Première version: 2015-05-01
Dernière version: 2018-05-20
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La nourriture en bushcraft demande quelques spécificités à connaître, notamment sur la gestion de son effort et la nécessité de manger en cours de marche, à chaque fois qu'on le peut.
On peut tenir 2 mois sans manger, donc ne pas se précipiter à manger n'importe quoi qui au pire nous tuerai, au mieux nous ferais vomir ou avoir la diarrhée et perdre toute notre énergie-eau. La digestion consommant beaucoup, toujours s'assurer d'être convenablement hydraté avant de manger.
Il faut savoir que le changement d'alimentation brutale boulverse le système intestinal qui met du temps à s'adapter (diarrhées-vomissement).
Les plantes sauvages ou insectes et vers de terre sont très nutritifs, mais il faut éviter les plantes peu énergétiques qui prendront plus d'énergies à ramasser, mâcher et digérer qu'elles ne vous en donneront.
Au bout de quelques jours, le corps se mets en mode rendement et s'habitue au peu de nourriture que vous lui apportez, ne vous inquiétez pas outre mesure des fatigues du début.
Cuire tous les aliments pour éviter les parasites.
En dernier recours, ne pas oublier le prânisme, qu'on peut se nourrir de l'énergie universelle en demandant aux cellules de son corps de passer dans ce mode de nourriture.
Le changement d'alimentation (nourriture industrielle non énergétique qu'il faut manger en grande quantité pour avoir peu de nutriments remplacée par des plantes sauvages ou insectes et vers de terre très nutritifs mais en faible quantité) va bouleverser votre intestin : au départ, il ne faudra pas se formaliser avec les diarrhées qui seront nombreuses. Malheureusement, on ne pourra pas faire la différence entre une "courante" du à une maladie (eau souillée etc...) et l'effet normal du changement alimentaire. Si vous voulez emmener utile, pensez aux plantes médicinales pour stopper les diarrhrées qui épuisent l'organisme et le déshydrate.
Economiser les dépenses énergétiques du corps permet de diminuer la nourriture nécessaire.
Notre corps dépense 70% de l'énergie dans l'estomac lors de la phase de digestion. Il faut donc bien mâcher et saliver (manger doucement) pour diminuer cette dépense.
Le cerveau peut consommer 70% de notre énergie lors des phases créatives. La méditation peut aider à ne se concentrer que sur l'essentiel.
Par temps froid, les plus grandes dépenses énergétiques sont provoquées par le chauffage du corps. Les plus grosses pertes thermiques se produisent au niveau de la tête et du torax (l'endroit du corps primordial qu'il faut tenir chaud absolument), puis les gros échangeurs de chaleur que sont les mains et les pieds. Ce sont ces parties à couvrir en priorité pour éviter de dépenser inutilement de l'énergie.
Si l'on prends l'habitude de ne pas manger à sa faim (sortir de table avant d'être rassasié) le corps passe en mode économie d'énergie (les mitochondries des cellules brûlent l'énergie différement, générant moins de radicaux libres et au final usant moins le corps).
Dans la nature, on mange tout ce qu'on peut trouver. Il faut manger régulièrement en petites quantité, tout comme on boit toutes les demi-heures.
Suivre quelques centaines de mètres une piste d'animal (pas trop loin pour ne pas perdre sa route) peut nous amener sur un animal ou sur de la nourriture ou de l'eau.
La plupart des animaux sont porteurs de parasites néfastes pour nous. Les végétaux contiennent des molécules qui demandent de l'énergie pour être assimilées.
Le mieux est de cuire tout aliment que l'on ingère (tue les parasites vivants, aide aussi à digérer).
Comme les aliments sont plus digestes, on dépense moins d'énergie pour digérer, il y a au final besoin de moins d'aliments.
Pour une cuisson sans feu : Pour cuire la viande sans feu, il est possible de couper la chair en petit lambeau qu'il faudra par la suite étendre sur une cordelette comme un collier, et la laisser au soleil pendant a peu près quatre heures.
