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Première version: 2014-10-27
Dernière version: 2017-02-22

Les Chéloniens

Sommaire de la page


Préambule

Source Régulus. Cette page se prolonge avec la page sur les ranas. Un Chélonien incarné en humain raconte de ce qu'il se rappelle de ses vies antérieures.

Description

d

Espèce : Chélonien

Origine : Regulus (77 AL) - constellation du Lion

Localisation : principalement en missions extérieures mais présence sur la planète d'origine

Population : 1 milliard d'individus

Type : reptilien

Espérance de vie : 800 ans

Taille moyenne : entre 2,50 et 3,00 m

Mission principale : exploration/renseignement

Niveau d'évolution : 4, débutant

Environnement

- il pleut très souvent sur une grande partie de la planète. Le soleil est bleuté et la luminosité semble réduite, peut-être à cause des nuages, car Regulus A est sensé être extrêmement brillante. Je crois qu'il y a parfois beaucoup de vent aussi, un vent très fort et des orages. Il y a de grands océans sur une bonne partie de la planète. Les pôles ne sont pas habitables. La surface terrestre, sur la zone équatoriale, a de larges zones sauvages, qui ressembleraient assez à l'Islande, avec peu de variétés de plantes ou d'animaux. Il y a aussi de larges zones de marécages, sombres et dangereux. L'ensemble de la planète est plutôt humide et froid.

Nous nous sentons responsables de la sauvegarde de notre planète et nous la gérons sans devenir envahissants et en ne s'installant pas partout. Notre mode de développement n'est plus expansif mais plutôt restrictif. Gérer moins, mais gérer mieux, même si ça n'a pas toujours été le cas et que nous avons beaucoup déstabilisé notre écosystème.

- tout ce qui est superflue est mis de côté, les murs sont lisses, et tout est pensé de façon fonctionnelle, pragmatique. L'esthétique est épurée au maximum. L'architecture chélonienne est plutôt linéaire, anguleuse, de couleur bleu métallique, plutôt sombre, L'architecture rana, souvent présente sur la planète, est plutôt arrondie, avec des teintes blanches et noires, très lumineuses. mais il s'agit des tendances architecturales majeures, pas d'une obligation absolue

- tout est calme, les lumières sont tamisées, les bruits assourdis, et tout le monde est très calme, attentionné, attentif à ce qu'il fait et jamais pressé

- on entend aussi souvent des bruits de moteurs qui ronronnent de façon régulière, comme une respiration. Cela a un effet apaisant aussi

Mode de vie

- nous sommes je pense un peu moins d'un milliard d'individus

- nous sommes très nombreux à vivre disséminés dans la galaxie occupés à notre travail, mais notre planète, qui est un peu une planète sanctuaire, continue d'être habitée par une population qui reste à plein temps à la surface, et par les équipages des vaisseaux qui viennent se ressourcer. La plus grande partie de la population habite dans des cités sous-marines. D'autres, un peu moins nombreux, vivent dans de grandes cités lacustres qui flottent à la surface des grands océans. Quelques uns, beaucoup moins nombreux, habitent sur la terre ferme ou dans des stations spatiales.

Il y a beaucoup de ruines, de lieux sauvages, et un très grand centre urbain (construit en forme de roue à huit rayons) qui sert de mémorial à notre peuple ainsi que de capitale. C'est un peu le lieu de rassemblement officiel pour les occasions importantes. Nous y assurons aussi l'entretien, les recherches scientifiques et l'extraction de ressources. Il semble que l'atmosphère soit devenue toxique pour nous, mais rien n'est très clair à ce sujet.

Il n'y a plus personne dans les colonies sur les autres planètes, car notre peuple a ressenti le besoin de se rassembler pour se restructurer, en plus de s’amender auprès des populations autrefois occupées.

- nous ne connaissons pas la propriété privée, que nous jugeons inutile, sauf lorsque celle-ci est justifiée par un aspect sentimental et/ou relationnel (comme les souvenirs par exemple). Si quelqu'un a besoin de quelque chose, nous le lui donnons. Les besoins quotidiens sont centralisés. Quand on a besoin de quelque chose on en exprime juste le besoin. Tout le monde travaille pour tout le monde. Ce que j'ai vu de plus proche chez vous, c'est le modèle militaire. Chacun est affecté à un poste selon ses capacités et ses envies, et personne ne travaille pour son intérêt personnel, car nous avons conscience que les intérêts du groupe sont indirectement nos propres intérêts. Et nous vivons cela à l'échelle planétaire

- nous passons la moitié de la journée à la production, chacun selon sa fonction, puis l'autre moitié en formation, à étudier et à échanger sur des sujets scientifiques ou philosophiques

