Nature Humaine (amocalypse)
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d'action (verbes)
Première version: 2017-03-21
Dernière version: 2018-07-02
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Voyons un concept particulier, qui ne décrit pas un objet mais une action. Ce qu'on appelle le verbe dans la grammaire classique.
Le concept verbal se construit comme le concept de nom, sauf qu'il décrit l'action pour obtenir le sens de la racine. Les qualifiant d'un verbe sont ce que les grammaires classiques appellent des adverbes.
Souvent le concept se déroule en 2 temps : l'action (verbe multiplier, nom multiplication) et le résultat (des multiples, ou des divisions de la partie entière pour la division).
"ke" placé en début de phrase indique que toute la phrase est une question.
Le verbe est précédé de i dans la phrase, qui indique dans quel sens il faut décrypter le mot qui suit.
Ainsi, contrairement à l'esperanto, ce n'est pas le suffixe qui détermine si c'est un nom, un adjectif, un verbe ou un COD, mais la position par rapport aux 2 séparateurs "i" et "iu" (ce qui est logique avec le sens général/important vers le sens détaillé/secondaire).
"i" est placé systématiquement, même si "je" ou "tu" ou si le sujet est omis. Ça évite de réfléchir.
"iu" est le complément du verbe (il répond à la question "quoi?"), c'est
ce sur quoi porte l'action exercée par le sujet.
Ex : Il veut cela => Il veut quoi ? Cela
Le verbe est l'action du mot. une action à toujours une cause et un résultat : le mot qui suit "i" a pour sens de sa racine le résultat de l'action, et signifie dans ce cas "aller vers". Par exemple, courir à toujours un but, que ce soit pour arriver quelque part plus vite, ou pour faire juste bouger son corps et être bien derrière.
Le déplacement ou l'action se fait sur l'axe formé entre la racine et son opposé (par exemple, entre "as" (dedans) et "noas" (dehors), on a un axe qui passe par la frontière au centre). Le sens de ce déplacement se fait depuis l'opposé vers la racine (par exemple, "i as" => aller de l'intérieur vers l'extérieur en passant la frontière => sortir).
L'action sur un mot neutre (préfixe ne) consiste à franchir ce milieu,
dans un sens ou dans l'autre (ex : i neas est passer la frontière, avec
possibilité dans les 2 sens).
Autre exemple, fou est un état humain. Le mettre en verbe, c'est aboutir au résultat du mot, donc à être fou. On peut le traduire par "rendre fou" ou le néologisme "folliser".
Ex : ie i "fou" iu nuie = je t'ai rendu fou (j'ai rendu fou qui? toi.)
Tout ce qui est dans le groupe verbal (entre i et e) modifie le concept
verbal. Ce sont donc des adverbes.
Ex : Je i conduis bien iu les hommes => "bien" s'applique
au verbe conduire.
Tu i regardes vers le haut iu le soleil => "vers le haut" qualifie la
direction du regard, le verbe regarder.
Il i veut beaucoup iu cela => "beaucoup" qualifie le verbe
vouloir.
On ne mets pas comme en français le pronom devant le verbe pour soit-disant
faire joli.
Ex : Il le regarde => il i regarde iu lui.
i n'est mis qu'une fois devant le groupe verbal. Si plusieurs actions simultanées dans le groupe verbal, on fait comme le toki pona où on répète le i. Si les actions sont successives, on utilise l'indicateur de contexte "puis".
Pour juste décrire une action (il pleut) où "il" ne sert à rien, on peut se contenter de n'écrire que le verbe : i "pleut".
On utilise le modifiant "ni" (aller vers, action du mot) sur le mot pour
indiquer l'action aboutissant au résultat, dans les cas où l'action est sujet
ou complément. C'est ce que font les langues latines avec le suffixe -ion.
Ex : nufu est le quotient (résultat d'une division). L'action
pour obtenir le quotient est "diviser", mais on peut avoir le verbe d'action
comme un nom avec "la division". Si on veut parler de l'action de diviser au
lieu du résultat de la division, c'est "ninufu" pour "diviser" ou
"division".
Le verbe être n'existe pas en adam, parce que c'est un mot français fourre-tout qui a plusieurs significations, la plupart inutiles. Voyons les différentes utilisations de être, et le moyen de s'en passer. Il faut bien réaliser que ce n'est pas le adam qui est compliqué, car il ne fait que écrire l'évidence. C'est notre habitude à utiliser des formules qui n'ont pas de sens réel, la déformation de notre langue d'origine qui nous fait prendre la simplicité pour compliquée !
"Je suis" est remplacé par les concepts plus précis j'existe, je pense, je vis, etc.
Être est aussi utilisé en français pour qualifier un état.
Ex : Le chat est noir. Ce chat miaule.
Le remplacement de être tombe sous le sens immédiatement.
Ex : "Le chat noir miaule." Il est aussi possible de faire une phrase sans verbe, juste pour qualifier un concept : "homme grand barbu.".
