de journée le bruit sera identique à celui du début de journée sans les bouchons, le pot ayant complètement éclaté.

Sur Limoges la température est suffisamment montée pour envisager de baisser le pare-brise. mais 50 kms plus loin ça recommence à baisser question température, et ça baissera au fur et à mesure qu'on remonte vers le nord, pour finir le trajet complètement frigorifiés avec les gants et l'anorak. Arrivé à l'accueil, on nous dit qu'on a de la chance d'arriver ce soir car il fait enfin chaud... Ouhla, qu'est-ce qu'ils ont du morfler avant!

On arrive en plus milieu de l'apéro du forum 2 pattes, à peine le temps de sauter de la voiture, de jeter la tente et déjà le quart est plein et les discussions s'enchaînent! Pas eu le temps de sortir l'appareil photo ni le foie gras ni de reprendre mes esprits.

Jérôme et Hélène nous montre la jolie frimousse de leur souvenir de Narbonne, 3 mois à peine. Hélène a un peu peur que le petit se réveille et embête les dormeurs, mais finalement entre les ronfleurs et Black'n'Deuche il sera passé inaperçu!

Vers 23h avec Fleur on va faire le tour des animations, Tartiflette avec Vomito et Juju, un peu de concert mais on est un peu perdus car on n'a pas vu le site de jour et on décide sagement de se coucher vers 1h du matin histoire de profiter du vendredi soir.

Le vendredi

Pour nous commence la seule vraie journée de nationale. Tout est bien rodé pour les participants, le soleil est de la partie... quand il ne pleut pas (après on est en Bretagne...), et c'est là qu'il y a le plus de monde.

Couché tôt donc à 8 h on fait la bourse de pièces, assez inhabituel pour moi. Il pleut mais j'en profite pour acheter un pot sous boîte neuf d'époque et un allume cigare. Je remettrais ce dernier à l'arrache sans bien protéger les connectiques et du coup je ferais sauter le fusible. Dire que j'avais failli pas le mettre celui-là...


La méhari Caterpilar, un classique désormais.


Avec Vomito départ Super U, achat des bières et du pain pour les toasts. Il en profite pour faire l'animation, un vrai showman!


Les emplacements sont grands, on a de la place. Peu de camping car, mais beaucoup de barnums et de tentes immenses et super hautes. Difficile de voir les 2cv au milieu. On a même découvert la nouvelle mode : Une tente immense où on peut garer 2 2cv dedans... qui sont d'ailleurs garées à l'intérieur... Là c'est clair si tout le monde fait comme ça ça va être une exposition de tentes et de campings cars bientôt les concentres..., avec les 2cv sur plateau le tout caché dans des tentes-chapiteau.





La mode était aux remorques pour faire les cons cette année, plus besoin d'avoir une méhari!



Ma préférée de la concentre.


Une acadiane rabaissée qui a passé un nombre certain d'années dehors, superbe.


C'est du vrai lichen!


Une diane channelée, ça aussi ça commence à être la mode.






Comparer le travail de Robert Opron avec celui de Bertoni, perso l'ami8 à quand même une bien meilleure gueule, l'ami6 est toute en creux alors que l'ami8 est en bosse.


Par contre pour l'arrière l'ami6 berline reste très sympa, même si l'ami8 reste plus dynamique, et le break super pratique!



Les baroudeurs, habitués à l'herbe haute, n'ont pas peur de s'aventurer sur l'herbe tondue, même si la 2cv au premier plan a préféré retirer les bavettes au cas où ça frotte!


Le campement d'azam.








Chez nous quand c'est noir c'est que ça va pas péter grave comme on n'en voit que tous les 10 ans! Ici ça semble habituel et ça pleut pas (pas toujours du moins!).






L'ami8 cabriolet de Vincent, toujours là depuis Egleton.


Un prototype M35, bizarre il me semble moins beau que les autres?


La 2cv motoculteur, toujours avec la remorque et son lot d'énergumènes dessus.





