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Nature Humaine (amocalypse)
Organisations humaines>Langues>adam>Pourquoi ces choix ?

Première version: 2017-03-21
Dernière version: 2018-08-22

Pourquoi ces choix lors de la conception de l'adam ?

Sommaire de la page


Préambule

Pourquoi certaines solutions ont été retenues ? La conception n'a pas été simple, car pour faire simple à l'utilisation il faut souvent ne pas prendre la voie de la facilité lors de la conception.

Perdre du temps au début, pour en gagner par la suite !

Alphabet

L'ordre de l'alphabet remonte au phénicien Antique, et personne n'y a touché depuis. A représentait le boeuf, B la maison, C la porte, etc. C'était un moyen mnémotechnique d'apprentissage suivant la règle du zoom (les boeufs autour de la maison), qui n'a plus aucune raison d'être. Mais comme il faut bien choisir un sens...

Les voyelles se gardent dans l'ordre logique de prononciation (plus on part du a vers le "ou", plus la langue avance dans la bouche), qui est l'ordre classique. Les seules différences ont été de rajouter les voyelles nasales avec des graphies de consonnes. Les sons qu'elles représentent étant la suite de la montée progressive des voyelles en bout de bouche avec le ou puis retour au centre par le haut, les nasales sont placées à la fin.

2 lettres ont été inversées chez les consonnes, le "p" avec le "j", parce que les chiffres utilisent l'ordre alphabétique, et que le son "ch" lié à "j" était difficile à prononcer pour le chiffre "3" très utilisé, il a donc fallu inverser les 2 lettres (à la récitation, le "p" s'intègre mieux après le "f" pour alterner les consonnes "postillonnantes" avec celles soufflées.

Les voyelles et les consonnes ont été séparées, dans le cas où le sens des mots commençant par une consonne soit différent de ceux commençant par une voyelle.

Prononciation

Pourquoi ces phonèmes ?

c/q/k

On aurait pu garder le c ou le q, on a pris le k, visuellement plus différent. Par exemple, poqaqopa, on ne voit pas tout de suite les p et les q. pokakopa se lit plus vite. Même si le k pour un francophone semble au début "moins beau".

diphtongues y et w

La diphtongue w, retenue initialement, a été virée. On ne pouvait la mettre en fin de mot ("aw" ne donne rien, alors qu'"ay" donne "ail"), du coup elle n'autorisait que 5 mono-syllabes de 2 lettre, qui phonétiquement était trop proche de "u" (ou) et voyelle derrière. Par exemple, à l'oral il est quasi impossible de faire la différence entre "nui" et "nuwi". Sans compter que cette lettre est considérée comme "moche" par beaucoup.
"y" aussi a été viré, à l'usage on a tendance à faire un i bref devant une voyelle et il n'y a plus de différences avec le y.

J'ai donc adopté à la place la règle qu'un i devant une voyelle devient bref, donc diphtongue. Et j'ai étendu cette règle pour le "y" (ou) qui remplace du coup le "w".

Diphtongues que sur les mots de grammaires

On aurait pu dire qu'à l'intérieur d'un mot, les voyelles collées se prononçaient en diphtongue (comme dans "diam"). Sauf que les diphtongues ne sont possibles qu'avec i et y, et que dans les autres cas on n'aurait pas vu de différence. Sachant que la pause entre chaque mot permet de bien différencier "di am" de "diam", on sait quand la double voyelle est dans un mot ou pas.

A noter que de toute façon, le "i" formera toujours une diphtongue, c'est pourquoi un mot de grammaire en iV ne sera jamais dans un mot, alors que yV peut se prononcer en "y" long, "y" court mais toujours différent de la voyelle derrière, et "y" bref de diphtongue si mot de grammaire.

Ensuite, n'utiliser les diphtongues que dans les mots de grammaire, permet de bien faire ressortir les articulations grammaticales que sont les mots de liaison, par des sons qui ne servent que dans ces cas-là.

b/p et d/t

le b et le p sont similaires, idem pour le d et le t. C'est pourquoi le toki pona a supprimé les 2 premières consonnes b et d, moins marquées au niveau de la prononciation que le p et le t. Il y a aussi plus de différence : pipi et bibi, le p est la seule lettre avec le j qui dépasse en bas, permettant une lecture globale rapide. bidi, la différence ne saute pas aux yeux entre le b et le d, au contraire de piti.