Avec le feu : griller sur des pierres chaudes, des braises ou faire bouillir.
75% des plantes sont toxiques pour les humains. Il vous faudra connaitre les principales plantes comestibles qu'on trouve partout en France (ortie, pissenlit, glands, massette, mauve, plantain, violettes) de même que les fruits (mûres, cinorhodon, aubépine) et avoir avec vous un bouquin pour reconnaitre ces plantes, éviter les plantes soeurs qui leurs ressemblent comme 2 gouttes mais peuvent êtres toxiques.
Pour ne pas se planter, il vous faudra connaître à l'avance les plantes de bases de la région où vous comptez survivre, et garder dans votre sac un guide des plantes comestibles.
En cas de bushcraft en environnement hostile et inconnu, on ne sait pas reconnaitre toutes les plantes bonnes à manger, le corps humain n'est pas prévu pour digérer tous les végétaux, et échapper aux multiples dangers d'une civilisation décadente ne nous laissera pas le temps de passer 75% du temps à chercher et manger de la nourriture végétale. Sans compter que l'homme n'est pas fait pour ne pas manger de temps à autre de la viande. Même si pour des raisons idéologiques cela vous embête, vous ne pourrez pas vous permettre d'être végétarien. Il faudra manger des animaux qui eux, savent où trouver leur subsistance. Si on peut se poser quelque part, des poules et des lapins permettent de bien s'en sortir question alimentaire.
Les insectes seront une bonne nourriture à redécouvrir.
Elever des animaux évite de les chasser mais oblige à travailler pour les entretenir, sans compter qu'on n'est plus mobile. Chasser est plus aléatoire et peut demander plus d'énergie que l'élevage, sans compter que dans les saisons difficiles les animaux sont plus rares à trouver. Par contre tuer des sangliers qui sont actuellement en surpopulation restera plus rentable que leur élevage.
Il faut savoir que très vite les gros gibiers vont disparaître, surchassés par des survivants qui ne savent pas se nourrir peu de plantes sauvages. Ce seront ensuite le petit gibier comme le lapin qui va se faire rare, même les rats en ville verront leurs population diminuer.
En cas de nucléaire, pour récupérer de la nourriture sur un animal fraîchement tué, il ne faut pas consommer, les viscères, la tête, la peau, et toutes les parties directement au contact des os.
Le cannibalisme sera à éviter pour des raisons spirituelles et de confiance dans la communauté. Mieux vaut mourir que flinguer son karma pour plusieurs vies, sachant qu'il est possible en dernier recours de ne pas manger pendant très très longtemps.
Le principe du bouillon est simple et particulièrement économique, puisqu'il peut être réalisé avec des restes : quelques os, cartilages, articulations, pattes ou arrêtes, des légumes ou des chutes (tiges, feuilles, fanes, cosses...), des épices et aromates, et une base acide (vinaigre, citron, ou vin blanc), afin d'extraire le maximum de minéraux des carcasses. Le tout revient dans de l'eau claire frémissante pendant de longues heures. On obtient un liquide très dense et énergétique, avec du calcium et magnésium très assimilable.
La meilleure conservation est la congélation, puis ensuite la fermentation acido-lactique (le principe du saucisson), puis la confiture pour les fruits, le séchage, puis le fumage.
La méthode de conservation dépend du climat ou de l'hygrométrie (teneur de l'air en eau) : dans les pays froid, où l'hiver est rigoureux et la conservation nécessaire pour les animaux qui n'hibernent pas, l'hygrométrie est faible et les aliments exposés au soleil sèchent très vite. Dans un milieu tropical avec une hygrométrie de 100 %, le séchage naturel est quasi impossible, il faut fumer. Par contre, comme les hivers sont peu rigoureux, la question de la conservation se pose moins!
à suivre...