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Première version: 2017-03-21
Dernière version: 2018-10-08

Construction des phrases

Sommaire de la page


Préambule

Voyons les différentes types de phrases qu'on retrouvent dans un langage.

But du langage

Les hommes ne sont pas télépathes. On le voit avec nos animaux de compagnie ou dans la vie de tous les jours, un des problèmes majeurs vient du fait que nous ne nous comprenions pas. Chacun a ses buts, son passé, son schéma mental qui le fera réagir de telle manière dans une situation donnée, alors qu'un autre réagira autrement. Face à ces réactions étranges, très peu ont l'idée de se mettre à la place de l'autre et de chercher à savoir pourquoi il agit comme ça. Il est donc important de se faire comprendre les uns des autres pour qu'ils comprennent ce qu'on ressent.

Le langage sert :

Pour résumer, le langage sert à transmettre aux autres ce qu'on sait, ce qu'on pense ou ce qu'on veut.

Phrases types du langage

Pour transmettre des choses aux autres, il faut déjà que les concepts/idées que nous allons transmettre utilisent les mêmes références. Nous définissons donc déjà un ensemble de mots de base, chaque mot définissant un concept précis, à partir desquels nous pourront construire une infinité d'autres concepts en les mélangeants entre eux (agglomération (mots séparés par des espaces) ou agglutination (mots collés entre eux)).

Une phrase est un concept aggloméré, un sujet qui reçoit des qualifiants pour le définir plus précisément.

Définition

Phrases servant à définir des concepts qui ne sont pas dans le dictionnaire et n'ont pas de mot attitré.
Ex : un homme est un primate bipède.

A noter que le verbe être est ici important, il dit que le sujet homme est "défini comme", primates et bipèdes sont des qualifiants du concept "définir". C'est une définition d'objet, pas une qualification (la définition "homme est un primate" est différent de la description "homme primate", qui veut dire que l'homme a des tendances simisesques plus que la normale (normale définie par la définition du mot homme dans le dictionnaire ou plus tôt dans le texte avec la définition "est")).
Ex : Un _annunaki est un homme extra-terrestre, grand, vieux, peau blafarde, arrière de la tête bombée. Réutilisé souvent dans la suite du texte sous le vocable "annunaki", le cerveau associera ce nom à la représentation qui vient d'en être faite, chaque fois qu'il verra le mot annunaki l'image d'un vampire apparaitra dans son cerveau, il cernera mieux le texte.

Les définitions peuvent être complexes :

Ex : un homme est un primate qui se tient debout sur ses 2 pattes inférieures et qui a une conscience lui permettant de penser (abstraction, création d'idées mentales, modélisation du réel).

Les parenthèses servent à définir un concept intermédiaire ou additionnel

Description

Ces phrases décrivent plus précisément un objet déjà connu, en lui donnant des détails.

Ces concepts agglomérés peuvent être nommés ou pas en début de texte, dépendant de si on va les utiliser souvent par la suite ou pas :
Ex : un chat noir (plus utilisé par la suite, si ce n'est sous le vocable "ce chat").

Suite chronologique

Une autre partie du langage sert à raconter une histoire, un déroulement chronologique, un séquence d'action, en utilisant les concepts.
Ex : le détective se jette derrière une poubelle pour éviter les tirs, dégaine son arme de service et riposte à son tour sous un feu nourri.

Explications

Une partie du langage sert à expliquer les choses :

Contexte

Une partie du langage est utilisé à créer le contexte de l'action (lieu, date, moyens utilisés, condition).
Ex : Lieu Paris, date : 1875, en utilisant (avec) un couteau. Si l'explosion à lieu, alors...

Demandes

La phrase commence par le mot "iek" (demande) indiquant qu'il faut répondre à la phrase qui suit.

De confirmation (oui-non)

Un énoncé est posé, sans mot de liaison derrière, il suffit de confirmer si la phrase est vrai ou faux (oui/non en français).
Ex : T'es-tu lavé les dents ? iek su i brille ? = le soleil brille-t-il ? Réponse : "oui"

La réponse "oui et non" correspond à "ça dépend", et précède une réponse plus détaillée que ce qui est demandé.

D'information

Question dans le but d'avoir une réponse.
Ex : Combien d'enfants a ta mère ?

La demande peut être simple (le mot derrière suffit à comprendre ce qu'on veut).
Ex : iek liendate jour ? Quel jour est-on ?

Ou la demande peut être compliquée. A ce moment c'est "iek" suivi du mot de liaison indiquant ce qu'on cherche.

"iek "lien qui?" am blesser "lien qui?" toi ?" = qui est-ce qui t'a blessé ? (on demande le nom de la personne ("am"), du responsable)

"iek iu blesser "lien qui?" toi ?" = C'est quoi qui t'a blessé ? (on demande l'outil)

iek iu tu i regarde ? = que regardes-tu ?

Il est possible de répéter "iek" en milieu de phrase pour montrer ce qu'on demande.

Voir à l'usage si le point d'interrogation n'est pas facultatif.