Une georgia.


L'entrée du musée avec la 2 cv avion qui avait tenté de décoller il y a 25 ans toujours à ChateauBriant.


Après l'air l'eau pour cette 2cv nautique.


Une bicéphale intéressante car elle mèle une azam (milieu des années 60) à une AZKA phare carré de la fin des années 1970.



Une 2 cv échelle 1 entièrement en chocolat, même les roues. Je vous raconte pas l'odeur qui fait saliver!


La 2cv derrière à droite, contrairement aux apparences, n'est pas faite en chocolat!


Bombeiro et Concept-O-Car se sont alliés pour mettre l'ambiance avec leur dernière création, Wazaam!. Ici sur la scène, on prends une équipe au hasard dans les spectateurs qui doivent démonter la voiture en moins de 2.


Je me retourne, et quand je regarde 1 minute après la scène, ils en sont déjà là! Moins de 2 minutes suffisent à démonter la voiture, qui en 3 minutes de remontage est de nouveau prête à repartir par la route. L'astuce se sont des goupilles évitant d'utiliser les classiques écrous qui portait le démontage d'une 2 cv à plusieurs dizaines de minutes, trop long pour le spectateur pressé d'aujourd'hui. Bonne idée d'animation. Mais le principe du passage par une fenêtre mériterait d'être repris.


L'octardo, né pour la nationale de Giel.

Il y avait aussi pleins d'applications didactiques des concepto car, comme un éclaté moteur et boite de vitesse animé par un moteur électrique, je serais bien resté plusieurs heures en admiration devant cette beauté! Aussi un moteur à démarrer où on pouvait créer des pannes à résoudre par les visiteurs! Bref génial la tente!


Une 2cross, on a discuté un moment autour pour savoir toutes les modifs dessus, ce qui serait bien de rajouter, ça c'est moins bien que ça, dans le sable ouais mais dans la boue ça c'est mieux, etc...


2 reprises de la 2cv chic qui n'a jamais existée en série, mais dessinée par Serge Gevin.


La FredCar, fabriquée à 19 exemplaires par un petit carrossier de Villevocance en Ardèche. Il s'agissait de reprendre une 2 cv ou dyane existante (ici une Dyane, au vu de son tableau de bord) et de lui greffer une carrosserie fibre de verre polyester monobloc (pas de structure tubulaire de soutien comme avec une méhari). L'arrière est sympa même si l'avant fait un peu KubbelWagen de volkswagen, et fleure bon le tuning des années 80 avec les calandres mercédès. L'ensemble fait 20 kg de moins que la dyane d'origine.



Un hommage à Roger Brioult (le créateur de la revue technique sur laquelle nous avons tous un jour ou l'autre posés nos doigts pleins de cambouis pour nous sauver d'une impasse mécanique), décédé peu de temps avant dans des circonstances plus que fâcheuses.


Nous partons du forum 2 pattes à 10 dans la méhari (mais avec 2 enfants), arrêt chez la bande à Néné où on se remémore le fameux démarrage de la méhari par les 2 barbus qui avait pris tant de temps et de fous rires!

J'en profite pour bénéficier des leçons de maître Gédéon qui montre à Walter comment sauver sa dynamo 6V sur Azam.


Ah oui, encore une fois on arrive 1 h après à la dégustation des produits régionaux, encore une fois les visiteurs sont restés en grands nombre du coup on retrouve bousculade, bâffrage et tapis de verre plastique par terre.




Un gâteau à la broche, l'occasion de découvrir qu'il n'y a pas que dans notre région que ça se fait!


Encore et toujours les remorques, pour un groupe ambulant qui fait l'animation.


Le mouché ou le boucher, je ne me rappelle plus trop bien son nom!


Ah, les méhari Rats en force! Celle là est superbe!


Je suis jaloux de ses enjoliveurs! Quand à l'abs fondu, je suis loin d'arrivé au même niveau!


