Le Projet Méhari d'Arnaud Meunier

Première version: 28/07/2007
Dernière version: 01/09/2007

Aventures
Canyon Tour 2007

Comme d'habitude un superbe week-end et des amis que l'on a du mal à quitter, une super ambiance, c'est la concentre qui fait rentrer de plein pieds dans les grandes vacances d'été!
Je vous laisse découvrir cette 3eme édition.


Sommaire de la concentre


Le voyage aller
La concentre - 1er jour
La concentre - 2ème jour
Le voyage retour



Le voyage


En général, les deuchistes parcourt beaucoup de kilomètres pour rejoindre une concentre, traversant les superbes paysages de France pour peu qu'on s'éloigne de l'autoroute. Le voyage fait partie de la concentre, surtout pour moi où il dure la journée! C'est pourquoi pour une fois je commencerais le résumé par une page sur les régions traversées.
Pour ceux qui veulent voir directement la concentre elle-même, cliquer ici.
Les photos sont un peu à l'arrache, parce qu'avec la distance qu'on a à faire, on peut pas trop s'arrêter à chaque coin sympa. Rouler pare-brise baissé ça aide aussi!


Les petits villages Quercynois et les maisons à Pigeonniers sur le Causse, dans l'Aveyron.


Les Cazelles, ces petites cabanes de Bergers en pierres sèches qui s'élèvent dans tous les champs du coin.





En s'approchant de Rodez, le Causse Comtal en face avec sa terre rouge caractéristique.

C'est le deuxième qu'on voit en 2 h de trajet, vu le prix de la matière et les nouvelles normes demandant de ne pas garder une épave plus de 2 ans, les pièces détachées partent pour la refonte, récupérez tout ce que vous pouvez, dans 1 an et demi il sera trop tard!

La vallée de l'Aveyron.


Ça commence à devenir sec et minéral.


Ça y est, on rejoint l'une des deux autoroutes du centre de la France au dessus de Millau, l'autre est derrière à plus de 200 kms, celle qui passe à Agen... Elles vont toutes les 2 dans le sens Sud - Nord, pour nous qui voulons traverser d'Ouest en Est, c'est que les petites routes interdites aux plus de 2 tonnes.

Séverac Le Chateau.

Le nord du Causse du Larzac.

Les gorges du Tarn sont derrière. Entre les maison à toit rouge et la route derrière sur la falaise d'en face, il y a 500 m à vol d'oiseau ... soit 27 minutes en voiture (mon record de l'année dernière, où je n'avais pas croisé de vélo m'obligeant à ralentir, et où j'avais bien négocié mes virages, c'est à dire que je n'avais pas du m'y reprendre à 2 fois pour tourner!).

Ces gorges sont superbes.

Contrairement à ce qu'indique le compteur, je ne suis pas arrêté au milieu de la route. C'est juste qu'il ne marche plus!


Et oui, 10 minutes qu'on descend, on n'est pas encore en bas!


Ces roches dressées, comme suspendues dans le vide, s'appellent des cheminées de fées (merci à hell's13!), et sont des parois appréciées pour l'escalade.

Cette année, on passe un petit peu par les gorges du Tarn avant de remonter sur le Causse Méjan (de toute façon c'est pareil en temps), on en prends plein les yeux.








L'endroit est bucolique, mais ne prête pas aux moyennes élevées! Inutile d'espérer gagner du temps en passant tout droit. C'est le même temps que de passer par Lyon ou encore par Montpellier, avec 200 kms de moins...

On n'attend pas d'arriver pour se faire des canyons! En regardant les nuages, le nord des gorges est bouché par la pluie. Comme nous roulons décapotés, nous l'évitons par l'est en montant sur le Causse.

Ça y est, on escalade le Causse Méjan! Tout de suite ça monte très vite, mais à vol d'oiseau le village reste proche.


Je crois avoir vu dans un reportage que le Causse Méjan était un des derniers désert de France, c'est vrai qu'il y a pas foule!

Le Causse et ses paysages lunaires. Il y a un vent violent, on a l'impression de rouler à 200 km/h. Pare brise baissé, on regrette aussi de ne pas avoir emporter un deuxième pull, la pluie menace et la température reste fraîche.