Certaines consonnes sont incompatibles ("acte" ou "agde", mais pas "acde" ou "agte"). Pour corriger ça, tous les sons de consonnes sont accentués : la lettre "d" se prononce "t" et la lettre "j" se prononce "ch".

La lettre "d" est choisie au lieu du "t", car le "d" est le symétrique visuel de "p" et le "t" étant trop proche du "f" graphiquement. Sans compter qu'écrit petit on a du mal à différencier toutes ces barres verticales "iltf1".

s/z

Entre "ze" et "sse", la différence est là encore faible et difficilement dinstinguable avec un cheveu sur la bouche. D'où le "z" qui disparait, adieu Zorro!

j/ch et f/v

Le "f" et le "j" étaient limites parce qu'ils n'existent pas dans toutes les langues (c'est sans doute pour ça qu'ils n'existent pas dans le toki pona), mais restent très faciles à prononcer par un débutant et sont bien distincts des autres consonnes (une erreur de prononciation n'est pas grave, ça se comprends quand même).

Le "v" n'est pas retenu, car sa graphie est très proche du "u" (on le confonds tout le temps s'il est mal écrit, et dans uv la différence ne saute pas immédiatement aux yeux). De plus, il est très proche du son "f" si ce dernier n'est pas assez soufflé.

Le "j" permet d'éviter le son français "ch" de chaud, qui sont très proches.

Les nasales "an" + "in" + "on" françaises

Les nasales, sons voyelle + "n" français aussi auraient été sympa (seuls les "an", "in", "on" ne se confondent pas).

Le désavantage de ces voyelles nasales :

Pour la défense de ces sons, je dirais que :

Au final, plus d'avantages que d'inconvénients, je les ai gardé.

Les 2 voyelles an et un rajoutent à elles seules 36 mots de 2 lettres, ce qui n'est pas anodin sur un langage compact comme l'adam qui se doit d'avoir le plus de mots de 2 lettres possibles.

Consonne finale finie par le son "e" bref français

Le son "e" français est bien tranché et ne se confond pas. Il existe en écrivant des mono-syllabes se terminant par une consonne et donc reprenant ce phonème bref derrière la consonne. J'aurais pu le rajouter comme une lettre, mais :

u = "u" et y = "ou"

La première chose retenue était u = "ou" et y = "u".

Le son "u" et le son "ou" ne se confondent pas à l'oral, et à l'usage il me manquait cruellement une voyelle de plus pour diversifier les sons et être à l'aise.

Le (U) se prononce "ou" dans la plupart des langues du monde. Pour les francophones, qui sont habitués à l'anglais et le (U) se prononçant "ou", ça ne pose pas de souci pour intervertir ces sons.

Restait à trouver quelle lettre se prononcera "u" français. "y" ou "ù" ? Le "ù" semble plus logique pour un francophone, mais nombreux sont les réfractaires aux lettres accentuées.

Il s'avère que si la lettre (U) est l'équivalent du son "u" en français et en néerlandais, le son "u" est orthographié en allemand (Ü), en estonien (Ü), en hongrois (Ű), et (Y) dans l'alphabet phonétique international, ainsi qu'en suédois, en finnois et en chinois (la langue la plus parlée dans le monde). ((Merci à Djino pour l'explication).

La lettre "y" parait donc la plus logique, voyelle peu utilisée en français. Graphiquement, elle tranche avec les autres lettres et ne sera pas confondue. Elle permet aussi de ne pas avoir de lettres accentuées, qui cassent toujours la simplicité graphique d'un langage (le trait du symbole est cassé, dans le sens où toutes les parties du symbole ne se touchent pas).

A l'usage, pour un français, le "u" avec un autre son alors que le son du "u" était affecté à une autre lettre ne va pas du tout, on n'arrive pas à s'y faire. De plus, il fallait intervertir dans l'alphabet le "u" avec le "y" pour garder l'ordre naturel de prononciation aigue croissante (i o u ou), au final j'ai retenu "u" = "u" et "y" = "ou".

g = "an" et q = "un"

"g" avait une graphie similaire sans se mélanger au "q". L'ordre est celui de l'alphabet classique, et dans la prononciation des voyelles "an" vient avant le "un".

