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Nature Humaine (amocalypse)
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Première version: 2015-05-01
Dernière version: 2018-08-15

ET Altruistes

Sommaire de la page


Préambule

Rappel des avertissements préalables sur les sources des infos de cette partie.

Nous verrons le meilleur système de gestion de la communauté, et comment partir de notre société actuelle corrompue pour y arriver. Pour résumer, la grade majorité des esclaves actuelle n'a pas les connaissances pour savoir où aller. Il faudra dans un premier temps un leader à la fois temporel et spirituel (Jésus 2), et dans un deuxième temps refaire toute l'éducation des peuples pour les élever et les rendre matures dans leurs décisions individuelles, rendant caduques le besoin de chef, tout au plus des conseils des sages. Il s'agit ni plus ni moins que l'anarchie au sens premier du mots, communauté sans hiérarchie, les sociétés égalitaires et altruistes des chasseurs cueilleurs, la loi de l'hospitalité, ou 1+1 = 3, ou l'harmonie entre les êtres règnent.

Les règles d'or spirituelles individuelles

Il faut que chaque individu respecte ces quelques principes :

Ces règles sont quasimment indispensables pour vivre sereinement tous ensembles en société.

La gouvernance après Nibiru

Issu de l'article "Quel est le meilleur système de gouvernance ?" d'Harmonyum Magakyar·lundi 2 novembre 2015. Comme toujours, son but n'est pas de nous donner une solution toute prête, mais de nous donner des clés pour réaliser notre vie en nous laissant expérimenter par nous même. J'ai dû résumer, en espérant ne pas être passer à côté de certaines choses.

Les conseils qui suivent sont aussi bien valable pour le monde actuel que pour le monde futur où ce seront davantage de petites communautés qui prendront le relai des grandes sociétés modernes.

Les 2 grandes organisations : égalité ou hiérarchie

Pour simplifier, nous avons deux grandes idées, qui dosées dans des proportions variées, résument la majorité des points de vues sur ce sujet :

En gros, faut il avoir un chef ou non ?

Le souci, c’est qu’aucun des deux systèmes purs décrits ci-dessus n’est viable. Un système purement hiérarchiste finit dans une autodestruction obligatoire et un système purement égalitaire finit nécessairement dans l’immobilisme et l’indécision.

C'est pourquoi même les sociétés qui tendent vers ces extrêmes ont des garde-fous.

Système hiérarchiste pur instable

Unification nécessaire

Un système hiérarchiste doit obligatoirement savoir s’unir :

C’est le ciment qui empêche la pyramide hiérarchique de céder sous les contraintes internes (guerres de pouvoir pour monter dans la hiérarchie et prendre la place de ses supérieurs, la base qui ne veut plus travailler pour des incompétents ou des fous dangereux au pouvoir, etc.).

Autodestruction en cas de désunion

Une meute de loups humains qui n’a plus un troupeau de moutons humains comme objectif et qui ne s’organise plus autour de la chasse/guerre s’entredévore.

C’est pour cela que, même parfois sans s’en rendre compte, les plus grandes dictatures ont toujours mis en avant ces concepts clés de leur survie. Par exemple, les Nazis ont choisi comme supports :

Tout cela permet à un système hiérarchiste de rester cohérent. Dès que ces moteurs s’affadissent (que l’ennemi commun gagne par exemple), les tensions internes ne sont plus canalisées et les forces composant la hiérarchie se nuisent.

Cela explique pourquoi, toujours dans notre exemple des nazis, que dès que le cours de la seconde guerre mondiale a tourné à l'avantage des Russes et des Alliés, Hitler a subit des tentatives d’assassinat de la part de son propre camp, et que les savants allemands ont tourné leur veste ou n'ont pas voulu donner la bombe nucléaire à Hitler.

Défauts et risques d’une égalité absolue

Vouloir l'équité (respect des différences) au lieu de l'égalité => compartimentage de la société

Nous ne naissons pas tous égaux dans les faits. Si l’idéal de notre société actuelle en parle, elle rajoute “égaux en Droit”, et seulement en droit, parce que les humains ne sont pas des clones. Chacun est doté de qualités et de défauts, de forces ou de faiblesses, de besoins et d’une compréhension différente du Monde qui l’entoure.

L'égalité c'est imposer des normes identiques à tous, l'équité c'est respecter les différences de chacun et arranger la cohabitation des individus.

Par exemple, la notion de pudeur. Culturellement, les musulmans ainsi que les juifs et les catholiques de l'époque sont très pudique, au point pour les plus extrêmes de ne pas vouloir montrer le moindre carré de peau ou de cheveux, et de porter des vêtements amples cachant les formes du corps. A l'inverse, les Yanomanis (tribu amazonienne) vivent complétement nus. Au milieu, les occidentaux autorisent des bikinis sur les plages. Chaque culture a une vision propre, liée à l’histoire et à ses propres idéologies, de ce qui est sexuellement explicite ou ce qui ne l’est pas.

Dans tous les cas, il n’y a aucun mal objectif, ni à sortir voilé, ni à sortir nue, l’idée ici n’est pas de savoir juger si ces règles sont bonnes ou mauvaises pour la femme. Ce n'est que la culture du lieu qui va modifier la donne. Une femme Yanomanis nue ne choquera personne dans son village, mais se ferait arrêter pour exhibitionnisme en France, et lapidée dans quelque village religieux intégriste et pudique.

L’idée serait donc objectivement d’adapter son propre mode vestimentaire à la culture dans laquelle nous nous trouvons, c'est la justice comme “égalité” (comme interdire le port du voile islamiste en France).

Mais il y a une erreur de fond pour les égalitaires purs. La pudeur est une notion acquise par l’éducation, que ce soit de façon consciente ou non. Les parents, qui eux mêmes tenaient ces règles de bonnes mœurs de leurs parents, ont intégré ces principes et ne peuvent plus retourner en arrière facilement (endoctrinement profond, formatage qui ne se retire que par une introspection poussée que peu de gens ont le temps de faire). L'égalité implique d'imposer des normes à tous les gens, sans tenir compte de l'équité, qui est le respect de leurs différences, de leur manière d'appréhender leur corps. Et c'est vrai que c'est difficile à une jeune fille musulmane de devoir sortir sans voile, comme si on imposait à une jeune fille catholique de sortir nue dans la rue. Il leur faudra faire un travail sur elles-mêmes et quelque temps d'adaptation.

Vous avez une idée de la difficulté de la vie dans une société égalitaire pure, où on doit non pas considérer les gens comme égaux dans l’absolu, mais au contraire tenir compte de leurs différences, être équitable entre tous.

La tolérance absolue dictée par l’équité pose le problème de la cohabitation. Est ce qu’on peut imaginer dans le même magasin, ou dans le même village, des femmes nues, des femmes à l’européenne et des femmes en Niqab ? Bien sûr que non, et la seule solution est alors de séparer les gens, c’est ce que nous voyons comme solution aujourd’hui. Certains magasins sont réservés aux hommes, d’autres aux femmes, d’autres aux musulmans, et bien qu’ils prétendent le contraire, certains lieux sont implicitement interdits aux musulmans pratiquant chez les occidentaux. C’est le communautarisme des communautés, pas de LA communauté.

En ce sens, on voit une première limite. Incapable de prendre une décision qui serait injuste, c’est à dire non équitable (imposer à une minorité la vision de la majorité, ou encore abandonner des règles anciennes qui n'ont plus lieu d'être), la société communautariste devient compartimentée. On ne peut pas faire cohabiter toutes les différences, c’est une utopie.

L’indécision dûe à l'unanimité

Comme nous avons vu le premier piège du communautarisme, voyons le second en rebondissant sur sa personnalisation, l’anarchisme.

Dans une société sans aucun chef, la seule possibilité de décision juste est que tout le monde puisse peser de son poids dans le vote. Plus encore, pour qu’une décision soit prise, ce vote doit être validé par TOUTE la communauté, et pas simplement par une majorité, qu’elle soit de 50% ou 75%, peu importe. De quel droit le fait que le nombre des uns surpasse le nombre des autres fait que les premiers ont raison ? Bien au contraire, on voit dans la réalité que les plus grandes erreurs de l’histoire ont été de suivre l’avis du plus grand nombre. Hitler n’a-t-il pas été élu démocratiquement ?

Une mauvaise idée est souvent bien plus populaire qu’une bonne parce que les mauvaises idées sont souvent les plus simples et donc les plus attirantes. La solution de la facilité est toujours celle qui emporte le plus de succès, mais comme on le sait la facilité est très mauvaise conseillère. C’est la force de la démagogie. On dit au peuple ce qu’il veut entendre, même si c’est mal.