- nous ne mangeons pas comme les humains. Nous buvons une sorte de lait un peu pâteux, qui contient tout ce dont nous avons besoin pour vivre. Manger comme les humains n'est pas désagréable c'est vrai, mais cela semble très archaïque pour nous

- le mensonge n'existe pas, la parole existe mais est très peu utilisée aujourd'hui. Tout se transmet directement de pensée à pensée par des images mentales. Nous utilisons encore des sons gutturaux au cours de chants traditionnels (que les chants des moines tibétains me rappellent beaucoup) ou pour marquer une émotion, une réaction (la surprise, la déception, etc.), des sons qui peuvent être articulés comme de vieux restes de langage verbal

- on vit dans la bienveillance les uns envers les autres, on se dit les choses franchement (forcément, par télépathie c'est obligé), et on entend ce que l'autre a à dire avec du recul, sans passion

- l'ignorance et la peur n'existe pas vraiment, en tout cas pas comme sur Terre, et le savoir est universel et constitue notre principale source de plaisir

- il est régit par des lois bienveillantes qui tiennent compte du bien-être de tout le monde. Ce ne sont pas des lois juridiques à proprement parlé, ce sont plutôt des principes philosophiques enseignés depuis l'enfance. Chacun s'y soumet de bon cœur, volontairement, avec la pleine conscience de faire partie d'un tout. Il est difficile d'expliquer ce qu'on ressent face à une idée qui semble vrai, juste et bonne. C'est une conviction instantanée que c'est la bonne chose à faire

- les groupes qui ont des opinions différentes vivent en paix dans le respect les uns des autres, sans conflit, et les échanges d'idées contraires sont vécus avec le délice de découvrir quelque chose de difficile à aborder, comme un défi lancé à l'esprit. Personne ne cherche à avoir le dessus sur l'autre

- chaque individu à conscience du groupe. Personne ne fait donc passer son intérêt personnel au détriment du groupe. Nous vivons en quelque sorte dans un esprit de ruche

- les gens se touchent très peu, par sensibilité tactile et aussi un peu par pudeur. Les marques d'affection sont donc réservées aux êtres les plus intimes et à l'abri des regards, car nous sommes très pudiques. Nous connaissons aussi l'extase, comme les humains au cours du rapport sexuel, sauf que pour nous, c'est simplement d'être serré l'un contre l'autre qui nous fait ressentir cela, grâce à notre sensibilité tactile. L'expérimentation de la sexualité humaine, même si nous prenons un corps humain, souffre de grandes limites. C'est une sexualité difficile à aborder ! Le ressenti en est beaucoup trop cru, manque de raffinement et de subtilité. Pour nous, c'est trop brutal. Mais c'est intéressant !

J'ouvre ici une parenthèse pour parler d'une danse nuptiale qui est une sorte de tradition chez nous. Même si le fait de danser peut sembler étrange aux Chéloniens (du moins à la façon des humains), il existe une sorte de danse martiale, voire nuptiale, très codifiée, qui mélange subtilement le contraste opposition/attirance et qui ne se danse, bien entendu, qu'en couple. C'est une forme douce d'arts martiaux adaptés à la danse, pour y donner un mouvement moins cassant, plus sensuel, sans pour autant être érotique. Tout se joue sur l'équilibre des corps et sur l'idée de cheminement vers l'autre : tu m'intrigues, je m'approches prudemment, je te reconnais, je m'allie à toi et je veille sur tes arrières. Même s'il existe un ensemble de mouvements qui sont toujours les mêmes, il y a une grande part d'improvisation pour savoir quel mouvement l'autre va exécuter, ce qui demande une grande symbiose dans le couple. C'est à cela qu'on reconnaît un vrai couple.

- notre "sexualité" est un échange énergétique, dédié uniquement au relationnel intime. Notre reproduction, par contre, se fait en laboratoire. Cela fait déjà plusieurs milliers d'années que nous avons séparé la fonction reproductrice de l'acte de communion. Nos enfants sont élevés dans des centres de maturation, en croissance accélérée, la plupart du temps en cuve et ils sont en contact avec leurs parents tous les jours, mais juste pour avoir une source d'équilibre affectif, pour garder un lien émotionnel. Nos enfants ne sont pas nos propriétés privées comme cela arrive trop souvent chez les humains. Nous n'en faisons pas ce que nous voulons, nous les aidons à se conduire en conformité avec leurs valeurs personnelles pour le bien commun et à se retrouver eux-mêmes. Et je dis bien retrouver, car il s'agit de se souvenir de qui nous avons été dans une vie passée. C'est un processus qui est similaire à celui des lamas tibétains qui reconnaissent la réincarnation du Dalaï-Lama, lorsque l'enfant reconnaît des objets qui lui ont appartenu dans sa vie précédente.