Pourquoi la pronociation forte ?

On aurait pu utiliser une prononciation des consonnes plus douce, plus calme, moins abrupte et claquante :

La prononciation "violente" (tch au lieu de dj) est celle retenue car elle est plus tranchée et différencie mieux les sons. "Putain !" bien appuyé (avec les postillons qui volent) aura plus d'impact qu'un "boudin !"...

A noter aussi qu'on ne peut pas panacher les types de prononciation pour les associations de consonnes : "ikd" (soit "igde" soit "ikte", mais pas "igte"), "iks" ("igze" ou "iks" mais pas "igse"), "ikj" (soit "igje" soit "ikche" mais pas "igche", naturellement à la prononciation le g devient k dans ce dernier cas).

Pourquoi "on" devant les noms propres ?

J'aurais pu choisir le son "è" devant les noms propres. A l'usage, on s'aperçoit que le "e" se prononce un coup "é" si derrière une consonne ("je"), et un coup "è" devant une consonne ("el"), donc difficile d'affecter le "è" pour indiquer un nom propre. Il fallait donc prendre un phonème loin des autres, d'où la nasale française "on". J'aurais pu prendre "an", mais ce dernier, utilisé en voyelle, se retrouve plus souvent prononcé, et est plus joli et se confond moins avec la voyelle "o". Il était donc normal de dédier le "on" à quelque chose prononcé rarement.

Chiffres et nombres

Pourquoi écrire les nombres en chiffres au lieu du mot en lettres ?

L'article indéfini "un" n'est que l'écriture de la prononciation du chiffre "1". S'il y en a plusieurs, soit on détail en disant 2, ou 150, etc. soit on dit "les". En adam, pas d'article indéfini, donc l'unité du sujet est implicite. S'il y en a plusieurs, soit on dit le pluriel soit le chiffre.

Et avouez que comprendre 9 254,85 au premier coup d'oeil est plus facile que décrypter péniblement "neuf mille deux cent cinquante-quatre virgule quatre-vingts cinq"... ZZzzz ZZzzz hein ! excusez moi, je m'étais endormi !

Pourquoi le nombre cardinal devant le nom ?

En adam on décrit un concept en partant du plus vague au plus précis. On est d'abord loin de l'objet (pour l'apprécier avec tout le recul nécessaire), puis on zoome progressivement sur ses caractéristiques. Quand on est loin et qu'on voit un groupe, on dit d'abord qu'il y a un groupe d'individus, et ensuite on zoom pour décrire les individus.

Tout comme pour la construction d'un nombre, un chiffre devant une décade est multiplié avec cette décade (ou encore que c'est le nombre décade), et les chiffres derrière la décade sont des additions. On peut aussi dire que la construction d'un nombre respecte la règle d'aller du plus vague au plus précis, le chiffre de la décade la plus élevée (la plus imprécise mais la plus significative pour décrire l'objet) est donc devant.

C'est donc le contraire du toki pona.

Pourquoi la base 6 ?

La base 2 est trop compliquée à utiliser, quand tu arrives à 1000 en base 10 tu as déjà 10 chiffres à écrire... (1000=1111101000 en base 2).

La forme 6n+/-1 : on peux exprimer tout nombre avec six symboles seulement, puisque tout premier est de la forme 6n+/-1, il suffit donc d'avoir 0,1, 2, 3, les symboles plus et moins et un moyen d'exprimer la multiplication.

4=2x2, 5=3x2x1-1, 6=3x2, 7=3x2x1+1, 8=2x2x2, 9=3x3, 10=5x2, 11=3x2x2-1, etc.

En base 6 on n'utilise que 2 symboles de plus (le 4 et le 5), sans avoir besoin de faire des calculs en permanence (sans compter que ça prends de la place pour exprimer un chiffre comme le 5 !).

Le système décimal que l'on utilise est un bon système (simple à comprendre, écrire et compact), c'est juste le choix d'une base 10 au lieu d'une base 6 qui n'est pas judicieux.