L’Allemagne s’écroule économiquement ? Plutôt que d’en chercher les causes profondes, accusons les juifs et pillons leurs biens pour renflouer les caisses. L’Allemagne a été humiliée et l’identité nationale niée par les vainqueurs de la première guerre, devenons le peuple Arien élu qui doit dominer le Monde fort de sa supériorité physique et intellectuelle.

C’est tout le drame de la démocratie, qui dans ces cas les plus assagis comme le nôtre, devient “ne faisons rien pour ne froisser personne”, l’actualité politique française en est le parfait exemple. Toujours la solution la plus facile.

Donc si on veut être juste, dans une démocratie idéale, tous les avis devraient être entendus car la minorité empêche la majorité de tomber dans le piège de la facilité.

Concrètement, comment une communauté sans chef, dans le principe anarchiste, peut elle s’organiser ? Admettons que les problèmes ci-dessus aient été résolus et que la communauté vote une décision seulement quand 100% des votants sont d’accord. Se lève plusieurs problèmes techniques :

a - Impossible de gérer un grand groupe décisionnel sans un minimum de discipline/ordre

Comme je le disais, nous ne vivons pas dans des sphères décorporées, mais dans un monde réel avec des contraintes, et le nombre, la prise de parole, la proposition et la rédaction d’un compromis ne peuvent s’effectuer sans qu’un petit groupe ne prenne la responsabilité de l’organisation. On ne peut pas être 150 à proposer une phrase à celui chargé de mettre à l’écrit un compromis mené par un débat. Même le débat préliminaire demande de l’ordre. Et là, le mot clé est lancé : ordre.

L’ordre est absolument nécessaire. Comme on ne peut pas tous prendre la parole en même temps, il faut une autorité externe qui régule le débat. C’est pourquoi les communautés anarchistes désignent tout de même généralement un chef chargé de gérer, du moins de façon momentanée, le débat et l’organisation du vote. En ce sens, l’anarchie absolue n’existe pas, ou n’existe que dans un modèle idéal qui ne tient pas compte des limites matérielles qui s’imposent à nous.

La solution est alors d’éviter que la direction ne reste entre les mains d’une même personne ou d’un même groupe. Ces chefs provisoires (unique ou collégial peut importe) peuvent être désignés de façon objective par un tirage au sort, là n’est pas le problème.

b - les différences de compétence

Là où la difficulté se dévoile, c’est justement dans les différences entre chacun. Tout le monde a-t-il les compétences pour mener le débat ? Forcément non, il y aura des gens plus efficaces que d’autres, mais comme on ne peut pas privilégier une partie sur le tout, leur activité ne sera pas maximisée, sans parler que les plus forts imposerons irrémédiablement leur point de vue aux plus faibles. Plutôt que de donner le travail aux plus compétents, on laisse aussi les moins compétents agir et c’est forcément un gaspillage de ressources qui auraient pu servir à autre chose. Il y aura alors des débats qui seront bien gérés et qui aboutiront vite, et d’autres menés avec peine et qui s’éterniseront, autant de temps qui aurait pu être utilisé à d’autres tâches plus utiles.

c - le gaspillage de ressources humaines

En parallèle à ce souci de compétence, il y a la nécessité, dans un groupe de ce type, d’arriver à un compromis entre tous les membres, sans exception. Dans de nombreux débats, les arguments des uns, pourtant contradictoires, peuvent être aussi justes que les arguments des autres et c’est d’ailleurs souvent le cas quand on mène ce genre de confrontation d’idée honnêtement.

Cette manière de prise de décision amène trois choses : premièrement, le processus de la démocratie absolue est long et demande la présence de tous les membres de la communauté. Or qui va surveiller le feu, garder les vaches et veiller sur les mourants ? C’est le risque de l’exclusion nécessaire. Deuxièmement, personne ne voudra prendre légitimement de décision à la place des autres. Or peut on demander l’avis de la communauté sur toutes les décisions qui la concerne ? Dois je mettre 2 ou 3 buches dans le foyer aujourd’hui qu’il fait froid, sachant que le stock de bois est limité pour l’hiver ? Une décision collégiale sur les quotas de nourriture et d’eau peut elle être aussi valable en hiver qu’en été, par temps chaud ou froid, humide ou sec, ou faut-il tous les jours suivant les conditions climatiques et sanitaires des gens revoir la décision précédente ? C’est le risque la focalisation sur la décision et non sur l’action, puisque tout le temps est consommé pour prendre la décision et non pour l’appliquer. Enfin, troisièmement, si un ennemi attaque par surprise la communauté et qu’il faut organiser sur le vif la défense et l’allocation des combattants sur tel ou tel front, doit on organiser un vote démocratique sous peine, bien évidemment, de se faire déborder par les événements ? C’est le risque de l’inadaptation, parce que pour s’adapter il faut faire un compromis et que le compromis prend inévitablement du temps.

Les gardes-fous des sociétés égalitaires

Pour pallier à ces immenses défauts d'une société égalitaire pure, il existe des garde-fous. Comme les sociétés hiérarchistes sont obligées d’intégrer des principes altruistes pour survivre, les altruistes sont obligatoirement contraints d’intégrer des principes hiérarchistes. Nous ne vivons pas dans un monde idéal, mais dans un monde réel, qui doit tenir compte des limites, des différences, des contraintes et des aléas environnementaux.

Groupes décisionnels restreints

Au vu des problèmes posés par la prise de décision à l'unanimité dans une organisation égalitaire pure ((le traitement équitable qui cloisonne la société, et l'indécision liée à l'unanimité qui bloque l'avancement du groupe), il faut donc obligatoirement qu’il y ait une prise de décision limitée à un petit groupe, parce qu’un petit groupe est plus réactif qu’un grand.

Il faut donc désigner des personnes qui représentent la majorité entière, un groupe décisionnel restreint.

Avantages : économie des ressources humaines, compromis, réactivité

Dangers : infiltration par des égoïstes, incompétence

Tout cela est bien beau, mais le principe des petits groupes décisionels c’est déjà ce que nous connaissons aujourd’hui et on voit très bien que cela ne fonctionne pas du tout.

C’est qu’au delà des garde-fous, il y a des critères qualitatifs qui sont indispensables à la réussite de ces communautés altruistes, sinon elles deviennent creuses ont sont récupérées par des loups qui se cachent au milieu des moutons, drapés dans des toisons de laine. C'est le principe de la compétence.

Compétence des individus des groupes décisionnels

C’est LA grosse difficulté qui nous intéresse ici. Pour qu’une communauté puisse désigner des sages, elle doit pouvoir détecter les qualités nécessaires chez certaines personnes qui seront à la fois aptes à représenter l’ensemble, techniquement (intelligence, compréhension de la situation) mais aussi capables de faire passer le besoin de ceux qu’ils représentent avec équité avant les leurs (tout en se gardant une voix pour eux, ils ne sont pas exclu du groupe mais partie intégrante du groupe).

Compétence technique

Il y a une compétence technique indispensable. C’est la compétence matérielle, celle qui agit sur la connaissance, l’intelligence, la capacité à faire des liens, d’analyser les contraintes mais aussi celle de voir le compromis, de l’expliquer et de le légitimer comme la meilleure possible. Le sage doit être autant intelligent, érudit que pédagogue. Et là on voit que c’est un des gros travers de nos démocraties actuelles, avec une fausse érudition (ENA), une fausse intelligence (incapacité à innover) et une fausse pédagogie (Communication désastreuse menée par des conseillers incompétents).

Compétence spirituelle

Il y a aussi une compétence spirituelle, tout autant indispensable. L’éthique, la reconnaissance de l’équité, l’altruisme au delà de l’égoïsme, l’amour de sa communauté, l’honnêteté intellectuelle mais aussi la connaissance des principes spirituels qui dirigent le monde. Comme on ne peut pas décider de prendre telle ou telle route sans avoir un plan, on ne peut pas guider des gens à l’aveugle simplement sur de l’aléatoire. Là encore, on voit que nos démocraties sont loin du compte, puisqu’elles ont séparé le spirituel du matériel. La politique vit non seulement sans modèle de conscience spirituelle, mais en plus sans connaissance du “plan global” au delà du présent. L’avenir doit avoir un sens. Or le seul sens que nos société modernes donnent au monde c’est la “croissance”. Mais croitre pourquoi ? A quoi sert la technologie et le progrès sans but ? A la limite, vu l’état de décrépitude du monde, un sens au chose pourrait être au moins la survie de notre espèce sur une planète qui se meurt. Et bien même pas.

