MeharHistoire (4/4)
Archives de fin 2009

Les amoureux de la deuche en 2009

Et, bien, en fait il n'y en a pas, il n'y a pas d'âge, de catégorie sociale, bref, pas de portrait type. Cela va de l'étudiant qui n'était même pas né quand la dernière 2cv est sortie, au jeune retraité soixante-huitard qui veut retrouver sa jeunesse, à l'ingénieur séduit pas la qualité technique, au poète pour l'image véhiculée, à ceux qui veulent revivre les années peace and love, ceux qui rejettent la société de consommation et place la deuche comme symbole de l'anticonformisme, ceux qui sont tombés dedans et ne veulent plus en sortir, ceux qui veulent une voiture sans problème, ceux qui veulent débuter dans la mécanique et/ou la voiture de collection, au petit jeune de 14 ans qui collectionne toutes les miniatures sur la 2cv et qui ne rêve que d'avoir dix-huit ans pour conduire la 2cv qu'il est en train de reconstruire dans le garage des parents, au petit jeune qui était en train de mal viré et à trouvé mieux comme sens à sa vie. Enfin tous ceux qui l'aiment pour les moments festifs qui vont avec, pour découvrir des horizons lointains au volant d'une voiture qui partout dans le monde génère le sourire et la bonne humeur, condition essentielle aux bonnes rencontres.

Voici ce que je peux dire en cette fin 2009 :

Pas de gros changements dans ce qu'on pouvait prévoir à l'époque. La menace des nouvelles énergies (qui n'en est une que si le gouvernement français nous interdit de retroffiter nos moteurs) se montre effective, les voitures électriques c'est parti et la voiture à air comprimé, même si elle est repoussée d'année en année, semble cette fois-ci bien lancée (la One, une sorte de méhari moderne, étant prévue pour 2011).

Le prix des méharis, après une explosion depuis les années 2006, semble stagner voir régresser un petit peu, mais le nombre d'annonces de vente se réduisant à peau de chagrin, le prix ne risque pas de retourner aux pâquerettes.
Des concurrentes apparaissent, c'est les voitures issues des quads, avec une puissance et une vitesse de pointe similaires aux méharis un poids de 450 à 500 kgs, et orientées vers le tout terrain, en même temps qu'ils sont cabriolets sans toit. C'est sur cette niche, demandant moins d'efforts en homologation, que se jettent les voitures à énergie renouvelables comme l'air comprimé ou les moteurs électriques.

 La fréquentation des nationales et des mondiales vogue chaque année de records en records (sans battre les 50 ans de la deuche en 1998 à Paris), les clubs se portent à merveille, le calendrier des rencontres est bourré à craquer, difficile de lancer aujourd'hui une nouvelle concentre, et les grosses concentres historiques comme Lyon voit le nombre de participants diminuer par éclatement (plusieurs concentres proches aux mêmes moments).

Les clubs sont passés par des hauts et des bas, des présidents ou des membres n'ayant en vue que leurs intérêts personnels, les clubs font scission suite à des incompatibilités d'humeur entre 2 de leurs membres, des membres fondateurs fatigués, avec des nouvelles priorités dans la vie (famille, etc.), des jeunes qui n'ont pas les mêmes aspirations, bref, ça continue à bouger et c'est tant mieux.

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