Les clignotants reprennent leur position d'origine pendant que le feu de recul fait fondre le cabochon.



On s'amuse super bien sur une remorque, j'avais eu l'occasion de le tester sur la vaillante de Manu 44 en 2009 à Lit et Mix.


Tiens en parlant de Manu, il nous invite à boire un coup. Concert de Klaxon.



L'apéro durant un peu, il fait nuit quand Robert nous fait faire des tours de camping à bord de son engin, histoire de comparer les sensations.

De ce que je me rappelle, Fleur croise un couple d'anglais tous seuls, on les invite chez les vendéens qu'on ne connait pas encore, on part tous dans la méhari à la recherche de l'emplacement des vendéens dont on cherchera un moment l'emplacement, là encore gros fous rires!


Retour de l'apéro il doit être 23h, on revient chez Manu et je me gare un peu comme je peux...


Et ben aussi incroyable que ça paraisse je n'ai absolument rien touché ni devant ni sur les côté. Ca s'est joué au millimètre!


Préparation du repas à la frontale, des haricots à l'ail.


Puis on a dansé jusqu'à une heure du matin, super soirée on s'est bien amusés.


Les bordelais qui se pointent du bar quand la musique s'arrête!

Samedi, journée pluvieuse

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Réveil le matin moins tôt qu'hier, forcément. On va récupérer la méhari laissée à l'autre bout du coup histoire de pas réveiller tout le monde à 3 h du mat, et on passe devant le stand du méhari club de France. Départ de la balade à 10h30, on a le temps de rentrer à la tente et monter vite fait la bâche. Mais du coup pas le temps d'acheter du pain et oubli du sac de bouffe...



Puis départ du convoi ça fait depuis 1997 que je n'avais pas fait de convoi de méharis, c'est sympa même si la dernière fois c'était sur la route des crêtes à Cassis sous le soleil de la méditerranée, pas sous le crachin atlantique de la Bretagne...


Bebert n'a pas mis les portes, c'est bien, d'habitude nous aussi mais on vieillit! Arrêt dans une mine désafectée, mais vu les conditions on mangera plus loin à l'abri.




Les Hollandais croyaient qu'on bivouaquaient ici, ils nous montrent leur grande expérience de la route en installant en 2 temps 3 mouvements un abri.


On en profite pour monter au sommet, la vue n'est pas aussi bouchée qu'on aurait pu le craindre d'en bas (enfin, ça porte pas sur des kilomètres non plus).


Une table d'orientation aux allures de Stonehenge.


Puis on rejoint une salle pour manger, grâce à Jack24 et Bébert on mange plus qu'à notre faim, on en profite pour ouvrir une des boite de bloc de foie gras, sympa, puis visite du musée des tracteurs, avant que tout le monde prenne la route du retour sans continuer le circuit prévu, le moral un peu plombé par le temps de merde. Arrivé le soir à la concentre, et c'est la bérézina. La moitié des deuchistes sont déjà partis, on se croirait un dimanche de nationale à 11 heures.




Vite pas le temps de se poser on file au musée qui ferme dans 30 minutes et qu'on n'a pas encore visité. Une belle ligne constituée des 3 évolutions de la 2cv (Type A années 50, Azam années 60, Charleston 2cv6 années 70 et 80) avec une 2cv sahara intercalée. La Type A au premier plan s'est pris un petit shoot par un visiteur (coup de parapluie ou autre) c'est quand même un peu rageant.


La TPV 1939 restaurée dans les années 60 bien connue. Première fois par contre le moteur boîte de la TPV exposé tout seul, on a mis un peu de temps pour savoir à quoi servait les tuyaux qui rentraient dans le cylindre, c'était le refroidissement à eau! Difficile de ne pas toucher une telle merveille!


Et derrière le prototype SurVolt en électrique (ouais!).

Le reste du musée était consacrée aux Citroën un peu plus luxueuses du début du vingtième siècle.