De même élire des personnes complètement inconnues simplement sur une apparence médiatique, sans pouvoir juger de leur qualités personnelles démontre bien cette déconnection spirituel-matériel. Combien auraient voté pour un DSK avant ses problèmes avec la justice et combien l’auraient fait après, sans juger de sa culpabilité réelle ou non dans cette histoire ? Combien regrettent que l’homme qui considère son peuple comme des “sans dents”, sans plus de respect pour les plus faibles, devienne le représentant ultime de notre démocratie ? La politique ne tient compte que du matériel et ne prend plus en considération le spirituel, si bien que emballé dans un joli paquet qui brille de belles promesses non tenues, on peut faire élire n’importe quel individu, même ceux qui ont les compétences les plus inadaptées à cette fonction.

A l’inverse, si on ne prend que l’aspect spirituel des compétences, on arrive à des non sens. Si le spirituel domine, le meilleur des hommes peut se révéler le plus incompétent à gérer techniquement sa fonction. Un sage doit avoir aussi bien la tête dans le Ciel que les pieds sur Terre, pour reprendre des images connues.

Mais la difficulté majeure est alors bien plus encore de savoir sur quels critères spirituels on peut juger la personne. Les extrémistes musulmans en général sont persuadés d’avoir nommé les meilleures personnes à la tête de leur communauté, ce n’est donc pas un problème d’intention puisqu’elle est bonne, même si elle arrive aux pires cruautés imaginables. Comme je l’ai déjà dit, ce sont souvent les personnes avec les meilleures intentions qui font le plus de mal.

En matière spirituelle bien plus qu’en matière de compétences matérielles, les critères objectifs sont extrêmement délicats à cerner, parce qu’il n’y a pas de critères scientifiques permettant de mesurer qu’un principe religieux est vrai ou faux, bon ou mauvais. Alors qu’on peut mesurer les compétences matérielles dans une certaine limite, il est beaucoup plus difficile d’estimer les compétences spirituelles et c’est bien là que le bats blesse.

Pour régler ce problème et éviter de tomber dans une implication de la religion dans la politique, religion dont on a du mal à percevoir la justesse, on sépare les deux. Fini le danger d’être influencé et mené éventuellement par de fausses idéologies, mais fini aussi le critère indispensable qui fait d’un dirigeant, outre sa face matérielle, un monarque “éclairé”. C’est la séparation catastrophique de l’Eglise et de l’Etat, parce que si elle résout un problème, elle en ouvre un autre encore plus dangereux.

Conclusion - Quel est LE gouvernement idéal ?

Taille de la communauté

La réponse dépend de nombreux facteurs. Les “bonnes “ réponses sont bien plus variées quand une communauté est de petite taille, mais cela pose d’énormes difficultés pour des sociétés comme les nôtres. Les petites communautés sont certes notre avenir immédiat, mais elles ne sont pas faites pour durer. A un moment ou un autre, elles devront coopérer et au final, c’est bien toute l’Humanité qui devra faire un choix de gouvernance. Chaque communauté sera comme un individu dans une communauté plus vaste, et les mêmes problèmes surviendront.

Comme nous l’avons vu, une société hiérarchiste pure ne peut pas perdurer, tout comme une communauté communautariste pure ne le peut davantage. Chaque option doit limiter ses propres inconvénients en intégrant une partie de son contraire.

Or plus le nombre d’individus augmente, plus deux tendances deviennent fortes : premièrement, la puissance de la “collégialité” diminue, parce que si on veut représenter toutes les tendances on doit multiplier le nombre de représentants, c’est un des problèmes de nos démocraties également (voir le nombre de députés par exemple, ou bien le nombre de petits partis dans les grands partis politiques). Comme on ne peut de toute façon plus représenter tout le monde, il faut représenter les représentants. Deuxièmement, plus une communauté est vaste, plus le pouvoir de ses représentants augmente, et cela doit être compensé proportionnellement par des qualités spirituelles de plus en plus solides et profondes sinon la tentation d’être un tyran au lieu d’un gouvernant éclairé s’intensifie.

En résumé, selon ces deux principes, pour diriger une humanité de 7 milliards d’habitants, avec des centaines de peuples eux mêmes composés de milliers de tendances jusqu’aux plus petites différences individuelles, il faudrait une seule personne éminemment éclairée relayées par un collège de sages. En contrepartie, et c’est le plus important, cette situation n’est viable que si à l’autre extrême de cette concentration des pouvoirs, les gens tendent tous à devenir eux mêmes de plus en plus autonomes dans les décisions. Et là on touche au cœur de tout.

Responsabilisation individuelle

Plus les gens seront bien éduqués matériellement et spirituellement, plus ils seront capables de prendre eux mêmes les bonnes décisions qui s’imposent à leur niveau sans avoir besoin, dans la majorité des cas, de passer par un compromis avec le reste de leurs paires. Pour résumer et caricaturer, si tout le monde avait autant d’intelligence et de qualité éthique que le dirigeant éclairé, tous seraient capables d’être le dirigeant à leur niveau. Plus la population est compétente spirituellement et matériellement, moins il y a besoin de les gouverner. Seules les décisions réellement globales incomberaient aux représentants, et les décisions globales et urgentes au dirigeant unique.

Le problème est donc le suivant : dans un monde aussi bien habité par des crapules que par des gens de bien, mais surtout par des personnes qui sont immatures, cette faiblesse doit être compensée par le haut. En d’autres termes, moins l’humanité est évoluée, plus elle doit être contrainte par son idéal qui est représenté par le dirigeant. A l’inverse, plus l’humanité sera elle même évoluée, plus le rôle du modèle devient caduque. Un Roi absolu et éclairé n’a aucune utilité là où ses “sujets” sont tout aussi éclairés que lui.

Deux conséquences directes qui nous concernent : plus un gouvernement est incompétent, plus il a besoin au contraire d’abaisser ses concitoyens dans la médiocrité. C’est un des moyens de voir si un dirigeant est “bon” ou “mauvais”. Ce n’est pas pour rien que les grands dictateurs, politiques ou spirituels préfèrent les ignorants. Deuxièmement, ce n’est pas le vote et les institutions qui posent problème actuellement, ce sont les hommes. Or le processus de choix (des candidats) dépasse complètement le citoyen. Le parti politique est en ce sens le plus grand danger de la démocratie, puisque c’est dans le système de parti que se fait le vrai choix éthique des candidats. Or on sait que dans ces organisations, ce sont les requins les plus féroces (ou les plus malins) qui émergent. Notre processus ne ressort pas les candidats les plus éclairés mais les plus sombres, ce qui ne peut évidemment pas fonctionner.

C’est relativement choquant d’entendre dire que dans la situation actuelle, la meilleure solution est d’avoir une royauté absolue, mais éclairée. Quitte à choquer une seconde fois, c’est exactement ce que certaines religions attendent en réalité : un messie-roi, et on retrouve cette idée aussi bien chez les juifs (le Machia’h), les Chrétiens (la Royauté de Jésus-Christ) et les musulmans (Le Mahdi dans un premier temps relayé par Jésus), et même dans une certaine mesure, certains bouddhistes (le Bouddha de la compassion, Matraya).

Certains auront sauté sur leur siège en lisant cela, mais c’est une conclusion logique dans un monde qui doit tenir compte des contraintes : tous les humains ne sont pas des saints et possèdent des défauts qu’il faut contenir. Plus ces défauts sont importants et nombreux, plus la main doit être ferme pour éviter au mal de s’exprimer. Plus le mal diminue et la maturité spirituelle augmente, plus les gens se prennent en charge et sont autonome. A ce moment là, le dirigeant devient de plus en plus obsolète. C’est pour cela que le plus important n’est pas de savoir quel est la meilleure façon de gérer une communauté, mais bien d’améliorer cette communauté pour qu’elle puisse bénéficier de la meilleure gestion possible.

Bien évidement, cela trouvera tout son sens dans des communautés composées uniquement de personnes profondément altruiste, donc autonomes dans leur capacité juste de décision. Dans ce cas, tout leader n’est là que pour permettre une réactivité ou de préserver l’intégrité globale, mais n’a aucun pouvoir sur la plupart des domaines. C’est la plus grande liberté qu’une communauté peut souhaiter. Il y a donc un double travail à faire, un par le haut et un par le bas. Par le haut, c’est le processus de sélection du dirigeant en fonction de ses compétences matérielle et morale, et de l’autre, tout aussi nécessaire, un travail de fond qui vise à éduquer chaque membre de la communauté pour qu’elle atteigne le maximum d’autonomie.

L'arrivée de la télépathie change la donne

Note : Cela est évidement à relativiser dans un monde où les contraintes matérielles sont moins fortes. Un monde de télépathes peut très bien mettre en place une démocratie plus proche de la démocratie utopique. Ce qui précède n’est valable que pour les humains dans la situation présente et les limites que nous connaissons pour le moment.