La base 6 est un bon compromis entre taille des nombre (plus la base est petite, plus il faut de digits pour écrire un nombre) et la découpe d'une partie (le pourcentage). En général, on a besoin de séparer une partie en 2 ou en 3, pas de 10 divisions où seul le 5 et le 3.333 (50 et 33.33.. %) sont utilisés.

Pour les angles par exemple, les angles significatifs (15°,30°,45°,60°,90°,120°,180°,360°) donnent en base 6 (1,2,3,4,10,12,20,40).

Le problème d'utiliser une base 6 et une base 10 en même temps, c'est qu'on confonds vite "10" en base 6 (qui vaut "6" en base 10) avec le 10 en base 10. En effet, à partir de 6 les 2 bases ne correspondent plus.

Pour éviter ça, j'ai rajouter les symboles en prenant les majuscules correspondant aux chiffres (afin d'y lire plus facilement et de ne pas mélanger les 2 bases).

Donc, 0 = ny, D = dy = 1, F = fy = 2, P = py = 3, K = ky = 4, L = ly = 5.

Et ensuite, c'est les règles de construction décimale classiques, utilisées par la base 10 actuelle : une fois le paquet rempli, on mets 0 sur le dernier digit et on met 1 (D en base 6) en retenu. 6 = D0.

Pourquoi garder la base 10 ?

Pour un enfant qui grandit avec la base 6, il n'y aura aucun problème. Pour un adulte formaté par la base 10, il faut au début un petit temps d'adaptation de quelques jours pour être parfaitement à l'aise avec la base 6, un temps que beaucoup auront du mal à trouver. Mais à terme, avec les locuteurs formés depuis le début à la base 6, ils laisseront vite tomber l'obsolète base 10, ces chiffres vont disparaître.

Pourquoi le 0 après le 5 ?

Parce que 0 étant aussi le modifiant privatif ("sans"), il était normal qu'il soit avec les modifiants commençant par "n". De plus, quand on compte de 1 à 6, sur le premier digit le 0 suit le 5 (5 puis 10).

Pourquoi pas de conjugaison

Déjà parce que c'est inutilement compliqué, alors que préciser le contexte (lieu+temps) suffit et est plus performant.
Ensuite, parce qu'en chinois où il n'y a pas de conjugaison, parler du futur sous la même forme que le présent le rends plus concret. Ce serait grâce à ça que 30% des chinois seraient plus prévoyants pour le futur et construiraient pour l'avenir, tandis que les anglophones, pour lesquels ce temps semble dissocier du présent donc abstrait, lointain voir n'arrivant jamais (sans parler que la forme hypothétiue, susceptible d'arriver ou non, utilise aussi le futur) auraient plus tendance à tout dépenser tout de suite, à ne voir qu'à court terme quitte à détruire la planète sur le long terme pour privilégier leur plaisir à court terme, comme un enfant immature incapable de se rendre compte de la portée de ses actes.

Construction des mots

Pourquoi pas de majuscules ?

Pour marquer encore plus la différence visuelle entre chaque phrase, certains ont décidés de mettre des lettre majuscules, ce qui oblige à doubler l'alphabet et le nombre de signes à retenir. On peut très bien pu faire l'économie de cette complexité. Pour les noms propres, idem, certains ont décidé de mettre une majuscule devant. Ce qui est stupide car en début de phrase, vu qu'il y a déjà une majuscule, on ne sait pas si c'est un nom propre...

C'est pourquoi le adam souligne la première lettre des noms propres (ou précédé d'un souligné "_" comme dans "_france" pour "France" pour simplifier l'écriture au clavier), et à l'oral marquer cette marque de nom propre par "hein" pour éviter les ambiguité. Indiquer si c'est un nom propre permet d'utiliser un mot désignant un objet comme prénom, et ainsi souligner un trait fort du caractère de la personne à désigner (la pierre n'est plus confondue avec l'apôtre Pierre).

Cette absence de majuscule s'est révélée bien pratique lorsqu'il a fallu trouver des symboles pour les 5 caractères pour représenter les chiffres de la base 6, afin de ne pas confondre avec les chiffres arabes de la base 10.

Pas de voyelles seules

Au début, on aurait pu mettre "et" = "o", "ou" = "noo", mais le problème c'est que D o F (1 et 2) était trop proche à l'oral de oF. Idem pour le e du Toki pona, e F chevaux se confondait avec eF les caractéristiques.