Une annexe réservée aux voitures transformées, dont la fameuse Colbert et une superbe réplique d'un prototype de TPV reconstruit à partir de la seule photo connue des essais de la 2cv.

En sortant revisite de la tente concept-O-Car, de nouveau le scotchage de nombreuses minutes devant le moteur éclaté qui bouge, quelques minutes à regarder le défilé des 2cv tuning pour le concours mais sous la flotte sans parapluie au bout d'un moment faut bouger. En tout cas bravo à Bombeiro et Concept-O-Car qui ont assurés l'animation dans ces conditions pas idéales!

Dernier petit tour dans les professionnels, histoire de manger à la crêperie dont tout le monde nous a dit du bien, et petit arrêt chez Burton pour des infos sur leurs transformations électriques mais les gars sont épuisés et à 5 minutes de plier après une journée de merde j'insiste pas trop. J'en tirerais juste qu'ils veulent sortir un kit à 15 000 euros batterie comprise mais que pour l'homologation en France c'est pire que des bâtons dans les roues qu'ils ont.


Le terrain est boueux, la plupart sont partis, ceux qui restent ne respectent plus trop les 10 km/h dans les allées et s'amusent dans les bourbiers.


On voit bien ici l'importance des bavettes sur la 2cv pour ne pas user l'attaque de l'aile arrière, voilà le résultat quand il n'y en a pas...

Des collègues nous dise qu'ils sont partis à St Nazaire dans la journée et qu'ils ont eu la chance d'assister au départ d'un gigantesque paquebot tout neuf.

Retour au forum où on retrouve Siam l'air complètement abattu par la journée passée sous la tente. On squatte le petit abri du forum 2 pattes, on attaque la deuxième boite de foie gras, petit apéro, des survivants arrivent d'un peu partout pour continuer l'apéro servi avec entrain par Jojo, on assiste aux enlisements des 2cv, je résiste, non, la méhari doit rester tranquille, son chassis est à 2 doigts de lâcher, si je met de la boue ça va achever de pourrir, etc... pour finalement 30 minutes plus tard craquer et embarquer tout le petit monde se planter allegrement dans la boue. Et oui, maintenant faut pousser! Mais c'est surtout de descendre du monde de la voiture qui fera repartir la méhari!


Dimanche sur la route

Obligé de partir tôt quand on n'a pas pris son lundi et qu'on est loin. Mais tout le monde à envie de partir tôt.

Pour nous c'est passé trop vite, à peine le temps d'arriver et de voir la moitié qu'il faut repartir. Les lyonnais sont prêt depuis bien avant nous. Juste de quoi faire la photo des cadavres de l'apéro du forum.



Les restes de l'amusement d'hier. Pas besoin de bavettes sur une méhari pour protéger les flancs, utile par contre pour les tubulaires...


Hop c'est encore le truc vert en plastique qui fait office de poubelle. Obligé de se faufiler entre les campings cars qui squattent les arrivées d'eau pour nettoyer leur "jolie" carrosserie blanche... Avec Jojo et Fleur on fait la chaine pour vider tout ça dans le container à verre.


Au revoir aux copains qu'on n'a fait qu'entre-apercevoir cette nationale.


500 mètres après avoir passé la sortie, un énorme pigeon ramier émerge d'un buisson à droite et malgré un gros coup de frein et un coup de volant vient s'écraser comme une merde au beau milieu du pare-brise... J'aurais roulé normal (sans pare-brise) je me le prenais dans la gueule. Coup de stress car chaque fois que j'ai tapé un oiseau en voiture cette dernière est morte avant la fin de la journée dans un accident. C'est pourquoi je regarde avec angoisse dans le rétro, il y a des plumes qui volent de partout, je vois le pigeon qui tombe en vrille derrière... et pof il se redresse à 1m du sol et s'enfuit à tire d'aile, semble-t-il pas trop abimé. Ouf, je respire! Vive le Lexan!