Quand un être vivant évolué meurt, il garde avec lui sa mémoire émotionnelle (comme tous les êtres vivants évolués), mais sa mémoire physique est perdue avec son corps. Ses données personnelles (connaissances, mémoire historique, informations générales ou personnelles) sont conservées tout au long de sa vie dans une sorte de conscience commune (un peu le même principe qu'internet) qui fait partie du processus télépathique, pour qu'elle ne soit pas perdue à la mort, soutenue en plus par un support physique (un peu comme un disque dur) mais qui ne constitue qu'une sécurité en plus, qui n'est utilisée que par la personne afin de retrouver une trace de souvenirs précis dont elle pourrait avoir besoin. Quand l'essence d'un Chélonien réintègre un corps, des clairvoyants discernent que telle essence s'est réincarnée dans tel corps et entament le processus de remémoration. Il s'agit de signaler la présence de l'individu à ceux qui l'ont connu et les échanges télépathiques feront le reste. Lors des retrouvailles, les informations reçues, collant parfaitement avec la mémoire émotionnelle, sont rapidement réappropriées par le partage des souvenirs et des émotions vécues ensemble. C'est un processus qui a lieu aussi pour les ETI, même s'il est beaucoup moins efficace du fait que nous vivons dans un corps étranger qui nous brouille l'esprit en partie.

Il y a donc partage des informations, mais pas forcément de toutes les expériences de la vie. Toutes les informations ne sont pas intéressantes pour tout le monde. Ce qui est intéressant est, de ce fait, connu et exploitable (comme une piste, une indication, partagée entre tous), mais nécessite d'être expérimenté pour être pleinement acquis, et le reste des informations est laissé de côté. Les informations qui ne sont pas intéressantes pour tout le monde sont en générale les détails "insignifiants" de la vie privée d'un individu et il n'y a que ceux qui l'ont vécu qui peuvent éventuellement s'en souvenir.

Dans ce transfert d'informations il y a la possibilité de poursuivre rapidement ce qui a déjà été vécu. On pourrait se dire qu'il est gênant que tout le monde sache tout sur tout le monde. Mais d'une part, savoir qui a fait quoi n'est pas forcément intéressant, et d'autre part, les gens vivent avec un certain recul sur leur histoire, et l'assument parfaitement. Ils savent qu'ils ont fait ce qu'ils ont pu, il ne jugent donc pas les autres, ni eux-mêmes. Savoir que quelqu'un a fait quelque chose n'est donc pas gênant, car "c'est la vie". Il y a un certain détachement par rapport à ce qui s'est produit. D'un côté, on a rien à cacher, de l'autre, il n'y a rien à regarder, en quelque sorte. Cela crée un équilibre respectueux. De plus, on parle là d'êtres qui vivent à un niveau d'évolution qui est supérieur à celui des humains. Donc ici, tout le monde fait preuve de bonne volonté pour le bien commun : pas de vol, de meurtre ou de viols, rien qui fasse honte.

Pour en revenir à notre développement, nous n'avons donc pas vraiment d'enfance. Elle est très rapide et consacrée au "réapprentissage" de toutes nos connaissances. Nous sommes semi-conscients durant cette période. Nos parents biologiques (les donneurs) nous entourent de leur affection à ce moment là en nous soutenant affectivement et émotionnellement dans une période qui est très intense. Nous gardons des parents bien que technologiquement nous n'en n'ayons plus vraiment besoin. Nous avons tout le patrimoine génétique en réserve pour pouvoir créer toute sorte d'individus. Mais ayant commencé à fonctionner comme cela, nous avons rapidement pris conscience, comme on nous en avait mis en garde, que nous prenions le risque de perdre toute individualité, et toute la vraie richesse de la diversité (d'autant que le clonage militaire commençait à prendre une trop grande ampleur à ce moment là). De plus, le fait d'avoir des parents assure aussi un certain équilibre psycho-affectif. Ce sont donc toujours des parents qui prennent la décision "d'avoir un enfant", c'est-à-dire la responsabilité de la croissance d'un autre individu, en y apportant leur patrimoine génétique personnel. Il existe aussi des individus créés spécifiquement pour une activité donnée selon les besoins de la société, mais cela est plus rare. Le sens du mot "parent" a chez nous une connotation beaucoup plus faible que parmi les humains. Il s'agit en fait de protecteur/veilleur, de référent, qui gardent un œil sur nous durant les premières années de notre vie. Vient ensuite le moment où nous sortons de la cuve définitivement, pour suivre une rééducation physique (nos muscles sont encore en grande partie atrophiés, n'ayant pas encore servis et n'ayant été soutenus durant leur développement que par des moyens artificiels).