Seul le mot de liaison "i" tout seul du verbe ne pose pas de problème, car associé aux autres voyelles il forme une diphtongue qui se différencie bien à l'oral, et tout seul il ne forme pas de diphtongue avec le mot qui suit.

Pourquoi cet ordre de construction des syllabes ?

V = voyelle, C = consonne

La logique voudrait qu'on utilise l'ordre CV, comme dans la plupart des langages. Mais avec un nombre réduit de lettres, on ne peut échapper à l'ordre VC en adam. Grâce au "e" s'ajoutant tout seul sur les consonnes finales, il n'y a pas de risque de confondre un mot de 3 lettres CVC qui est entouré de mots de 2 lettres.

Les lettres dans un mots sont prononcées rapidement ensemble (mono-syllabe) alors qu'il y a une petite pause entre 2 mots différents.

Le seul problème c'est les liens entre voyelles qui n'ont pas de différences de prononciation s'ils font parti du même mot ou pas. "sa ed" ne peut être différencié de "ae". C'est pourquoi les mots VV sont interdits, pour ne pas risquer des mélanges avec la combinaison CV+VC, même si dans CV il ne peut y avoir confusion avec la voyelle collée à la consonne, sans rajout du "e". Seule exception, les mots VV commençant par i et u, utilisés comme diphtongue pour avoir un son différent et servir de mots de grammaire.

Pour les mots de 3 lettres, on ne peut retenir l'ordre VCV, car déjà ce n'est plus monosyllabique, et ensuite il y a de gros risques de mélanges entre "ila" et "i la".

Pourquoi agglutination ?

Agglutiner ou isoler (séparer les mots de base par des espaces) ? Cela reste à l'appréciation de l'auteur.

Avantages de l'agglutination

L'agglutination permet d'inverser le sens de tout un concept aggloméré plus facilement.

L'agglutination évite l'utilisation des virugles orales "ias".

Evite les espaces entre les mots constituants d'un concept aggloméré, donc permet de gagner de la place et de compacter le texte.

Favorise la lecture globale du mot (on reconnait la forme globale du mot plutôt que son sens), plus rapide pour décrypter

Désavantages de l'agglutination

Risque de confondre des mots graphiquement proches pour les dislexiques.
Ex : confondre "saeddlu" avec "saeddu" (la graphie du "l" en informatique n'est pas top il faut le reconnaître...), ou les inversions de syllabes "desaed" ou "deased", les dislexiques ont du mal.

Le "Rechercher et remplacer" informatiques d'une racine de mot dans un mot agglutiné sont rendus difficiles par l'agglutination en l'absence de recherche de texte dédiée (qui sait lire les mots de base dans un mot agglutiné).
Ex : on cherche "sa", on va le trouver facilement si on a "ak sa ed", mais pas dans le mot agglutiné "aksaed" ou la recherche avec "mot entier" décoché va nous remonter tous les "osad", "isak", etc.

Avantages de l'agglomération

Permet de bien réécrire tout ce qu'il faut pour décrire un concept, on a plus de marge de manoeuvre avec une expression qu'un mot agglutiné, et d'éviter les ambiguités à la lecture d'un mot agglutiné dont il faut avoir la définition dans le dictionnaire pour être sûr de ce qu'on lit.

Favorise la lecture syntaxique (décrypter syllabe après syllabe, donc concepts de base), plus précise pour comprendre les nouveaux mots ou mémoriser et comprendre ce qu'on est en train de lire.

Modifiants

Pourquoi modifiant devant ?

On aurait pu utiliser comme dans les autres langages des préfixe mélangé à des suffixe. L'association CV (au lieu d'une voyelle en préfixe ou en suffixe) ne bloquait qu'une lettre en début de mot, le "n", du coup on est plus libre dans la forme des mots qui suivent, il peuvent se finir par des voyelles (plus court) et surtout le modifiant de mot est devant, on sait à l'avance comment on va construire le concept, on ne doit pas reconstruire le concept a posteriori comme le cas des suffixes de l'esperanto.

Qualifiants

Pourquoi les modulants ">" et "<" ne sont pas des modifiants ?