D'objet

On dit l'objet dont on aurait besoin.
Ex : J'aurais besoin de telle chose.

D'action

On dit ce qu'on voudrait que l'interlocuteur fasse.
Ex : Remonte la roue.

Demande d'action (impératif)

Il n'y a pas de s'il te plait ou de merci, ni d'ordre. On formule une demande (ce qui est différent d'une question qui attends une réponse, ici on attends une action). On indique qui demande à qui, puis ce qui est demandé.

ye i ke iu yu "de" i "enlever" iu "vêtements" yu = je demande toi de enlèver vêtements toi = je te demande d'enlever tes vêtements.

Réponse à une demande

Inutile de préciser "si tu veux bien évidemment s'il te plaît s'il vous agréé...", c'est implicite. De même que le merci, évite tous les salamalecs inutiles.

Si la réponse est négative, il suffit de dire "non". Il est mieux d'expliquer pourquoi pour ne pas se fâcher avec le demandeur.

Construction de phrases

Architecture d'une phrase type

La phrase type est celle-ci : Sujet i Verbe.

Sachant que le verbe n'est que le dernier qualifiant du sujet, et n'est pas obligatoire dans une phrase. En vrai, une phrase c'est : Sujet. Simple non ! :)

Une phrase n'est pas forcément un concept aggloméré, car il ne peut n'y avoir qu'un mot.
Ex : "Paris." je sais que cette phrase défini le lieu géographique où se situera l'action qui suit.

Toujours dans le sens plan général puis zoom, on peut écrire racine sujet + qualifiants du sujet + racine verbe + qualifiants du verbe.

Toujours sens actif

C'est le sujet qui agit ou qui est la cause de l'action.

Ex : "le chat mange la souris" et non "la souris est mangée par le chat" qui complique inutilement les choses et permet des imprécisions ou raccourcis utilisés par les manipulateurs qui omettent le sujet, et ne posent que le résultat sans en donner le responsable ("un chef respecté". Respecté par qui? Par sa mère, par ses actionnaires ou par ses employés?).

Que des phrases actives. Le sujet est le déterminant (celui qui agit) et le complément "quoi?" de verbe est le déterminé (celui qui subit, le résultat). En effet, le sens du temps va de gauche à droite dans le adam (sens de la lecture) donc la cause précède la réaction/conséquences. Si comme pour le chinois on veut insister sur le côté subi de la chose, on rajoute le mot "imposé/non libre".

Pas de verbe si pas d'action (être et avoir n'existe pas)

Le verbe est systématiquement une action. Le verbe être n'existe pas, si c'est juste pour décrire un concept qui ne fait rien pour le moment inutile de rajouter le verbe.
Ex : "le chat est noir" n'existe plus, on dit une phrase sans verbe "chat noir" si seul la description du concept compte et pas d'action à décrire en plus.

Séparateurs de verbe ("i"), un mot de liaison devant un complément d'action

Comme les mots ne se déclinent pas, il faut indiquer où on est dans la phrase.

Le mot de liaison "i" annonce le verbe.

Ex : "chat i mange".

Sous-phrase

Ce sont des qualifiants agglomérés avec verbe, plus commodément appelés sous-phrase. On les appelle des subordonnées en grammaire classique (mais le nom ne veut pas dire grand chose).
Ex : "Je i suis content iu tu i est là". "iu tu i est là" est un qualifiant aggloméré avec verbe (sous-phrase) de la racine du verbe "ressentir".

C'est juste une imbrication de qualifiants agglomérés dans des qualifiants agglomérés, il ne faut pas trop en abuser sinon on ne comprends plus rien, même en utilisant "ias".

Donc pas de "qui" comme en français, pas de "Je regarde le chien qui court.", car "le chien qui court" est un qualifiant aggloméré du verbe "regarde".
Ex : "Je i regarde iu le chien i court". C'est le chien qui court, pas moi.

Certaines tournures du français peuvent nous perturber, il suffit de réécrire de manière plus claire les choses, toujours dans le sens d'aller au plus simple plutôt que des redondances d'information.
Ex : "Je crois que c'est toi qui mens" devient "Je i croire iu tu i mens. Autres i dire vérité".

Contexte général et temporaire

Le contexte de l'action qui suit (contexte général) est écrit dans une phrase seule. Il peut être écrit dans une phrase si le contexte va changer juste pour la phrase puis revenir au contexte précédemment défini à la fin de la phrase.

Le contexte est un complément de l'action donc du verbe (l'objet peut changer de lieu, existe à plusieurs dates, seule l'action du sujet doit être contextualisé). Le contexte peut être écrit dans les qualifiants du verbe si le contexte n'est pas très important pour l'action.
Ex : Le cheval marche dans Paris.

Le contexte peut être plus important que le sujet, car il définit la scène plutôt que l'action d'un des personnages de la scène. C'est pourquoi on peut écrire le contexte en début de phrase, séparé du concept sujet par une virgule.
Ex : Paris, 1850, le cheval passe.