Sur le Causse, il y a très peu d'arbre, de toute façon ils ne deviennent pas grand. Par contre des pierres, ils en ont! C'est pourquoi les toitures sont sans poutres. Ici une belle grange nous montre les secrets de sa construction, avec son toit de Lauzes.


Et oui, les Lauzes ça s'use, il faut refaire la toiture de temps à autre, sinon...

Sur le Causse, ils ont réintroduits le cheval de Prewsialsky (à vos souhaits!). Sauvage, nous avons la chance d'en croiser un au bord de la route. Effrayé, il hésite entre s'enfuir et la stupéfaction de voir une méhari pour de vrai!

Les maisons ne dépassent pas beaucoup, pour se protéger du vent et des intempéries.



Les meilleurs choses ont une fin, le causse s'arrête sur les Cévennes.

Tout en bas c'est Florac.

Et nous voici dans la vallée du Mimente en direction d'Alès.

Une fois arrivé à Alès, la voiture cale au feu, alors qu'elle n'a plus calé comme ça depuis le retour de la route d'or, vers Arles. C'est là que je réalise qu'on est sur le même méridien que la dernière fois où le moteur marchait mal, 4 mois plus tôt. Y aurait-il une sorte de méridien maudit passé lequel le moteur ne tiendrait plus le ralenti? Qu'est-ce qui fait que quand titine retourne dans l'est elle cale systématiquement? Toujours est-il que je cale à un feu sur la grande route, avec 50 mètres de queue derrière moi. Le feu passe au vert, le démarreur est toujours en train d'essayer de relancer le moteur, sans effet. Finalement nous sautons un tour pour le feu, il n'y a pas eu trop de klaxonne, ceux de derrière n'ont pas du capté que devant moi il n'y a plus personne! Le moteur redémarre finalement mais ne demande qu'à s'arrêter de nouveau. Et ça fera ça tout le reste du trajet (des routes sur 100 kms à rouler à donf, et sur le premier bled avec un feu rouge paf! le moteur qui cale).

Clin d'oeil à PPoule et Ggnon (qui n'ont pas pu venir), on partage la route un temps avec un convoi de Cox.

Passé Alès, les collines s'affaissent progressivement, le paysage ressemble de plus en plus à la vallée du Rhônes, on retrouve les vignes (signe d'un climat doux!).


La Visa qu'on a doublé dans les gorges du Gardon 100 kms avant, on roule bien plus vite mais elle nous redouble à chaque fois qu'on se plante de route!

Après le soir tombe, c'est difficile de prendre des photos. Nous arrivons enfin à la vallée du Rhônes, il reste encore un bout de route via Avignon, puis c'est la rentrée dans les Alpes avec la vallée où se trouve Apt.
A Avignon, à l'entrée d'un rond point, une Audi TT cabriolet se met à notre hauteur et le conducteur nous prévient que le feu de stop arrière gauche ne marche pas. Je lui réponds que je sais (je lui dit pas que ça fait 2 ans que c'est comme ça!) et il repart en nous lançant un "sympa la voiture".

A Apt, nouvelle séance de calage de la voiture, qui tombe en panne sur un feu. Au bout de 5 minutes d'essais de démarrage et de 3 feux passés au vert puis au rouge, Fleur descend pour pousser, et une fois derrière la voiture démarre d'un coup, vite nous repartons à droite, en nous plantant de route. Demi tour, le feu dur une éternité, la voiture tient tant bien que mal le ralenti, vert, j'accélère pour avancer et Pouf! Retour de flammes, le moteur cale instantanément. De nouveau il ne veut plus démarrer! Nous reculons la voiture, démarrage à la poussette sur 2 m, au bout d'un moment le feu passe au vert, j'arrive à ne pas caler, ouf! du coup je tire à droite au lieu d'aller tout droit, sens interdit, demi tour encore sans caler mais juste, le feu est rouge mais marre, ça fait 15 minutes qu'on est sur le même carrefour!