L'attribution des tâches chez les ET est simple, puisque avec la télépathie, il est facile de savoir qui peut faire quoi, et qui aime faire quoi. En plus, étant tous spirituellement plus avancés, tous les postes/tâches sont remplis car se dévouer pour les autres est naturel. Il y a toujours des volontaires pour les tâches les plus ingrates, et les ET veillent à ce que ces pénibilités soient réparties de façon équitable entre tous.

Pour les humains, ce sera plus délicat, puisque on ne sait pas ce qui se passe dans le tête des gens : est ce que cette personne refuse de faire telle tâche parce qu'elle ne se sent pas compétente ? Refuse-t-elle de prendre des responsabilités ? Ou rechigne-t-elle en fait à la besogne et recherche-t-elle plutôt le moindre effort ou sa satisfaction personnelle avant l'intérêt du groupe ? Cela se construira sur le tas avec les gens, on ne peut donc pas savoir à l'avance comment nous parviendrons à nous organiser ! Justement, c'est cela aussi qui fait partie de la leçon, et nous devons découvrir cela par nous mêmes !!

Trouver un consensus

La difficulté est de savoir à combien de pourcentage de la majorité on adopte une décision. Dans un comité restreint de sages, on peut adopter la majorité. Si il y a toujours des mécontents on des conservateurs, on rsique d'être bloqué. La majorité (50%) c'est favoriser le communautarisme qui peut s'entendre et faire des arrangement égoïstes pour faire passer une loi qui n'arrange que la moitié de la population, avec un grand nombre d'insatisfaits (la moitié de la population).

Il existe une loi en statistique, qui dit que la moyenne des écarts d'une population (l'écart type), sur une loi normale (qui représente la plupart des phénomènes naturels), englobe 68.27% de la population. C'est à dire que pour un écart moyen par rapport à ce qui est proposé, 70% des gens seront satisfaits ou à peu près satisfaits.
On ne sait pas d'où vient ce phénomène, mais on peut s'en servir comme le pourcentage d'accords à dépasser pour adopter une loi ou un référendum.

Pour un écartement de 2 écarts-types, on retrouve 95% de la population. Cette proportion serait à adopter pour définir une majorité totale, sachant qu'il y aura toujours quelqu'un susceptible de mettre de la mauvaise volonté.

Réflexions sur la société égalitaire altruiste (société non marchande)

Souvent appelée société non marchande, voir cette conférence : https://www.facebook.com/notes/bruce-bourguignon/conference-causetoujours-une-societe-non-marchande/816033811859140

Cette conférence nous montre l'imposture de l'argent, qui est de comptabiliser tout ce que chacun apporte à la communauté, et qui est évidemment utilisé par celui qui fabrique la monnaie pour prendre le pouvoir sur les autres. Nous pensons que la monnaie est nécessaire, mais ce n'est qu'une courte parenthèse dans la longue histoire de l'homme (5 millions d'années environ), ce n'est qu'en -5 000, avec les premières sociétés annunakis hiérarchiques qui colonisent le monde (néolitihique, imposition de l'esclavage des peuples), que les grosses fortunes se sont établies et ont imposé leur déification de l'or, tout en faisant disparaitre les derniers groupes de chasseurs cueilleurs. Avec l'arrivée de Nibiru début 2017, l'argent ne vaudra plus rien (plus d'armée pour faire respecter le paiement des billets, de toute fçon cet argent ne vaut déjà plus rien), ça sera l'occasion de repartir dans le principe de communauté.

Société Marchande actuelle

Une société marchande c’est le capitalisme, c’est un peu ce qu’on vit. Le troc fait aussi partie de la société marchande (la monnaie est juste devenue un objet, mais on échange des choses contre d'autres choses). La société non marchande ça va être encore autre chose on va y venir.

Depuis qu’on est tout petit on est baignés de l’idéologie marchande, ça commence par la dinette par exemple, puis à l’école on apprend à compter, on apprend l’argent, la valeur de l’argent, etc… ca va même jusqu’à coloniser notre propre imaginaire et parfois ça nous amène à avoir des réflexions qui vont à l’inverse du bon sens.

Pour commencer on va faire un petit état des lieux parce que c’est important de voir d’où on part, et pour comprendre pourquoi on s’intéresse à ce sujet :

Nécessité d’obtenir de l’argent pour répondre à nos besoins vitaux

Besoins vitaux : alimentation, logement, soin, etc. L'argent sert à couvrir ces besoins vitaux.

Il faut bien comprendre qu’obtenir de l’argent aujourd’hui c’est peut-être notre plus grande préoccupation de tous les jours. C’est important de se poser la question de notre rapport par rapport à ça.

Les organismes privés qui contrôlent l'argent

Importance grandissante du monde de la finance géré au niveau mondial par des organismes privés

FMI (Front Monétaire International)

BCE (Banque Centrale Européenne),

OMC (Organisation mondiale du Commerce), etc.

Là ce qu’il faut comprendre c’est que tous ces grands organismes qui écrivent des textes qui ont valeur de lois, qui règlent l’économie de manière générale, il n’y a aucun contrôle politique dessus.

Asservissement des pays par la dette

On a beaucoup entendu parler de la dette du Tiers-Monde, mais c’est en train d’arriver en Europe, on voit la Grèce notamment qui est complètement à genoux par rapport à la dette. Et ça va aussi jusqu’en France. Vous savez sans doute que la France est endettée à 2000 milliards d’euro, déjà on comprend que c’est un peu inhumain on se dit « combien de temps je dois travailler pour avoir 2000 milliards d’euro ». Il faut pour la rembourser qu'un smicard travaille 200 000 ans...

Guerres pour des intérêts économiques

On nous cache souvent les intérêts économiques derrière les guerres mais il y a souvent l’enjeu du pétrole, des minerais, de l’uranium, etc.…

Crises financières – Insécurité financière.

On entend de plus en plus parler de crises financières, on a eu en 2008 les subprimes aux Etats-Unis qui ont mis à la rue du jour au lendemain des familles, on sent qu’à ce niveau là il y a un peu d’insécurité.

Transactions à Haute Fréquence - investissement robotisés

Pas beaucoup de gens connaissent ça, il faut savoir que maintenant dans les salles de Bourses il n’y a plus comme dans les films les gens qui font « j’achète, je vends», maintenant ça se joue à la micro seconde, les opérations d’achats ou de ventes. Maintenant ce sont des algorithmes informatiques qui vont décider ou non de vendre tel actif ou non, c’est très rapide et il n’y a plus aucune maîtrise de l’être humain dans ces choses là et pourtant ces transactions financières c’est plus de 90% des sommes qui sont brassées. Normalement ce sont des hommes qui sont censés choisir quel aspect de notre vie on va développer, ici des robots favorisent des aspects de notre vie au hasard, en général les pires.

Répartition des richesses de plus en plus inégalitaire

Ca on en parle souvent, y’a une statistique : 2% de l’humanité détient 50% du patrimoine des ménages et 50% d’humanité détient 1% du patrimoine des ménages. C’est souvent un des arguments qu’on nous avance sur l’utilisation de l’argent, c’est que ça permettrait visiblement une meilleure répartition des richesses, on peut quand même se poser des questions parce que dans les faits on n’y est pas du tout et ça a tendance à s’empirer.

Les ressources naturelles appartiennent à des organismes privés

Que ce soient les exploitations minières (Pétroles, Métaux, Gaz, uranium, etc.…) ou ressources de base (terres agricoles, sources d'eau, voie de passage).

Ca parait un peu une évidence mais si on imagine par exemple que dans un village où il y a une source d’eau et que quelqu’un s’accapare cette source d’eau pour ensuite vendre l’eau au reste du village en disant « c’est ma propriété, désolé si vous voulez de l’eau il va falloir la payer ». Evidemment on se scandaliserait, on serait révolté, on irait dire « mais non cette eau est à tout le monde ». Et finalement c’est ce qui se passe pour toutes les ressources sur la planète toutes les ressources appartiennent à des particuliers et personne ne se révolte...

SPHERE MARCHANDE – SPHERE NON MARCHANDE

Ca donne envie quand même de s’intéresser à comment marche l’économie d’une manière générale, et nous ça nous a amené à séparer deux sphères qu’on va appeler Sphère Marchande et Non Marchande.

La Sphère Marchande est composée de l’ensemble des biens et services dont l’obtention s’effectue en contrepartie de valeur marchande (argent ou troc).

C’est ce qu’on vit tous les jours dès qu’on achète ou qu’on vent quelque chose, on a une contrepartie, on ne peut rien obtenir gratuitement. L’argent c’est le référentiel unique qui permet de mesurer tous les biens.

On comprend bien la puissance et l’envie, les désirs que ça peut donner à certains.