Ce sont alors les parents, tenant compte de l'avis et des besoins de la communauté, qui prennent en charge leur enfant pour une courte période. A partir du moment où il a récupéré tout son potentiel, l'individu rejoint son groupe pour jouer son rôle dans une sorte de "service commun", où il va apprendre à servir sans compter, en faisant confiance à la bienveillance et à la sagesse de sa communauté. Il s'oublie pour les autres en quelque sorte, pendant un temps relativement court, sous la supervision de ses parents. Ensuite vient le temps de la pleine autonomie, ou de la vie d'adulte, où l'individu est capable de prendre ses propres décisions et de les assumer, car il a pris conscience de lui-même et des autres dans un tout cohérent.

Musique :

Contrairement à la musique sur Terre, qui est très variée avec beaucoup d'instruments et de rythmes, la notre (je parle pour mon espèce) est une suite de sons vibrants qui procurent une vive émotion, une émotion qui nous plonge dans une transe hypnotique, avec un rythme lent qui rappelle un souffle, une respiration, du genre de la symphonie des planètes ( NASA Voyager Recordings ) ou des chant des moines tibétains, mais avec juste deux ou trois sonorités en variation lente de fréquence. Puis une sonorité s'efface doucement au profit d'une autre. Cette forme de musique en dit long sur notre comportement social, elle nous ressemble beaucoup : calme, unie, concentrée sur l'instant présent, une chose à la fois. Nous évitons les sons aiguës, qui agressent notre ouïe. Nous n'avons pas de musique de variété. La musique a un caractère presque sacré et nous ne l'utilisons que dans un usage "noble" (jamais en bruit de fond). Nous aimons bien certaines musiques humaines, car elles peuvent être très prenantes, et nous la sentons à l'intérieur de nous-mêmes, surtout celle qui utilisent des basses fréquences, car nous sommes très attirés par ces bruits sourds qui vibrent fort. La plupart des musiques humaines ont un caractère assez bestiale, guerrier, d'autres sont très creuses et insignifiantes, comme les musiques commerciales, d'autres provoquent des états de transe un peu comme les nôtres. Nous regardons avec beaucoup de curiosité le phénomène de la danse chez les humains, car pour nous, la musique nous fait "danser", comme les herbes qui suivent le mouvement du vent dans les prés, mais la complexité des danses humaines et leur diversité nous étonnent toujours, même après des décennies d'observation (pour moi). Les gens de ma planète incarnés sur la Terre ne peuvent pas danser, c'est impossible. Si nous essayons, nous avons l'air ridicule, non pas que nous n'ayons pas le sens du rythme, mais simplement nous sommes maladroits avec nos véhicules organiques humains. Et dernière petite précision, la musique est pour nous une forme de nourriture, comme nous nous nourrissons aussi de certaines lumières et de certaines odeurs.

LES CHÉLONIENS (OU RÉGULIENS)

J'appelle mon espèce d'origine les Chéloniens, en référence au terme officiel en français désignant les tortues. Bien qu'il n'y ait aucun lien scientifique entre les habitants de ma planète et les tortues sur Terre, symboliquement, la ressemblance que je trouve entre les tortues et les habitants de ma planète m'a fait choisir ce nom. D'autres fois je les appelle les réguliens, en référence au système d'étoile auquel ils sont rattachés.

Nous sommes une ancienne espèce conquérante, fortement militarisée, ce qui est d'ailleurs resté en grande partie dans notre culture, même si maintenant nous sommes aux service des autres et plus du tout belliqueux. C'est de cette culture militaire que me vient mon pseudo, KL-728, qui est une forme de matricule dans lequel je reconnais quelque chose de mes origines. Ce n'était pas exactement mon matricule, car les caractères alpha-numériques sont très différents chez nous, mais en langage humain, c'est ce qui fait le plus ressortir ce que c'était. J'aimerai bien appeler les humains par des numéros, ça me serait plus familier, mais j'ai bien vu qu'ils ont horreur de ça !

Difficile de ne pas ressentir un léger malaise face à la froideur d'un mercenaire de la légion chélonienne. Ils communiquent peu en apparence et ils ne réagissent pas à grand chose. Nous étions un peuple de chasseurs-soldats très disciplinés. Jamais cruels, toujours raffinés, nous avions élevé la guerre au rang d'un art sacré. La bestialité, la violence gratuite, la rage, y étaient sévèrement condamnées par l'exil. Dès notre plus jeune âge nous étions soumis à un entraînement assez rude. Les plus robustes étaient envoyés au combat, les autres étaient destinés aux tâches serviles.