"ke" (>) et < peuvent être considéré comme des modifiants, donc à placer devant. Parce que placé immédiatement derrière pour modifier le sens du mot devant, ça ressemble fortement à un modifiant, et ça va dans le sens du zoom : on voit d'abord l'aspect démeusuré ou petit avant de voir ce que c'est.

D'un autre côté, "ke" (supérieur à) se rapporte à la moyenne des objets considérés, donc il faut savoir ce que c'est comme concept avant de préciser s'il est plus grand ouplus petit que la moyenne de ces concepts. Sans compter qu'au niveau mathématiques, on écrit "A>B", le sumbole s"upérieur à" est donc bien placé après la racine A.

Concept dual

Pourquoi la racine est le résultat, le côté positif, le maximum ?

Il faut choisir arbitrairement des règles pour définir quel sens d'un concept dual sera la racine (le mot de base sans modifiant devant, donc le plus court). Pour diminuer la taille des mots (le modifiant c'est des lettre supplémentaires à taper ou à prononcer, et le but est de simplifier l'usage du langage au quotidien), on donnera à la racine le sens le plus couramment utilisé. Prenons comme exemple le concept "dedans/frontière/dehors" et le concept "passé/présent/futur".

Sens du concept total ?

On pourrait donner à la racine le sens du concept total, regroupant les extrêmes et le milieu.
Ex : racine = "heur", on rajoute 3 modifiants devant pour avoir les 2 extrêmes et le milieu : naheur = bonheur ("na" indique un des côtés du concept dual), neheur = ni heureux ni malheureux, noheur = malheureux.

Sauf que cette notion totale du concept (le modifiant "na") est très rarement exprimée (ou alors une ou 2 fois dans un bouquin de philosophie), alors qu'on devrait se coltiner tout les jours les 2 racines "mal" et "bon". En définissant "heur" = bonheur donc "noheur" = malheur, ça nous fait économiser le modifiant "bon" plein de fois par jour !

Sens milieu ?

Donner à la racine le sens milieu (frontière) serait en accord avec la voie du tao, de s'intéresser au moment présent et de ce qui relie les extrêmes pour adopter une posture équilibrée.

Mais cet état d'être "normal" est rarement utilisé dans le langage, car on souligne ce qui sort de l'ordinaire ou qui diffère de ce qui devrait être. Ce qui est normal (le milieu) est implicite et n'a pas à être rappelé. Donc à part dans un livre de philosophie Zen ou dans un bouquin de développement personnel, ces mots milieux sont rarement utilisés.

On parle rarement du présent (c'est la norme implicite, inutile de le rappeler). Quand on parle de généralités, c'est des choses qui étaient vraies avant et surtout seront vraies dans le futur. Pas de notion de milieu là-dedans.

De plus, il est souvent difficile de trouver un concept milieu entre les 2 extrêmes, comme cause/conséquence, assemblé/désassemblé. Et si ce milieu existe, il est souvent moins utilisé que la racine (comme début/fin avec le milieu "en cours", moteur/récepteur avec le milieu "arbre de transmission").

Sens croissant (racine = négatif/minimum) ?

L'homme utilise le sens croissant majoritairement (comme les graphes d'évolution temporelle, avec l'abscisse t allant dans le sens du temps croissant, on regarde la cause plutôt que la conséquence, la source plutôt que l'embouchure). On pourrait donner à la racine le sens de la source plutôt que le résultat, le côté négatif de l'axe et donner le côté positif en opposé. Ça permettrait de respecter le sens du temps, passé serait la racine et futur son opposé "no".

Seul problème, c'est que l'enfant étant immature et égocentré avant de s'ouvrir au monde et à la conscience, il faudrait mettre en racine le sens péjoratif de la morale. Autre gros problème, les chiffres s'écriraient "nody" pour 1 et "dy" pour -1 si on respecte la notion de croissance.

Pourquoi choisir le sens décroissant (racine=positif/résultat/maximum) ?

Il ne reste plus que le sens décroissant possible vu les remarques faites sur les autres possibilité (sens milieu ou sens croissant). Mais détaillons en quoi ce sens est judicieux.