Dans le cas de qualifiants agglomérés avec verbe (les sous-phrases) on écrit le contexte temporaire au niveau des qualifiants du sous-verbe ou en début de sous-phrase selon l'importance du contexte.
Ex : "En 1980, je vois un cheval qui s'est blessé à la patte en 1977". Peut aussi s'écrire "En 1980, je vois un cheval qui en 1977 s'est blessé à la patte."

Enchaînement de phrases

Les phrases ont un ordre précis à respecter pour la bonne compréhension du texte.

Précision du contexte AVANT

Attention, je parle ici de contexte, pas de concept. Attention à ces 2 mots qui sont proches.

Avec la régle d'écrire le plus général en premier (pour que le cerveau se construise la scène avant de s'intéresser aux acteurs, toujours dans l'idée du zoom), si le contexte a changé par rapport à précédemment on écrit les changements de contexte dans une phrase toute seule (ce qui indique que toutes les phrases qui suivent seront dans ce contexte). Mettre "lieu" pour définir l'endroit, "date" pour définir la date, le tout dans une phrase de contexte. L'action des phrases qui suivent se situera dans ce contexte.
Ex : "Lieu Aquitaine, dans la forêt. Epoque médiévale. Le chevalier Jehan chevauche fièrement son fidèle destrier". Le lieu et l'époque sont précisés.

Il s'agit par exemple de se situer dans l'espace-temps, définir l'ici et le maintenant (toujours dans cet ordre, car suit l'ordre le plus général ou plus détaillé).

Lieu

Comme lors de l'utilisation d'un zoom, définir si besoin le système stellaire, la planète, le pays, puis le département, puis le village, puis le type de lieu (ruelle, avenue, forêt, champ, marécage, etc.). Inutile de préciser tout cela si ça coule de source. Dans un roman se passant en France à Paris, on ne précisera que le nom de rue, dans la rue ou dans un appartement, etc.

Date

Dans l'utilisation d'un zoom, il nous faudra dire dans l'ordre l'ère, l'année, le mois, le jour du mois, puis l'heure, les minutes, et les secondes. La date est au format informatique année-mois-jour, l'heure comme toutes les heures du monde, au format 24 h. Le format logique quoi ! Ce format à l'avantage de pouvoir se classer rapidement par ordre chronologique.

Complément de verbe / contexte (objet ou compléments circonstanciel) (à faire)

Le complément peut être une phrase : "je pense que Jeanne viendra demain", "que Jeanne viendra demain" est l'objet ("quoi?") de "je pense". Voir pourquoi on mets "que" devant l'objet. On met que pour dire que le phrase qui suit est relative au verbe précédent. "Que" pour un objet sur le verbe pense. En adam le iu fait office d'objet, ça se comprends.

Ex : J'entends ce que tu dis = ??? comment traduire "ce que"?

que est une conjonction de subordination pour introduire une subordonnée complétive :

Les architectes comprirent la nécessité de construire en hauteur (groupe nominal C.O.D.) et Les architectes comprirent qu'il était nécessaire de construire en hauteur. (proposition subordonnée complétive C.O.D.). A priori la complétive est moins intéressante, et complique inutilement les choses.

Ex : Je vois un chien. Ce chien coure. => Je vois un chien qui coure. Plusieurs façons, la plus évidente est ye i lu iu cani, ya coure.

Qui (le pronom relatif qui relie la principale "Je vois un chien" à la subordonnée relative Ce chien coure) porte sur le dernier concept. En toki pona il n'y a pas cette notion de qui.

Intégrer ce qui suit avec ce qu'il y a au-dessus

Attention à ne pas confondre les mots contexte et concept, phonétiquement proches !

Pour définir le contexte (lieu, époque), plusieurs mots de base, les indicateurs de contexte, sont utilisés (ce qu'on appelle habituellement les prépositions). Ils coupent alors la définition du concept précédent et introduisent un nouveau concept.

Au final, on a qui fait quoi, ou qui fait comment, ou qui fait où. On peut réfléchir plus avant au sens de tout ça, si le "iu" est à mettre car c'est le résultat du verbe, ou si c'est juste une préposition de contexte de plus (sur quoi est-ce qu'on agit?).

un indicateur de contexte suit la marque du contexte "a", c'est donc un mot comme un autre qui indique ce que va définir le contexte qui suit (l'époque, le lieu, la manière de le faire).

Quand je travaille beaucoup je veux dormir. Contexte = "Quand je travaille beaucoup", et action se déroulant dans ce contexte (ici, rien n'est précisé pour dire si c'est au début, pendant, ou après) ="je veux dormir".

On peut les mettre au début de la phrase, ou après un concept pour préciser des choses additionnelles au concept.
Ex : ye i moku a "avec" "une fourchette" = "je mange avec une fourchette", le contexte comment "avec une fourchette" donne une indication sur le verbe manger. Il est défini dans le groupe verbal (pas après le e). On aurait pu le mettre au début de la phrase : avec une fourchette, je mange.

à suivre...


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