Nous utilisions des armes infra-soniques, à un niveau d'utilisation létale. Chasseurs silencieux, jamais sanglants, offrant une mort rapide et tant que possible sans douleur. Nous ne détestions jamais nos adversaires et gardions une certaine estime pour eux. Pour nous, tout était un jeu, avec des règles strictes. Regulus, tel que perçu par les humains dans la culture traditionnelle correspond bien a notre esprit très réglementé, et le cœur du lion à la part du guerrier. Certains noms d'étoiles et de constellations correspondent d'ailleurs aux civilisations qui les habitent, les humains ayant probablement été influencés dans leur vision de l'univers.

Les vaisseaux chéloniens émettent un son de basse fréquence très particulier, qui ressemble à un bourdonnement qui emplit l'atmosphère et qui fait vibrer les tympans. C'est une sensation particulière que j'apprécie particulièrement et que j'arrive à retrouver dans certaines musiques.

Dans la société chélonienne, la vie n'avait pas beaucoup d'importance autrefois, car nous avions déjà bien conscience du cycle des réincarnations et que mourir appelait forcément un retour à la vie. Tuer ne posait donc aucun problème moral, c'était même devenu un art de haut niveau, très technique, très recherché, et qui déterminait la valeur d'un individu, son statut social, selon sa capacité à ôter la vie, en silence, sans faire souffrir et sans que sa victime se rende compte de ce qui se passe. Les Chéloniens n'ont pas beaucoup de sentiments et ils s'éveillent doucement à cette sensibilité. Ils éprouvent surtout du plaisir à exceller dans ce qu'ils entreprennent, et ont un attachement important à leurs frères d'arme. La compassion n'existait pas, et ne pas faire souffrir ses victimes n'était pas une question de compassion mais d'excellence, une exigence sociale plus que morale, du travail bien fait en quelque sorte.

Les mercenaires chéloniens étaient très recherchés par leurs alliés impérialistes pour la qualité de leurs services, notamment dans les renseignements.. Mais depuis "l'ultime confrontation" (sur laquelle je reviendrai un peu plus loin), il n'y a plus beaucoup de mercenaires. La majorité des Chéloniens s'est rangée du côté des Communautaristes et travaillent avec eux comme des sortes de moines soldats, qui mettent au service du Grand Conseil leur capacités particulières à résister à des situations très difficiles, mentalement ou physiquement. Très utilisés en tant qu'observateurs, leur sang-froid et leur manque d'émotion leur permettent de garder leurs distances pour observer avec neutralité.

Explorateurs, aventuriers, toujours à la recherche de gloire et d'honneur, nous avions conquis plusieurs planètes, certaines se soumettant juste à l'annonce de notre venue. Mais nous nous sommes un jour confronté à des êtres de lumière (l'ultime confrontation), pacifiques, dont l'aide avait été sollicitée par le peuple de la planète que nous envisagions de conquérir. Ces êtres de lumière se sont interposés, se montrant rayonnants et plein de sagesse, sans aucune intention de nous détruire, sans rien nous cacher de ce qu'ils étaient. Face à eux, nous étions envahis de remords pour notre dureté et incapables de lever la main sur eux.

Sur notre planète, devant cette incompétence de nos troupes à mener à terme cette mission, des dissensions sont nées entre chefs de guerre, pour prendre le pouvoir et régler la situation. Des guerres intestines ont ravagé notre société et nous étions au bord de l'extinction. Les quelques centaines de milliers de survivants ont compris qu'une autre vie était possible, car régner sur des ruines n'avait aucun sens. Nous n'avions encore jamais imaginé qu'une vie douce et paisible était possible, nous n'avions connu que la survie. Mais on ne change pas du jour au lendemain et aujourd'hui encore il nous est difficile d'avoir une vie sereine et tranquille.

Je suis toujours profondément ému de voir, ou percevoir, nos fiers guerriers plier le genoux devant les sages pour s’asseoir auprès d'eux, et se laisser guider là où ils n'auraient jamais imaginé aller. Les "disciples" chéloniens ont beaucoup de respect et une grande confiance en leurs enseignants sans pour autant leur vouer une admiration démesurée, car ces derniers leurs rappellent toujours qu'ils traitent avec eux d'égal à égal.