Et notamment on y retrouve tous les besoins vitaux, si on veut se nourrir, se vêtir, se soigner, se loger… on est obligé de passer par une contrepartie financière, c’est ça qui va poser le plus de problèmes selon nous dans ce qui se passe aujourd’hui.

La Sphère Non Marchande est composée de l’ensemble des biens et services dont l’obtention ne nécessite pas de contrepartie, c’est au niveau de la gratuité. Par exemple : Prendre un autostoppeur, Aider son prochain, faire du CouchSurfing (hospitalité), Inviter des amis à prendre une tisane, Secourir quelqu’un, etc…

Ces deux sphères existent en permanence, on est certes dans une société marchande mais les deux sphères coexistent dans tous les régimes qui existent et de tout temps il y a toujours eu ces deux sphères. Aujourd’hui la Sphère Non Marchande est toute petite mais elle existe. Quand on voit l’effondrement de l’Empire Romain y’a beaucoup de gens qui ont continué à utiliser la monnaie romaine puis petit à petit elle a perdu sa valeur, il n’y avait pas la puissance politique derrière, après les gens sont petit à petit passés au troc et finalement on s’est aperçu qu’au milieu du moyen âge dans les communes en France, la majorité de la gestion des ressources, des besoins vitaux, était gérée dans une Sphère Non Marchande. Les gens partageaient ensemble tous les besoins vitaux, il y avait les marchés on s’y réunissait tous mais il n’y avait pas d’argent, on se ré-éparpillait les ressources et le surplus pouvait servir au marché avec les étrangers qui viendraient au village pour ensuite échanger. Tout ça pour vous dire que ça n’a pas toujours été comme aujourd’hui où tous nos besoins vitaux sont dans la Sphère Marchande, c’est quelque chose qui évolue en permanence.

Je fais une petite précision lorsqu’on parle de contrepartie on parle d’une contrepartie qui est non négligeable, par exemple si on me tend une pomme et que je tends mon bras pour attraper la pomme, on va me dire « oui mais la contrepartie c’est le fait que tu tendes le bras pour avoir la pomme », non, non, on est d’accord là c’est négligeable. Si vous me donnez une pomme c’est dans la Sphère Non Marchande.

Finalement entre ces deux Sphères il y a deux approches totalement différentes. Quand on est dans une société Non Marchande et qu’on a un besoin, il va falloir le demander, c'est-à-dire qu’on a conscience qu’on manque de quelque chose, qu’on est dans une position d’humilité par rapport à ça et on va demander de l’aide et que quelqu’un après nous apporte ou non en fonction ses exigences.

Si on est dans une société Marchande on a de l’argent on va plutôt exiger, on va être dans une position presque de dominant par rapport à ceux qui vont recevoir notre argent, on va vraiment attendre des choses en retour. Il y a une expression qui le dit très bien c’est « le client est roi », on est vraiment dans quelque chose qui nous pousse un petit peu à prendre une position de domination. Finalement avec de l’argent une personne qui peut être méprisable dans la vie de tous les jours obtiendra toujours ce qu’elle veut en échangeant avec son argent.

Si on est dans une société Non Marchande la personne si elle est méprisable on n’aura peut-être pas envie de lui rendre service, donc ça va plus nous pousser à la vertu, on va accorder plus d’importance aux regards des autres parce que c’est des autres dont on a besoin ça va pas être de l’argent.

Le deuxième point est tiré du livre (Dette 5000 ans d’histoire de David Graeber (p.98), c’est qu’il y a une grosse distinction entre les dettes non comptabilisées et les dettes comptabilisée. Lorsqu’on aide quelqu’un on a une dette envers lui, c’est ce qui fait les liens humains entre deux personnes, si je t’aide tu vas avoir une dette envers moi. Si on commence à la comptez, et qu’on rembourse la dette, on est quitte, on est de nouveau deux étrangers. Ce qui fait les relations humaines c’est qu’on se fait des petites dettes tous les jours en s’entraidant.

Ce qui différencie vraiment les deux c’est que quand on commence à compter qui doit combien à qui, là on est dans une logique marchande et finalement on devient tous des étrangers les uns par rapport aux autres. Lorsqu’on s’endette moralement avec d’autres personnes en s’entraidant on crée du lien humain.

Dans un cas on comprend qu’on a besoin des autres pour vivre, et dans l’autre cas on a juste besoin d’argent et on est poussé un peu vers l’individualisme dans le cas d’une société Marchande, parce qu’on a l’impression qu’on n’a pas besoin des autres, il suffit de travailler, on a notre petit argent, on le dépense et les autres sont à notre service.

D’un côté on va développer la Philia, un terme synonyme de fraternité, on va prendre vraiment conscience de l’importance des autres pour vivre ensemble de manière heureuse.

Et du coup on va aussi aborder un autre point c’est que dans une approche marchande on a un peu ce qu’on appelle l’aliénation, l’aliénation c’est la dépossession de soi. Depuis qu’on est enfant on est comme dans un petit rail, on nous met à l’école et après en fonction des études on va nous dire « il faudrait que tu fasses un métier où tu gagnes bien ta vie », on va nous orienter en fonction de l’économie, à l’école ils s’en cachent même pas c’est vraiment l’insertion dans le monde du travail. Et puis après on a le travail, la famille, la retraite, etc… tout est bien téléguidé et finalement on ne fait pas tellement de choix dans notre vie. L’absence de choix fait qu’on ne se construit pas personnellement, parfois des personnes ont des crises de sens dans leur vie, elles ne savent pas ce qu’elles sont, vu qu’on a peu de moment dans notre vie où on prend de vrais choix déterminants, je ne parle de choix entre sauce moutarde ou sauce mayo, je parle de choix qui nous oriente réellement.

Et de l’autre côté on a une réappropriation de sa vie parce que lorsqu’on est dans un monde non marchand si on nous demande un service on est toujours dans la possibilité de le refuser, on peut accepter ou refuser, et de là va déterminer un peu notre personnalité, qui est-ce qu’on a envie d’aider ou pas.

Un point qui est aussi intéressant, on a compris que dans une société non marchande on va être plutôt au service des autres, de ceux qui demandent de l’aide. Et dans une société marchande on va être au service des riches. Ca va être assez simple à comprendre, si on a besoin d’argent pour vivre, il va falloir le gagner cet argent et pour le gagner il va falloir travailler pour ceux qui en ont, on ne va pas travailler pour le pauvre du coin parce qu’il ‘a pas d’argent et ça nous intéresse pas. On va orienter notre recherche de travail et de nos services vers ceux qui ont déjà de l’argent, qui vont nous gratifier de leur argent, ce qui fait qu’on va avoir une société qui va être vraiment à l’image de la volonté de ceux qui ont de l’argent.

Si aujourd’hui on construit des immeubles de cette manière là, ce ne sont pas des gens pauvres qui décident de ça, ce sont des gens qui ont beaucoup d’argent, qui réfléchissent économiquement à ce que ça pourrait leur rapporter de construire des cages à poules sur plusieurs étages. L’organisation de la vie de manière générale est vraiment faite dans une logique économique et pour l’intérêt de ceux qui ont de l’argent.

Je vais vous lire un passage du livre de David Graeber « 5000 ans de dette » où il parle d’un anthropologue qui est allé voir les Inuits et là il y a une confrontation directe entre une pensée Occidentale et une pensée de chasseur Inuit qui est lui au contraire non marchand : Dans son livre de l’Esquimau,? nous raconte qu’un jour rentré bredouille et affamé d’une expédition de chasse aux mors, il découvrit que l’un de ceux qui avait fait bonne chasse avait déposé plusieurs centaines de livres de viande, il se répandit en remerciant. L’homme réagit avec indignation « “Dans notre pays, nous sommes humains”, dit le chasseur. “Et puisque nous sommes humains, nous nous entraidons. Nous n'aimons pas entendre quelqu'un dire “merci” pour ça. Ce que j'ai aujourd'hui, tu peux l'avoir demain. Ici, nous disons qu'avec les cadeaux on fait des esclaves, et qu'avec les fouets on fait des chiens.”

La dernière phrase est un peu un énoncé classique de l'anthropologie, et l'on trouvera de semblables rejets du calcul des crédits et des débits dans toute la littérature anthropologique sur les sociétés égalitaires de chasseurs.

Loin de se voir comme un humain parce qu'il peut faire des calculs économiques, le chasseur affirme qu'on est véritablement humain quand on refuse de faire ce genre de calculs. Quand on refuse de mesurer ou de garder en mémoire qui a donné quoi, à qui, justement parce que ces comportements vont inévitablement créer un monde où nous allons entreprendre de comparer puissance à puissance, de les mesurer, de les calculer, et puis de nous réduire mutuellement, progressivement, à l'état d'esclaves... ou de chiens, par la dette.