C'est le sens retenu par les blogs ou les réseaux sociaux, qui mettent en premier l'info la plus récente, le résultat plutôt que ce qui l'a causé, la réaction plutôt que l'action. Quand on veut détailler, on se tourne vers le passé, les causes, qui sont les concepts opposés.

C'est dans l'optique du positionnement au centre d'un axe (le moment présent) et ce qu'on voit quand on regarde devant c'est le futur, ou le maximum d'évolution à atteindre, c'est ce dont on a tendance à parler en premier.

C'est vrai aussi pour la morale : l'enfant part d'un être égocentré et immature (égoïste) à un être ouvert au monde et conscient. Le but à atteindre est donc l'altruisme, et c'est ce sens du bien qui sera la racine du concept.

C'est vrai aussi pour les mathématiques : c'est le côté positif de l'axe qui sera choisi comme racine.

La racine est donc le sens que l'on voit en premier devant soi, le niveau d'évolution temporel le plus élevé. La racine correspond au maximum du concept dual, à l'objectif à atteindre, au résultat, au futur.

Vaste débat

On pourrait débattre du sujet pendant des siècles, il s'agit avant tout de choisir un sens pour ensuite retrouver rapidement le sens à donner à la racine, et que la règle à appliquer soit toujours la même. C'est le sens décroissant/résultat qui a été retenu car c'est celui qui pose le moins de problèmes (pour les chiffres notamment), la racine est donc le niveau d'évolution le plus élevé.

Pourquoi l'ordre ici et maintenant ?

Toujours dans le sens du plus important / général au plus détaillé, le lieu est plus important que l'époque. Dans la phrase "l'année 2010 sur la planète Zeta", le terme "année 2010" est moins importante à connaître que savoir si c'est la planète Terre ou la planète Zeta. C'est donc l'ordre retenu par la science qui est utilisé par l'adam, "ici et maintenant". Par exemple la construction du repère espace-temps se fait en précisant la position puis la date.

Symboles

Pourquoi utiliser des symboles "!><" ?

Les jeunes en SMS raffolent de ces symboles, et graphiquement c'est plus lisible qu'une suite de mots.

Reste à les insérer dans le texte sans confusion avec les symboles mathématiques, et sans rajouter non plus des tonnes de touches sur le clavier.

Pourquoi pas +- au lieu de <> ?

Les signes + et -, pour dire "plus" et "moins", ne sont pas les bons. En effet, le français à pour sens de "plus" les définitions "supérieur à", positif, ajouter. On a naturellement traduire le "plus" littéraire en "+" mathématique, sauf qu'on utiliserais alors ce symbole pour le seul sens du français que le symbole "+" ne représente pas en maths, à savoir "supérieur à".

En fait, au lieu de "+" et "-", on doit utiliser ">" et "<".

Quel intérêt à remplacer des mots par des symboles ?

Déjà, visuellement, le texte est plus facile à décrypter. Si les jeunes utilisent des symboles et des smiley dans tous les sens, c'est qu'il y a un intérêt naturel et intuitif.

Pour le gain en compacité : si je prends un gros livre, comme l'intégrale de marc Chazal, en 2018 ce fichier fait 2 millions de mots en français. Si j'enlève 20 % (les mots non duels de l'adam), il me reste 1 600 000 mots. En approximant que le tiers sont des opposés (530 000 mots), avec un modifiant "no" de 2 lettres devant, je gagne environ 500 000 lettres/octets à remplacer "no" par "!" (une lettre au lieu de 2). Le fichier fait 8 650 000 octets (beaucoup d'images), on gagne 6% du poids total, ce qui commence à être non négligeable. Surtout si on remplace "trop" et "pas assez", des mots couramment utilisés, par "<" et ">"'.

Pourquoi ces symboles non retenus

le degré (°) n'est pas retenu car c'est un symbole qui ne veut rien dire. Pour la température, on est en Celsius et pas en ° (c'est pourquoi l'échelle Kelvin, plus récente, n'utilise pas les degrés).
Le degrés d'alcool ne sont plus utilisés, on parle en pourcentage d'alcool. Et pour l'abréviation de numéro (n°), il s'agit d'un o placé en exposant qu'on devrait mettre, pas ce symbole du degré !

Pour en savoir plus...

Discussion sur l'adam dans le forum "l'atelier" avec des pointures en linguistes.

à suivre...


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