Désireux de nous améliorer, et de rentrer nous aussi dans la communauté des peuples de lumière, nous avons choisi d'être au service des esprits les plus sages de ces peuples, en pleine confiance, pour un temps, en étant en quelque sorte des guerriers de lumière. Notre aptitude à supporter la douleur physique ou morale nous a rendu utiles auprès d'eux, pour des missions parmi les plus difficiles. L'insertion à des fins d'observation et de régulation, parmi les peuples primaires en voie de développement, comme sur la Terre, en fait partie. Le choc est brutal, car nous oublions qui nous sommes, plongés en milieu hostile, avec un soutien invisible, il nous faut réapprendre chaque jour de notre vie terrestre qui nous sommes vraiment, et le but de notre mission. Mais ce sacrifice lave notre honneur et rachète en quelque sorte nos crimes passés, en échange du service rendu, non pas que cela soit nécessaire pour les autres, mais c'est une partie du travail sur nous-mêmes, pour nous améliorer. C'est notre rédemption, en vue d'évoluer.

Il existe un rite de passage chez nous. Il consiste, durant une vie parmi des peuples primitifs mais assez civilisés, à ne pas résister à la mort, à ne pas défendre sa propre vie au détriment d'une autre, lorsqu'elle nous est demandée. Mourir honorablement, sans peur, sans regret, afin de prouver que nous sommes capables d'être plus fort que nous mêmes, capables de vivre sans survivre, capables de voir au-delà des apparences. Jésus n'était pas des nôtres, mais il a choisi de vivre la même expérience. Ne pas tuer alors qu'on risque d'être tué est le signe ultime que nous avons franchi un pas important en avant dans la voie de la lumière. Ceux qui réussissent cette épreuve deviennent les enseignants de ceux qui sont encore apprentis.

Chaque planète, ou groupes de planètes, a sa spécialité. Les Zetas sont des généticiens, les "Nordiques" sont spécialisés dans le développement moral et intellectuel (les vrais "Nordiques" sont différents de ce qu'expriment sur internet les textes dont on leur prête l'origine, bien souvent à tort). Nous, nous sommes spécialisés dans la gestion de l'information. Nous traitons un grand nombre de données. Nous sommes spécialistes de l'insertion en milieu hostile pour en trouver. Je ne parle pas d'infiltration, car l'infiltration a des motivations plutôt négatives et utilise des moyens qui ne sont pas très nobles selon nous, comme le mensonge par exemple. Nous nous insérons au milieu des populations que nous observons , nous vivons vraiment leur vie pour la comprendre (autant qu'on le peut en tout cas) et nous avons pour but de les soutenir sans y trouver d'autre intérêt personnel que celui de la satisfaction du devoir accompli.

Nous sommes tous "militaires" dans l'âme (enfin c'est une organisation très proche), nos corps de base (pour vivre sur notre planète ou pour nous déplacer dans l'espace), sont fabriqués en série par "clonage variés" on pourrait dire, selon l'apparence habituelle de notre espèce, puis améliorés en fonction de nos missions selon les besoins (le clonage ne sert que pour les légionnaires, les civiles ne sont pas concernés). Pour ce qui est des missions d'insertion comme sur Terre par exemple, où le milieu naturel est trop différent du notre et trop toxique pour nous, nous utilisons des corps locaux (humains sur Terre par exemple) par naissance naturelle que nous modifions génétiquement au besoin, afin qu'ils nous permettent de garder certaines de nos caractéristiques ou compétences.

En soi, nos corps sont relativement androgynes dans l'apparence et ne se distinguent que par les parties sexuelles (en grande partie atrophiées) et sont perçus comme des véhicules (pour ainsi dire jetables). D'ailleurs pour nous, la relation que les humains entretiennent avec leur corps est tout à fait fascinante et vivre cette expérience de vie nous ouvre à d'autres perspectives.

Mon apparence réelle n'étant pas humaine, ne semblerait pas très sympathique à un humain, sans être monstrueux pour autant, enfin je crois... Nous sommes très grands (par rapport aux humains), 2,50m à 3m, très effilés avec un torse un peu plus large, une tête assez allongée vers le haut, une toute petite bouche peu visible, presque pas de nez ni d'oreilles visible, de grands yeux noirs et notre peau est plutôt lisse et sèche, de couleur grise, tendant parfois au marron. Notre sang est assez épais et brun très foncé.

Nous portons très souvent une armure, qui est comme une deuxième peau pour nous et que nous n'aimons pas trop enlever, sauf pour dormir. En tout cas nous sommes toujours couverts par quelque chose qui nous protège. Cela me fait beaucoup penser aux tortues. C'est notre "apparence essentielle", c'est-à-dire notre apparence naturelle, et celle que nous reproduisons dans la fabrication de nos corps lorsque nous ne sommes pas en missions extérieure. L'image ci-dessus donne un peu une idée de notre apparence.