Non que cet homme, comme d'innombrables esprits aussi égalitaires que lui au fil de l'histoire, ait ignoré que les humains ont une propension à calculer. S'il ne le savait pas, il n'aurait pas pu dire ce qu'il a dit, bien sûr qu'on a une propension à calculer. Nous avons toutes sortes de penchants. Dans toute situation de la vie réelle, nous avons des inclinations qui nous poussent simultanément dans plusieurs directions différentes, et contradictoires. Aucune n'est plus réelle que les autres. Laquelle choisissons-nous comme fondement de notre humanité et plaçons-nous à la base de notre civilisation, telle est la vraie question. »

Alors ! Formule de politesse, là on va rigoler, y’en a sans doute qui vont bondir, mais il faut comprendre que les formules de politesses qu’on utilise « merci, s’il-vous-plait, etc.… » ç’est très récent, ça a à peine 500 ans, si on regarde l’étymologie de merci ça vient de mercé ça veut dire le prix, le salaire, ça a donné mercenaire, mercantile, donc on a vraiment une logique marchande. Merci ça a donné après « pitié », à l’origine quand on disait merci ça voulait dire « je suis à votre merci », on vous a rendu service et vous dites « je suis à votre merci », et l’autre de répondre « de rien », parce que « de rien » ça veut dire « je n’écris rien sur ton ardoise » par exemple.

On voit que toutes ces formules de politesse ont démarré avec la logique marchande et je vais aller encore plus loin mais lorsqu’on apprend à un enfant à dire merci, je vois beaucoup de parents le faire, dès qu’on rend un service « il faut que tu dises merci… », apprendre à un enfant à dire merci c’est lui apprendre la contrepartie, que rien n’est gratuit. Si l’enfant n’a pas envie de dire merci ce n’est pas grave on ne fait pas un cadeau pour attendre un merci, on fait un cadeau pour que l’enfant soit heureux et sa satisfaction devrait nous suffire, on le voit dans ses yeux, il est content, il apprécie. Mais il faut peut-être pas abuser et forcer trop les enfants à des comportements qui nous paraissent normaux tous les jours alors que si on y réfléchit bien c’est déjà leur apprendre un peu la soumission et que rien n’est gratuit.

Reproches faits à l'argent et au système marchand

C'est un peu une redite de la première partie décrivant notre société marchande actuelle. On a classé ça par thème :

ARGENT ET POUVOIR

L’argent et le pouvoir sont les deux faces d’une même pièce.

D’un côté on indique la valeur marchande et de l’autre le pouvoir qui garantit cette valeur (le souverain, l’état, l’armée).

Qui garantit que la pièce n’est pas que ce petit bout de métal qui ne vaut pas grand-chose mais que finalement si c’est une pièce d’un euro, ça vaut un euro. Il y a forcément un pouvoir derrière qui garantit cette valeur.

Ce lien entre Argent et Pouvoir est à l’origine de la monnaie.

Concomitamment avec l’impôt, la monnaie fut imposée aux différents peuples pour faciliter les manœuvres militaires en évitant ainsi aux armées de s’encombrer du transport de nourriture, vêtement, etc...

Là il va falloir démonter un mythe, le mythe du troc, souvent dans les livres d’économie on nous fait croire que les hommes avant, troquaient et pour faciliter les échanges ils ont inventé l’argent, en fait quand on se penche vraiment du point de vue de l’anthropologie, David Graeber en parle très bien, c’est pas du tout comme ça que ça c’est passé, ce n’est d’ailleurs pas évident de comprendre le lien entre échange et troc. Par contre si on prend le point de vue du souverain, de celui qui a le pouvoir, à ce moment là on comprend l’intérêt d’imposer l’argent à la population, notamment dans le temps, lorsque les armées se déplaçaient, elles devaient se déplacer avec les gens qui devaient les habiller, les nourrir, etc … Et au niveau de la stratégie c’est bien plus facile de donner des pièces à des soldats et de lui dire « avec ces pièces là, tu pourras t’arrêter dans n’importe quel village et tu pourras l’échanger contre la nourriture auprès des villageois », sauf que les villageois ne se laissaient pas faire, ils ne voulaient pas forcément de l’argent. Donc en même temps on a inventé l’impôt qui obligeait chaque villageois à accepter cet argent pour pouvoir payer les impôts et pour pouvoir tout simplement garder leur terre.

Le pouvoir garantit au créancier d’être payé par son débiteur grâce à tout appareil de coercition (police, punition, expropriation, huissier, militaire).

Ca c’est les choses qu’on ne veut pas voir mais l’argent c’est ça aussi, à moment donné quand on est débiteur, potentiellement on peut avoir un huissier qui vient chez soi pour vendre un peu tout ce qu’on a. Il y a une violence derrière la dette. Toute la force de coercition est au profit de ceux qui ont de l’argent.

ARGENT ET RARETE

Là j’ai hésité, je pensais que c’était l’argument principal pour sortir d’un monde marchand

Pour qu’un bien ou un service ait une valeur marchande élevée, il doit être nécessairement rare.

Effectivement plus un produit est rare, plus il va couter cher. Ce qui fait que dans cette logique là on s’aperçoit que l’abondance n’a pas de valeur marchande. L’abondance par exemple que nous offre la forêt Amazonienne en air a peu de valeur marchande, on préfère la détruire.

Et on arrive très rapidement à comprendre que l’intérêt économique est différent de l’intérêt général.

Pour l’économie c’est une catastrophe, si jamais vous vous mettez à planter tous des arbres fruitiers et que les fruits deviennent gratuits, ça va mettre beaucoup de gens au chômage, il y aura beaucoup moins d’échanges commerciaux et au niveau du PIB on va très vite diminuer.

Une population en mauvaise santé ça c’est très bon pour l’économie, ça fait vendre des médicaments, ça fait marcher d’autres secteurs d’activité.

Le partage du savoir par contre c’est très mauvais, il vaut mieux garder son savoir pour soi parce que si jamais on le divulgue c’est une perte de part de marché qu’on va subir. On est dans un monde où il vaut mieux garder le savoir pour soi, pour devenir indispensable. L’intérêt économique est d’ailleurs même souvent opposé à l’intérêt général.

Destruction de l’abondance (déforestation, pollution etc…), expansion du domaine marchand à de nouveaux secteurs devenus rares.

Ca c’est un constat, partout où il y a abondance aujourd’hui, il y a destruction de l’abondance pour en faire quelque chose de marchand, ça permet de développer de nouveaux secteurs. Et quand la forêt Amazonienne sera suffisamment détruite et que l’air sera suffisamment rare, économiquement ça sera une bonne chose, on pourra vendre après, des bols d’air jacquier c'est-à-dire des centres où vous pourrez avec un masque respirer de l’air non pollué (quelqu’un intervient dans la salle : En Chine aussi !... Récemment il y a une ville polluée où il vendait des masques)

Les ressources rares auraient tout intérêt à être gérées politiquement par le plus grand nombre.

On dit oui mais l’argent ça sert à gérer les ressources rares mais quand on y réfléchit bien elles auraient tout intérêt à être gérées politiquement par le pus grand nombre. On devrait avoir tous notre mot à dire sur les ressources rares, les laisser dans la sphère marchande ce n’est pas sérieux, ça ne devrait pas être aux soins de particuliers de gérer ça, ça devrait être à nous tous. S’il y a une ressource qui pose problème parce qu’il n’y en a pas assez pour tout le monde, on devrait pouvoir le gérer politiquement. Raison de plus pour l’évacuer de la sphère marchande. Ca devrait suffire comme argument pour pouvoir basculer de paradigme.

ARGENT - INEGALITE

Conséquence de la rareté obligatoire, s’il y en a qui ont, c’est parce que d’autres n’ont pas.

Si tout le monde avait de l’argent, il perdrait de la valeur. Si il y a des riches c’est parce qu’il y a des pauvres.

La possession d’argent est un pouvoir politique.

Un millionnaire a beaucoup plus de pouvoir politique qu’un pauvre, de part le financement qu’il va pouvoir faire au niveau de la construction d’immeubles par exemple, tout ce qui va être lié à notre mode de vie c’est de la politique.

Par son investissement il a un pouvoir politique énorme et en plus il va pouvoir éventuellement financer des campagnes électorales, vous savez que les campagnes électorales ça coute une fortune, et corrompre après les élus

Et un point important à aborder c’est l’achat des médias, aujourd’hui la majorité des médias appartiennent à quelques grands groupes industriels, et ça permet de manipuler l’opinion. Je ne dis pas que tout le monde est bête mais quand on voit les résultats électoraux et les passages à la télévision on voit qu’il y a une corrélation parfaite entre les temps de passage à la télévision et les résultats dans chaque élection.