Après Apt nous sommes pris en chasse par un car à vide, nous le larguons dans les travaux de cereste, en doublant la 406 qui nous ralentissait, mais il double lui aussi à l'arrache et profite de la montée pour gagner du terrain. Une fois qu'il nous à rattrapé, il nous colle au cul dans les lignes droites et n'arrête pas ses appels de phares, alors qu'il ne veut pas doubler (il est déjà limite!). C'est comme ça jusqu'au sommet de Montfuron, le premier col des Alpes que nous passons, et là nous arrivons à le semer dans la descente vers Manosque au bout de 3 virages, bien qu'on l'ai entendu 2 ou 3 fois couiné ses pneus!
Nous roulons ensuite sur le long et large plateau de Valensole, nous galérons encore une dernière fois pour trouver la route de PuyMoisson (à cause des travaux les routes sont bouchées, et cette route n'est qu'une vicinale sans panneaux).
Heureusement, la nuit est claire et nous profitons un peu du paysage.
Puis c'est la route que nous commençons à connaître maintenant où le cerveau se met en mode pilote automatique, juste un petit réveil à Moustier Ste Marie éclairée de nuit. Nous voyons un petit renardeau semblant perdu que José qui est à 5 minutes derrière verra aussi.

Le temps mitigé qui a prévalu ce vendredi laissera place à un soleil splendide pour les 3 jours qui suivent!


Le retour


Pour le retour, bien fatigué (3 jours de fête, 2 journées de galère sur la route) donc peu de photos.

La ville de Grasse, en général on a plus l'occasion de la voir en février pour la route d'or.

La vallée du Rhônes.


Les paysages de Garrigue, on ne voit pas le chant des cigales ni l'odeur de pinède, à rajouter pour s'y croire!

Petit détour chez un vendeur spécialisé méhari, sur le parking ça grouille de méharis (encadré en jaune c'est la mienne, pour qu'on la reconnaisse au milieu de toutes ses consoeurs...)


La montagne Sainte Victoire.

Après le cerveau est passé en mode off et on fait les nombreux kilomètres restant au radar, en bousillant le moteur en étant toujours en sur régime ou sous régime (quand on n'a plus de compteur, et qu'un vent de 100 km/h souffle de face sans pare-brise, il n'y a plus aucun repère pour estimer sa vitesse, quand au moteur, même à 10 km/h on ne l'entends plus à cause du vent).
Sur la route qui va de Arles à Montpellier, nous roulons à 90 (peut-être plus, sans compteur...) quand un gendarme en moto se met à côté de moi, et me dit que le feu gauche arrière de stop ne marche pas. Vu que c'est le 10 ème qui me dit ça dans le week-end, je décide de l'écouter (quand c'est Loïc c'est moins impressionnant...) et je passe 10 minutes au bord de la nationale à démonter le fil pour gratter la masse, à rebrancher un des fils qui trainaient par terre, je m'aperçois que en plus de la masse le domino du + de stop avait lâché et flottait dans le vide, au risque de toucher la tubulure... bref au bout de 10 minutes donc nous repartons avec la veilleuse qui marche, et le stop qui brille faiblement, par contre faut pas avoir les 2 d'allumés sinon tout s'éteint!
Nous traversons une zone de pluie avec de gros nuages qui commence à Aix en Provence et qui finit à Montpellier, c'est marrant, il doit y avoir 150 kms mais à Aix on voyait la fin de la perturbation au dessus de Montpellier, et c'est ce qui nous a permis de tenir pare brise baissé sous les averses, en se disant que ça servait à rien de remonter le pare-brise parce que plus loin il faisait beau!
Après le soleil se couche, nous arrivons dans le massif central et là les choses se gâtent question météo.
Le plus dur aura été la remontée du Larzac avant Millau, même pare-brise baissé la méhari n'avançait plus tellement il y avait du vent, il devait faire 6°C avec des averses de temps à autre, autant dire qu'on se les caillait grave! C'est les moments où on a hâte d'arriver, il est 23h mais non, il reste encore 2h30. Là, des fois, perdu dans la tourmente, j'avoue que l'idée de rouler dans une voiture fermée, chaude et rapide me titille l'esprit... jusqu'à la prochaine concentre! Nous sommes rentrés le lundi de Nice, le vendredi nous nous trouvions à Biarritz pour la rencontre du Poccoloco Club.
C'est bien de traverser la France d'Est en Ouest dans la même semaine!