Nous enchaînons deux missions extérieures pour une mission en local (sur notre planète, en gestion à distance) afin de souffler un peu et d'éviter de nous confronter à trop de risques de désordre psychologique car les insertions sont souvent dures à vivre. Le but d'une essence c'est d'évoluer toujours dans le même milieu. Les Terriens seront toujours des Terriens, les Chéloniens toujours des Chéloniens. Mais si on passe trop de temps en mission extérieure, on risque d'oublier petit à petit qui on est.

Notre mission, en quelque sorte, est celle de "gardiens galactiques", un genre de police interstellaire qui s'apparente assez aux "Jedi" de Star Wars, genre de moines soldats, dévoués à servir, consacrés à leur tâches. Sauf que nous n'intervenons pas de façon aussi apparente en général, nous sommes insérés pour insuffler une douce influence à une civilisation, sur une très longue période. Nous travaillons au rythme des mentalités de chaque époque, de chaque planète, en collaboration avec les autres espèces qui y travaillent. Il n'y a même pas d'opposition agressive contre "le mal", c'est plus subtil que ça.

On pourrait se demander pourquoi s'incarner en humain ? C'est simple, il y a tous les avantages : on est assez bien adaptés au milieu naturel (air ambiant, nourriture, température, etc.), même si la prise en main du corps, la luminosité du soleil et le rythme de sommeil nous posent problème en général, dans l'ensemble, on passe plutôt inaperçus, et ce sont les "troubles" comportementaux qui nous dévoileront peut-être. On peut donc étudier les humains en participant à leurs tâches, ce qui est beaucoup plus intéressant, et de plus, les difficultés logistiques sont amoindries puisque l'inséré bénéficie du tissus social humain pour assurer sa subsistance. Ne reste plus, donc, qu'à assurer le suivi et l'organisation des expériences de vie. Et les ETI sont toujours sous étroite surveillances, quelle que soit leur espèce.

Il faut beaucoup de temps pour arriver à "refaire surface", pour réussir à ressentir les souvenirs de notre vraie vie ailleurs, pour que cela se précise (il faut une trentaine d'années en général). Je me sens bien loin de l'intuition vague de ma jeunesse !

La vie normale d'un chélonien incarné en humain

Habituellement, lorsque je ne suis pas en insertion parmi la population d'une planète, je vis à bord d'un vaisseau chélonien, de taille moyenne, ni une station spatiale ni un vaisseau mère, mais plus un long-courrier qui voyage d'un système à l'autre, qui est équipé pour diverses missions et qui porte de plus petits vaisseaux, notamment ceux des Ranas qui sont avec nous.

Durant l'équivalent d'une journée (de chez moi), je travaille sur une console de gestion d'analyse d'informations. Une projection 3D avec capteurs de mouvements me permet de bien visualiser mon travail, qui consiste à traiter des informations recueillies par divers moyens à bord du vaisseau, comme lors du scanne de planètes, des envois de drones d'exploration (ou de sondes) ou d'utilisation de capteurs d'infrastructures pour analyser d'autres vaisseaux (pour des opérations de sécurité par exemple). Je suis connecté mentalement à l'ordinateur de bord (qui pourrait être décrit comme une sorte de conscience artificielle) et tout l'équipage est tenu au courant en temps réel des bénéfices de mon travail grâce à nos capacités télépathiques, mon rôle étant de faire un premier tri sur les informations pour en extraire les plus pertinentes. L'information est aussi accessible via des terminaux comme le miens. Même si je suis chargé de faire un premier tri, l'intégralité des informations reste toutefois accessible à tous les membres d'équipage selon leurs besoins spécifiques.

Je travaille dans la même équipe que Tali, mais elle s'occupe plutôt des relations avec les autres peuples et les informations qu'elle gère sont plus sociologiques que techniques, contrairement à moi. Je me suis souvenu très clairement, un jour où je me promenais en montagne, de ce que je ressentais lorsque je parcourais des planètes sauvages avec elle et notre équipe, à la recherche de vestiges anciens, ou de plantes indigènes, ou pour aller à la rencontre de populations primitives pour connaître leur culture (nous ne nous chargeons pas des "premiers contacts", nous n'assurons que la consolidation des relations interplanétaires). C'est excitant de pouvoir marcher avec ses compagnons, les yeux grands ouverts pour trouver des choses intéressantes. Contrairement à Tali, la botanique n'est pas mon fort et lorsqu'elle m'amène avec elle pour chercher une plante, elle me transmet par télépathie les caractéristiques de ce qu'elle cherche, ce qui me donne une occasion d'apprendre quelque chose facilement. Je vois mentalement ce qu'elle cherche, avec beaucoup de détails. C'est comme un flash visuel régulier qui me fait un peu penser à la lumière d'un phare maritime dans la nuit. Mais cela ne fonctionne pas aussi bien dans ce corps humain qui n'est pas adapté à une télépathie aussi fluide.