Là je reste dans le cadre d’une République comme on a, c'est-à-dire avec des élus, ou une Démocratie dans laquelle les citoyens voteraient directement les lois :

Sans argent, plus de riche ni de pauvre, plus personne à payer pour défendre les privilèges des riches

Sans argent, plus de travail soumis à l’économie de marché, seulement la libre activité de chacun.

Evidemment si on est dans une dictature ou une tyrannie ça peut être esclavagiste sans argent, notamment par la religion ou une quelconque croyance.

ARGENT – INUTILITE ET GASPILLAGE

L’obsolescence programmée, les surplus jetés, la bureaucratie.

L’obsolescence programmée c’est le fait de construire un produit en faisant en sorte que sa durée de vie soit la plus réduite possible pour qu’après ça tombe en panne et qu’on soit obligé de racheter. Ca ce fait dans tout l’électroménager, par exemple dans les machines à laver, autrefois on faisait les roulements en métal et on s’est aperçu que ça durait trop longtemps, maintenant on les fait en plastique ils durent 2 ou 3 ans, on s’arrange pour que la garanti soit 2 ou 3 ans, comme par hasard. C'est-à-dire qu’il y a une vraie réflexion pour faire des produits qui ne durent pas dans le temps.

Les surplus jetés, chaque année dès que les paysans ont un excès de leur culture ils préfèrent le jeter parce que si ils les vendaient ils casseraient les prix, des fois ils n’ont même pas le droit de les vendre, et plutôt que de les stocker ou d’en faire autre chose on les jette et on fait du grand gâchis dès qu’il y a des récoltes abondantes.

Le tiers des aliments produit chaque année dans le monde pour la consommation humaine, soit environ 1, 3 milliards de tonnes est perdu ou gaspillé, selon un rapport préparé par la FAO à la demande de l’Institut Suédois pour l’Alimentation et la Biotechnologie (Dans la salle : Quelle année ?) Le rapport est de 2011 commandé par l’ONU.

On peut aussi parler de la bureaucratie, tout le temps qu’on perd dans notre vie à remplir des formulaires de subventions, de financement, d’allocations, de tous ces trucs là qui ont un rapport à l’argent, on s’en rend pas compte mais c’est énorme.

La marchandisation du savoir constitue un frein monumental au niveau de la recherche.

On dit souvent que si jamais on se passait de l’argent on reviendrait à l’âge de pierre et que beaucoup de nos technologies notamment sont dues à notre type de fonctionnement économique. Je maintiens au contraire que si on libérait le savoir, si on supprimait les brevets, si on supprimait l’intérêt de garder le savoir pour soi, on irait beaucoup plus vite au niveau de la recherche, on chercherait à faire des choses plus saines pour tout le monde.

On est plus compétent quand on travaille et qu’on est dans l’enthousiasme, si on travaille uniquement pour gagner sa vie on ne va pas le faire forcément avec de la bonne volonté, alors que si on est dans la libre activité de chacun on va généralement se donner à 200% et donc ça va aller beaucoup pus vite.

« L’argent facilite les échanges » ?!?

Ca aussi c’est un argument qu’on entend souvent. Finalement quand on prend un exemple tout simple de quelqu’un qui aurait besoin d’une pomme, dans une société marchande si on prend le point de vue de l’acheteur il va déjà falloir qu’il trouve de l’argent pour pouvoir acheter la pomme, ensuite il va aller dans le magasin, il va trouver la pomme, il va devoir la peser, mettre une étiquette, aller dans une file d’attente pour passer en caisse, etc… puis sortir du magasin avec sa pomme. Ca c’est dans le meilleur des cas parce que souvent on rentre dans un magasin où on veut acheter une pomme mais on sort avec un caddie remplit de trucs qui ne servent à rien. Ca c’est le point de vue de l’acheteur.

Après il y a le point de vue de celui qui produit la pomme il y a aussi plein de choses, ce n’est pas aussi simple que ça, il va falloir déjà qu’il s’inscrive à la Chambre d’Agriculture, qu’il fasse des comptes par rapport à tout ce qu’il va dépenser dans l’année pour savoir à quel prix il doit vendre sa pomme, il va avoir des employés pour faire les récoltes, etc…

De mon point de vue l’argent ça ne facilite pas du tout les échanges. Il n’y a rien de plus simple que d’aller voir quelqu’un et de demander une pomme, après libre à lui de nous la donner, mais en terme de facilitation c’est assez clair.

Le système marchand contribue à créer tout un tas de métiers inutiles voir Nuisibles.

On a fait une petite liste mais on pourra la compléter à loisir : Banquiers, Huissiers, Contrôleurs, Notaires, Commerciaux, Assureurs, Rentiers, Métiers du marketing, Prostitués, Promoteurs immobiliers, Caissiers, Travailleurs sociaux, Conseillers financiers, Convoyeurs de fond, Economiste, Professeur d’économie et de finance… (Une personne intervient dans la salle : Tout ce qui est flic). Oui tous ceux qui mettent des amendes. Ca c’est inimaginable ce qu’on peut libérer comme cerveau, ça doit représenter plus de 50% des métiers.

ARGENT – Complicité de crime contre l’humanité.

Consommer ou Travailler, c’est financer les états ainsi que leurs guerres par l’intermédiaire de la TVA et de l’impôt sur le revenu.

On est complice un peu malgré nous parce qu’on n’a pas vraiment le choix, c’est un peu rendu obligatoire par l’absence d’alternative, si on veut vivre on est obligé de manger et on est obligé d’avoir de l’argent pour manger aujourd’hui dans l’état actuel des choses, on est obligé de cautionner tout un tas de choses qu’on n’aime pas forcément.

Mais c’est aussi financer la monoculture, l’élevage en batterie, l’industrie pharmaceutique, la pétrochimie, la déforestation, le nucléaire, etc… par les subventions que les états accordent.

L’argent, tout comme le vote, est basé sur la confiance, chaque fois que nous l’utilisons nous légitimons et alimentons un peu plus la sphère marchande.

QUELQUES PISTES pour essayer de faire avancer les choses

Pistes vertes : Partager l’information – Se libérer du temps.

Pistes bleues : Créer des réseaux – Des communes libres.

Parce qu’on ne va pas y arriver tout seul comme on l’a dit dans une société non marchande on n’a pas besoin d’argent, on a besoin des autres

Des communes libres, ça c’est en opposition avec nos communes, c’est l’idée de partager un nom commun avec d’autres personnes, commencer à recréer des liens un peu forts de gens qui pensent comme nous. Dans la vie aujourd’hui on s’attarde trop, on ne choisit pas vraiment les amis qu’on a, on les a soit par l’école, soit par le travail, on subit souvent les amis qu’on a même, et finalement notre entourage n’a rien à voir avec les valeurs qu’on partage et ça va devenir une urgence de se regrouper autour de valeurs.

Pistes rouge : Moins consommer – Moins travailler.

S’habituer vraiment à rentrer dans la résilience, mais bien sur à chaque fois il faut faire ce qu’il y a avant, on ne prend pas la piste rouge si on n’a pas fait les autres avant.

Pistes noires : Recréer l’abondance (planter des arbres fruitiers, faire des forages, construire des habitations légères, développer des technologies non marchandes, construire des fabriques non

marchandes, etc…) – Ne plus consommer, ne plus travailler

Là il y a tout à faire, on a vu que la Sphère Non Marchande n’existe pratiquement plus aujourd’hui, il va falloir mettre un pied dedans et essayer de la faire gonfler un maximum pour que l’objectif à court terme selon moi, c’est que au moins tous les besoins vitaux appartiennent à la Sphère Non Marchande.

Ne plus consommer, ne plus travailler du tout, mais alors plus du tout. Ca c’est pour ceux qui sont vraiment forts.