Au bout de 10 kms on est déjà perdu et parti dans la mauvaise direction, plutôt que de tourner des heures et de faire des kilomètres inutiles on s'arrête et on passe 5 minutes à retrouver (dans le bordel de fils) puis changer le fusible de l'allume-cigare qui nous permettra de brancher le GPS... Difficile de s'en passer de cette petite bête bien pratique!

Au bout de 100 kms la pluie redouble d'intensité, on est complètement trempés et on se résoud à mettre les hauts de porte et la bâche arrière de pick-up. Bien sûr on peut moins bien regarder le paysage autour, mais on est (relativement) au sec.

A partir de Limoges, pleins de voitures de collection qui devaient avoir un rassemblement vers Rocamadour qui remontent dans le sens inverse à nous.

Pleins de bouchons de l'autre côté, les gens normaux ne montent pas dans le nord pour le week-end de l'ascension!

Sur le retour, l'aiguille de jauge descend très vite. En effet, le carbu est grippé de partout et oblige à des démarrages laborieux nécessitant de boucher l'entrée d'air à la main, les freins avant sont grippés et continuent à freiner 8 kms après un freinage même léger, avec le pare-brise et les haut de porte tous pourris qui sont déchiré devant et font une méga prise au vent, et la vitesse de 100 km/h pour arriver avant 22 h pour la miss qui travaille le lendemain, les conditions ne sont pas idéales pour une consommation normale. Le vent qui était de dos à l'aller se retrouve de face maintenant, la température de 10°C trop élevée pour mettre un carton complet, trop basse pour un fonctionnement optimal du moteur me fait regretter mon système de cache-calandre réglable de l'intérieur. Je préfère le fonctionnement à froid consommateur au fonctionnement trop chaud qui me casserait un moteur déjà limite... Comme en plus ma jauge d'essence merde (connectique de masse rouillée) l'aiguille au milieu m'indique un plein, donc je ne sais pas quand l'aiguille est en bas s'il me reste 15 l ou 1 litre dans le réservoir... On loupe la station de Limoges, et à Brives on arrive à mettre 22,5 l pour un réservoir de 25 l... On l'aurait loupé aussi c'était la panne sèche 40 kms après (pas de quoi rejoindre la prochaine station sur le trajet).

Le calcul de la consommation est formel, la consommation est de 5,8 l/100 ce qui est énorme, plus d'un litre aux 100 que d'habitude... à 1,70 euros le litre je pense qu'il est judicieux de nettoyer les étriers avant et de changer le carbu! Je comprends mieux pourquoi sur un plein je faisais 100 kms de moins.

D'ailleurs, un article de journal parlait de la concentre 2cv en titrant "80 000 litres d'essence brûlés dans le week-end". Même s'il est vrai qu'il y avait très peu de 2cv sur la route comparé aux autres voitures modernes qui elles aussi bougeaient pour l'ascension, ça fait réfléchir sur la quantité de pétrole relâchée dans l'atmosphère lors d'une nationale. 80 000 litres c'est en prenant 550 kms aller et retour en moyenne (estimation, il faudrait avoir la distance moyenne parcourue obtenue lors de l'inscription), à 6 l/100 en moyenne (entre les campings car à 12 l/100, les acadyane moteur GS à 8 l et les Type A à 3,5 l/100) pour 2500 voitures. Avec la hausse du prix de l'essence, ça commence à se voir sur la fréquentation.

Et enfin arrivée à la maison, la tête qui vibre pendant encore une heure à cause du bruit infernal du moteur, malgré les bouchons d'oreille, la faute à cet échappement qui s'est encore plus dégradé au retour. Là c'est pas moi qui vais regretter le son du bicylindre quand on passera à l'électrique!

Fleur repart pour 3 h de mauvaises routes avec le diesel, elle est toute désorientée, plus de bruit moteur elle pense avoir calé et pourtant ça avance quand elle appuie sur l'accélérateur, elle est simplement devenue sourde après 9 h de méhari (vent dans la gueule, pot d'échappement, fatigue...) malgré les bouchons d'oreille.