En dehors de ces moments de travail, j'ai un petit compartiment individuel où je peux me reposer ou étudier. C'est assez minimaliste et austère, assez semblable à l'espace individuel à bord d'un sous-marin ou d'un porte-avion, mais c'est très rassurant et reposant, en tout cas pour un Chélonien (nous aimons bien les espaces très restreints et dans certains vaisseaux c'est un simple tube dans un mur).

Les différents apprentissages (tout ce qui ne nécessite pas une pratique physique) se font sur simulateurs. Nous ne sommes pas encore assez avancés spirituellement pour faire cela uniquement par télépathie et nous utilisons donc encore notre technologie, qui est très avancée par rapport à celle des humains, même si elle s'en rapproche dans les grandes lignes.

Je passe le plus clair de mon temps à bord de ce vaisseau, mais je suis obligé de passer du temps sur ma planète d'origine pour me rééquilibrer physiologiquement en y restant quelques "mois", où j'ai tendance à m'ennuyer. Les cycles jours/nuits n'existent pas durant les voyages spatiaux, et même si nous pouvons les recréer artificiellement à bord des vaisseaux, un retour à la vie naturelle nous fait toujours du bien.

Nous sommes à peu près une centaine à bord de ce vaisseau, avec principalement des Chéloniens et des Ranas, car nous travaillons souvent ensemble, ainsi que quelques autres que je pense être des Zétas (les gris), mais je ne suis pas sûr. J'ai déjà rencontré un "médecin" zeta que je suppose être de mon équipage, puisqu'il était venu vérifier mon état physique durant la nuit et qu'il était accompagné d'un garde chélonien.

Accessoirement, nous cherchons aussi à surveiller nos adversaires et nous servons un peu de "police galactique", mais ça n'est pas vraiment un rôle absolu, tous les équipages des vaisseaux de la confédération des mondes libres participent au maintient de l'ordre, chacun ayant conscience que c'est une responsabilité commune, pas privée.

Symbole Chélonien

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Symbole de Regulus pour les Chéloniens

La roue à 8 rayons est le symbole des Chéloniens. Elle représente notre étoile, Regulus, mais il y a une signification symbolique plus profonde. J'ai longtemps ignoré pourquoi mais j'ai fini par en avoir l'explication : le cercle représente l'unité, comme si nous n'étions qu'un seul corps. Les rayons représentent le travail de chacun fourni qui est mis en commun dans l'intérêt de tous, concentrés sur un même objectif. C'est un peu un symbole de collaboration fraternelle. Je ne sais pas pourquoi il est important que ça soit une roue à 8 rayons, et non 6 ou 7. Peut-être est-ce en rapport avec 8 planètes autour de Regulus et cela ferait donc référence à mon système stellaire. Où peut-être travaillons nous par équipe de huit ? Je n'ai aucune certitude à ce sujet.

La roue à 8 rayons est le symbole des Chéloniens. Elle représente notre étoile, Regulus, mais il y a une signification symbolique plus profonde. J'ai longtemps ignoré pourquoi mais j'ai fini par en avoir l'explication : le cercle représente l'unité, comme si nous n'étions qu'un seul corps. Les rayons représentent le travail de chacun fourni qui est mis en commun dans l'intérêt de tous, concentrés sur un même objectif. C'est un peu un symbole de collaboration fraternelle. Je ne sais pas pourquoi il est important que ça soit une roue à 8 rayons, et non 6 ou 7. Peut-être est-ce en rapport avec 8 planètes autour de Regulus et cela ferait donc référence à mon système stellaire. Où peut-être travaillons nous par équipe de huit ? Je n'ai aucune certitude à ce sujet.

Les extraterrestres évolués sont télépathes et n'ont donc pas besoin de symboles en général, mais les Chéloniens venant de passer au quatrième niveau d'évolution, ont encore gardé quelques habitudes culturelles, dont celle-ci. Il est toujours réconfortant pour moi de voir une roue à huit rayons sur mon chemin, comme un clin d'œil de mes amis pour me dire que je ne suis pas tout seul même dans les situations difficiles du quotidien. Ce n'est pas très important car notre union télépathique est largement suffisante, mais c'est un petit bonus qui n'est pas désagréable !

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Les Ranas sont des amphibiens vivant un millier d'années, originaires de Delta Eridani (29 AL), et ne sont que 5 millions. Ils sont alliés de certains chéloniens.

à suivre...


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