Là où les communistes ont échoués

Harmonyum : http://www.nousnesommespasseuls.com/t13091-La-Fin-du-Neoliberalisme-et-du-Capitalisme.htm?q=#p162962

La fin du capitalisme ne viendra jamais d'une crise éco ou d'une guerre, le capitalisme se nourrit de la guerre et de la pauvreté, et c'est lui qui les provoque. Il viendra quand les gens n'iront plus bosser pour les capitalistes, car tout le système repose sur l'exploitation des gens. Il peut y avoir plusieurs scénarii à cette issue, donc certains moins sanglants que d'autres. Qui vivra verra.

la pauvreté et la guerre n'existe que dans le capitalisme, ou le capitalisme primitif (propriété privée + répartition inéquitable de l'argent/biens). Dans l'absolu, le système communiste supprime cette notion. Ce qui a flanché dans le communisme soviétique (et ailleurs sur le modèle marxiste), repose en plusieurs points :

1 - le non respect de l'individu face à la communauté, ou chacun peut être sacrifié pour le bien de tous. Donc comme cela c'est produit, le sommet de l'état s'est corrompu et a utilisé les individus grâce à ce principe comme masse corvéable et sacrifiable suivant ses intérêts, mais pour ceux d'un petit nombre d'individus, pas pour le bien de tous comme c'était prévu au départ. L'URSS a envahit l'Afghanistan pour accéder à l'océan indien (plaque tournante stratégique n°1 pour le pétrole et le gaz, vous croyez qu'on y est allé pour virer les talibans ?). On retombe dans ce capitalisme pur et dur où l'on envoie les gens se battre pour de faux prétextes alors que, en réalité c'est une question de capitaux : 1914-18 pour le charbon de Lorraine, Guerre d'Algérie pour protéger les grands propriétaires terriens et les intérêts financier des politiques de l'époque (qui avaient énormément de patrimoine sur place), et récemment en Irak pour le pétrole en sont les exemples les plus évidents. [Note Am : je ne sais si c'est volontaire ou pas, mais Harmonyum à cette époque s'arrête à la 2nde version des invasions, une fois qu'on a enlevé les Talibans ou les armes de destructions, mais qui ne sont pas encore les vraies raisons profondes, à savoir la drogue ou le pillage des citées annunakis, même si les raisons citées sont la cerise sur le gâteau]

2 - la nature humaine : dans un système communiste, tout repose sur la bonne volonté des gens à travailler pour la communauté. Or, dans un système ou l'on est payé plein salaire en faisant acte de présence sans risque de licenciement, seulement 5% de gens travaillaient rééllement pour "nourrir" tous les autres. Autrement dit, on a essayé de greffer un système qui demande un sens de la responsabilité de groupe à des gens formatés à l'individualisme capitaliste. En gros, on a demandé aux cigales de se comporter en fourmis. Donc au fond, la base capitaliste était toujours présente au niveau du travail (absence d'intérêt commun pour le seul intérêt de la propriété et du confort individuel)

3 - le système communiste est un système 100% matérialiste, où toute notion spirituelle ou religieuse était prohibée. Or le formatage le plus présent et le plus solide est celui des institutions religieuses. Il marque au plus profond notre conception du monde, qu'on soit croyant, pratiquant ou athée, qu'on le veuille ou non. C'est pour cela qu'aujourd'hui il existe une assez grande liberté de culte en France et ailleurs, car on s'est aperçu que même en chosissant une autre voie (Bouddhisme etc...) notre culture judéochrétienne est suffisante pour maintenir ce pilier notamment en ce qui concerne le sexe et la propriété, mais surtout notre sens du bien et du mal (ex: les 10 Commandements). En URSS, on a donc voulu faire un système athée/aspirituel sur une base socio culturelle fortement religieuse, et au final, à la mort du communisme, on s'aperçoit que toutes les églises (Orthodoxes) se sont remplies et on fonctionnées comme si rien ne s'était passé. Preuve que même en changeant de génération, on ne peut pas effacer des siècles de formatage en rasant les lieux de culte (inertie culturelle). Donc même cas de figure que précédemment, les bases idéologiques/religieuses étaient celles du capitalisme qui repose sur les principes religieux. Juste pour exemple, qui ne va pas "gagner son pain quotidien" ? La notion de pénibilité et de travail sont intimement liées à la religion où le bon travailleur obéissant est récompensé par Dieu (surtout après sa mort, ce qui est bien pratique).

3 - la strucuture dirigeante: dans le cas de l'URSS et de la Chine, il s'est mis en place une hiérarchie équivalente à celle du capitalisme. Les riches ont été remplacés par les nomenclaturas/les membres du parti, qui construisent le droit pour eux, vivent dans le luxe et exploitent le peuple. Quand le système communiste s'est éffondré en URSS, tous ces nantis sont quasiment tous devenus milliardaires dans l'année, en rachetant pour quelques roubles symboliques les entreprises d'état qu'ils dirigeaient déjà. Cette transition a été la preuve flagrante que le système était de type capitaliste, déguisé derrière un marxisme-léninisme fossile.

Donc, sur tous ces points, on voit que le modèle communiste n'a fait que se greffer superficiellement sur un base idéologique capitaliste. Coupez la tête et elle repousse dès qu'elle en a l'occasion. Elle commencera à réapparaitre a la mort de Staline, qui lui avait un système esclavagiste totalitaire, le visage idéal du système capitaliste où un seul détenteur du capital/pouvoir prend le dessus sur tous les autres, l'argent n'étant qu'un moyen d'accéder à cette suprématie monopolistique. Le système capitaliste n'est qu'un système d'esclavagisme prudent qui a su tirer les leçons des siècles passés ou l'exploitation trop ouverte du peuple menait à la révolte. Il existe aujourd'hui des mécanismes de formatage idéologique plus sophistiqués, et surtout le principe de liberté/démocratie (qui est en fait un leurre total) mais le but ultime du capitalisme reste toujours l'accumulation du capital et à l'extrême (ce qui est en train de se produire), à la formation d'un système féodal ou chacun finit par posséder son voisin et l'assujétir pour qu'il n'en reste qu'un au sommet. Il n'y a plus tant de têtes que ça aujourd'hui, et ceux qui possèdent le monde ne sont plus si nombreux (et ne pas chercher forcément parmi les connus, les jeux de propriétés sont suffisamment complexes pour qu'on ne sache pas qui possède qui/quoi). Le but ultime et logique de tous ces systèmes d'exploitation des masses est la dictature d'un seul individu qui se sera imposé sur tous les autres.

Pour en revenir au sujet, un système réellement communautaire, comme on peut le voir dans certains groupes restreints (quelques tribus primitives à l'écart des notions de capitaux), ne connaissent ni la propriété ni la guerre. malheureusement, on ne peut pas voir à grande échelle comment un tel système fonctionnerait car cela fait plus de 8000 ans au moins que la plupart des sociétés ont été contaminées par la notion de propriété, si bien qu'on croit aujourd'hui que c'est (la propriété) une chose naturelle et nécessaire. C'est la plus grande preuve que nous ne sommes pas libres de penser et que nous sommes bien programmés.

Pour conclure et étendre le sujet, un mec célèbre a dit (avant d'être lui aussi utilisé après sa mort) qu'on ne pouvait servir Dieu et l'argent... c'était "Jesus", celui qui a viré les marchands du temple, qui a vécu dans une communauté de disciples sans propriété, sans besoin d'argent en disant à tout va "aime ton prochain". La véritable "Eglise" qui devait être fondée était purement communautaire, basée sur le respect de chacun et le partage, a été détournée et corrompue et est devenue l'inverse de ce qui était son but. Quand quelqu'un voulait rejoindre les disciples de Jesus, ne leur demandait il pas d''abandonner tous leurs biens ? On peut dire qu'il était déjà anticapitaliste, et qu'il était venu pour essayer de nous "libérer". Ce n'était pas du communisme tel qu'on l'a vu avec Marx ou Lenine, c'était une refonte idéologique et sociale profonde. Notre Capitalisme et le Communisme marxiste/populaire (chinois) ont les mêmes fondements idéologiques avec des enrobages différents (pseudo démocratique ou totalitaire, dans les faits ça revient toujours au même, à l'exploitation des masses par une minorité).

On peut donc étendre la notion de "capitalisme strict" à tous les systèmes qui fonctionnent de la même manière, où des individus accumulent le pouvoir pour exploiter les masses (laborieuses). Ils capitalisent leur domination et les biens, soit par exploitation mercantile (capital argent), politique (Parti) ou idéologique (sacralisation). Tous les systèmes utilisent ces 3 points, privilègiant plus ou moins l'un par rapport aux autres. Il y a donc le capitalisme classique, et une notion étendue de "Capitalisme" avec un grand "C" qui peut être posées sur tous les systèmes d'exploitation humaine par accumulation.

Il y a donc 3 formes de capitalisme, c'est à dire d'accumulation (=capitalisation) par les individus de pouvoir aux dépends des autres (et oui les parts de gateau ne sont pas infinies): un capitalisme mercantile (accumulation d'argent et de bien matériel), un capitalisme politique (accumulation de pouvoir institutionnel et législatif) et un capitalisme religieux (accumulation des pouvoirs spirituels/divins), dont la structure est pyramidale (peu au sommet qui domine une base large) et le comportement belliqueux (une fois un gateau acquis, on se retourne vers le gateau du voisin = convoitise). Avec ces notions, vous comprendrez mieux dans quel monde on vit et comment il fonctionne.

à suivre...


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