"Je suis heureux" devient "moi heureux".
Le verbe être sert aussi à définir un concept qui va recevoir un nom, en mettant le nom à définir en sujet et les qualifiants en objet.
Ex : "Un homme est un primate bipède." Homme est le concept qui reçoit le nom de homme (qu'on pourra réutiliser facilement dans la suite du texte) et primate bipède est la définition de ce nom. En adam on utilise l'égalité : homme = primate bipède =>homme eg primate bipède.
On peut dire le nom puis "iu" et les qualifiants.
Ex : homme iu primate bipède
Être est aussi utilisé pour dire qu'on est/vit quelque part.
Je suis à la maison. Je veux être là-bas.
En remplacement, on utilise "je reste" (ie nudsa) quelque part si j'y suis déjà, je veux être là-bas = je veux aller là-bas (i dsala) si je n'y suis pas encore.
Avoir est aussi un verbe fourre-tout, qui manque de logique en français quand on l'utilise pour exprimer un ressenti comme "j'ai chaud" alors que dans les autres langues c'est le plus logique "je suis chaud" qui est utilisé.
En adam, pas de verbe avoir/de possession, mais plutôt exprimer la relation avec quelque chose (mot de liaison "iu").
Quand plusieurs verbes indiquent l'action du même sujet, on répète li puis nouveau groupe verbal : je rit et coure et saute (sous entendu en même temps).
L'occasion de se pencher sur ce et, qui veut parfois dire "addition de 2 actions simultanées sans lien" (je mange et te regarde) et d'autres fois indique que les actions sont liées et successives (je te regarde et je réalise que ... sous entendu c'est le fait de te regarder qui induit que je réalise).
On répète à chaque verbe ou objet le "i" ou le "iu".
Ex : mi moku iu kili iu telo. - Je mange le fruit et (je mange) l’eau. mi wile iu pakala iu sina. - Je veux la destruction et (je veux) toi.
ye wile lukin iu ma iu suno. - Je veux voir la terre et (je veux voir) le soleil.
ye i "court" i "chante" = je cours et je chante (je cours en chantant).
Il y des moments où plutôt dire tout ce qu'il faut faire, il est plus rapide de dire la seule chose à ne pas faire.
A ce moment là, le verbe est précédé de "no pi" (ou "no" puis un petit temps indiquant qu'il n'est pas en préfixe et concerne tout le concept verbal qui suit).
Ex : i no !ak iu fa neie = ne pas actionner ce levier.
L'ordre classique sujet + i verbe décrit généralement une action se passe
ou se passera dans le futur.
Ex : nuie i slu iu nufly = tu construit une maison.
Si le sujet importe peu, et qu'il est demandé une action, c'est un
impératif. Il est demandé quelque chose à quelqu'un. Il suffit d'omettre le
sujet.
Ex : i slu iu nufly = construire une maison.
Si le sujet qui doit faire l'action est connu, il peut être ajouté en
relatif du verbe.
Ex : i slu nuie iu nufly : construit une maison.
Pour insister sur la demande, il est possible de rajouter la demande
d'action (keak) devant.
keak nuie i slu iu nufly = je te demande de construire une
maison.
Toutes les phrases se déroulent au temps précédemment défini grâce au
contexte, comme une séquence temporelle qui se déroule dans le présent de
l'époque prédéfinie (présent contextuel).
Ex : 1980. Martine rentre chez elle, puis allume la télé,
puis sélectionne la chaîne, puis s'assoit.
Par défaut, ce présent est simple, c'est à dire que ce qui est vrai dans le présent contextuel restera vrai dans le futur (à plus ou moins longue échéance, rien n'étant éternel). Il s'agit de faits plus ou moins permanents, d'actions qui se répètent, d'habitudes.
Reste à étudier comme noter le présent temporaire (contexte temporaire / transitoire et en cours, que ce soit une situation de durée limitée, une action ou une brève série d'actions), en rajoutant le mot "impermanent" ou "temporaire" par exemple.
Les différents moments séquentiels se font grâce aux liens entre les
concepts.
Ex : Cette après-midi je repasse quand le
téléphone sonne, puis je décroche puis je
discute puis reprends le repassage.
Il faut parfois préciser quand se situe le présent contextuel par rapport
au présent de narration (temps où est émis le message).
Ex : "Cette après-midi je repasse quand le téléphone
sonne", si le récepteur ne sait pas si on est le matin ou le soir, il ne sait
pas si avec "cette après-midi" la personne parle du passé (cas où on est le
soir) ou si cette après-midi est le futur (cas où on est le matin). Il faut
donc préciser "cette après-midi passée" ou "cette après-midi
future".
3 temps seulement sont nécessaires pour cela, placés comme contexte ou comme préposition du verbe au choix :
Pour préciser les dates de départ et d'arrêt d'une action, il est possible de définir :
à suivre...